Capítulo Dos

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Capítulo Dos

J'avoue n'avoir fait qu'une seule chose, ces deux derniers jours, penser aux jumeaux Ruiz. Je les ai passé à attendre avec impatiente qu'ils aient fini leur journée de cours pour les voir. Impossible de me concentrer sur mon travail ou mon roman, ce dernier semblait au point mort depuis quelques temps, malgré l'envie furieuse d'écrire depuis ce moment sous les étoiles. Tellement de choses avaient besoin de sortir de moi que le bout de mes doigts picotaient, il fallait que je me libère à coup de lettres et de mots, mais il me manquait quelque chose, une toute petite chose, un déclencheur en quelque sorte.

L'impatience agissait sur moi comme un paralysant, m'empêchait de penser à autre chose que Loup et Lee. C'était devenu comme une obsession. Il fallait que je les vois, que je les touche, qu'on rigole ensemble.

Au moins cela m'empêchait de me prendre la tête avec ma récente rupture et je préférais cela. Mes mères aussi. Au moins rester coller à la fenêtre à stuquer la rue fallait mieux que déversait larmes et désespoir sur mon lit.

Lorsque j'étais rentrée le soir là, Laurine, l'une de mes mères, lisait un livre sur la table de la cuisine avec une tasse de thé. Elle devait attendre à la base Maureen, mon autre mère, qui rentrait en général tard, mais ce soir là elle m'attendait aussi.

— ¡ Holà ! M'étais-je exclamée, encore joyeuse de part ma rencontre soudaine.

— Toi, tu étais avec les jumeaux Ruiz.

J'adorais les langues, malgré cela l'espagnol m'avait posé un véritable problème, aussi bizarre que ça puisse l'être avec deux amis qui le parlent couramment. Mes mères savaient, sans faute, que je les avais vu lorsque je me mettais à placer des mots espagnol un peu partout dans la conversation. A force de les côtoyer et de les entendre parler entre eux (ce qui m'avait aussi bien énervée de ne pas pouvoir comprendre et d'être mise à l'écart) la langue était rentrée et ne poser presque plus de problème aujourd'hui.

— Exact !

— Et ils t'ont redonné le moral alors que tu étais triste.

Je m'étais arrêté dans ma quête de me faire du thé glacé, actuellement ma boisson préférée, et l'avais regardé avec grand intérêt.

— Comment tu...

— Je ne t'ai peut être pas faite mais je sais que lorsque tu reprend courage, tu as cet air déterminé sur le visage, comme maintenant.

Je n'avais jamais eu de problème avec le fait d'être adoptée, j'avais intégré cela sans difficulté si ce n'est que toute petite j'avais beaucoup de mal à m'éloigner de mes mères, de peur de revivre quelque chose dont je ne me souvenais même pas.

— Assis-toi et raconte moi.

Je me suis assise mais je suis restée muette.

— Raconte moi quelque chose de faux si tu veux mais parle, s'il te plaît.

— J'étais sur la balançoire du parc quand les jumeaux m'ont trouvé. Je... Il m'a trompé, maman.

Elle reste interdite, met sa main sur la mienne puis la retire, me laisse continuer.

— Mais je... enfin tu connais Loup et Lee, ils ne leur a pas fallu beaucoup de temps pour me redonner courage et joie de vivre.

Elle sourit puis dit quelque chose qui fait battre mon cœur un peu plus vite d'excitation.

Los gemelos Ruiz are back à ce que je vois !

Il fallait croire que j'avais converti toute ma famille au mélange de langue.

Los Tres GemelosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant