HIM // SUITE TOME I //

15.5

LOUIS

- Voilà on y est, me dit-il tristement.
- En tout cas, merci pour tout Hazz. C'était super cool ces deux jours avec vous. J'espère qu'on se refera ça vite. Si d'ici là ta maman est au courant, dis lui de passer Noël avec nous.
- On verra. En tout cas merci pour tout.
Je me penche et l'embrasse jusqu'à ne plus sentir ma langue.
- Allez, rentre vite.
- Et toi rentre bien, lui ai-je répondu.

Je claque la porte et cours jusque ma porte. En ouvrant ma porte j'aperçois mon père.
- Ah t'es déjà rentré? me suis-je exclamé.
- Ouais, je suis trop malade. Je devais repartir ce matin, mais j'ai pas pu.
- J'ai à vous parler après. Je monte faire une douche.
J'embrasse mon père et ma mère puis je monte à la douche.
L'eau coule, mes pensées s'emmêlent, je l'aime, je veux que tout le monde le sache, je me dois de leur dire. Mais j'ai peur, surtout de papa... je sais pas à quoi m'attendre.
À peine sorti de la douche, je me rue vers mon téléphone et texte Harry.

* Message à Harry *

Louis: Bébé, je suis décide. Je l'annonce à mes parents.
Harry: fais pas ça, tu pourrais le regretter.
Louis: pourquoi? Tu comptes me quitter déjà?
Harry: JAMAIS, tu m'entends JAMAIS!
Louis: j'y vais. Je t'aime Hazz.

Il sonne une autre fois mais je reste concentrée. Je descend lentement les escaliers, et retrouve papa et maman sur le divan.
- Que voulais-tu nous dire?
- C'est délicat.
- Aller Lou, t'en fais pas on a toujours été là pour toi, me rassure maman.
Je décide de me lancer:
- Depuis plusieurs mois ça n'allait pas trop, comme tu l'avais remarqué maman, beaucoup de questions trottaient dans ma tête, je me posais beaucoup de questions sur la vie, l'existence, la mort, ça fait peur en réalité. Et depuis quelque temps, je pense avoir trouver la réponse à nombreuses de mes contrariétés. Depuis que je me suis trouvé cette réponse, je me sens mieux, plus léger, mais tant que je ne vous en aurez pas parler, rien n'ira bien mieux. En fait, je pense être gay, ou bi, ai-je annoncé.
J'ai même pas le temps de finir, que papa lance la télécommande à travers le salon. Il se lève, et me fout un poing comme j'ai jamais eu. Je suis allongé sur le sol, maman me fout des tapettes pour que je revienne, je vois, mais je suis inconscient. J'entends les hurlements de papa.
- Mon fils, moi vivant, ne sera jamais gay! C'est impossible! Chez nous personne n'est gay! On est des hommes, on aime les femmes! On se reproduit chez nous!
- Bob, calme-toi bordel! répond maman, je l'emmène à l'hôpital.

J'ai les yeux ouverts, mais je comprends pas ce qu'il se passe, je vois des points blancs défiler au dessus de ma tete, puis 3 têtes apparaissent.
- Monsieur?
- Dites-moi votre nom?
- Quel âge avez-vous ?
Je ne peux même pas me concentrer sur un, mes yeux sont fixés au plafond, je ne peux rien faire. Je sens que je vais partir. Je n'ai plus de force, mais je dois rester, pour lui, pour Harry.
Je remémore nos moments passés à deux, quand soudain, je me met à tousser.
- Je l'aime! ai-je crié.
- Monsieur? Ça va? me demande un médecin.
Je regarde partout autour de moi, je suis dans une chambre toute blanche, c'est flippant.
- Oui, enfin je crois.
Je ressens une douleur sur la joue, et sur la tempe.
- Arf, j'ai mal... je déplace ma main perfusée jusqu'à ma temps et descend jusqu'à mes joues.
- Ne touchez pas monsieur, m'indique le médecin, que vous est-il arrivé?
- Je ne me souviens de rien, ai-je dis d'une façon assez frustré, une chute dans les escaliers je crois.
Mon père entre en furie avec ma mère.
- Monsieur, Madame, calmez-vous, dit l'un des médecins.
- C'est encore mon fils, je réagis comme je veux, hurle papa.
- Papa, sors! ai-je marmotté d'un ton fatigué.
- Allez bob, on y va, dis maman.
Ils sortent et ferment la porte. Je vois que les médecins ont des doutes sur ma version des faits.
- Ta mère avait-elle un œil endommagé tout à l'heure? me demande l'un des médecins.
- Non, enfin oui, enfin je me souviens plus, tout est confus dans ma tête.
Je me donne quelques secondes pour réfléchir.
- C'est lui.
- Comment ça monsieur? Expliquez nous.
- C'est lui, c'est de la faute de mon père tout ça.