Chapitre 10

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30 minutes exactement après l'annonce du docteur, Chelsea se réveilla. Je connais l'heure exact car je n'arrêtais pas de fixer la montre sur mon poignée.

Durant cet instant, on oublia tous nos problèmes, ma mère pleurait en criant

-Chelsea, tu es la tu es de retour!

-Maman? ...Amir..? Mais qu'est ce qui s'est passé? pourquoi j'ai tous ces trucs sur moi?, murmurait-elle. Sa voix devait être enrouée. Mais ce qui m'interpella encore plus était son calme.

-tu as piqué une crise et tes organes t'ont lâchés, soupirais-je en caressant ses cheveux. Je mettais levé pour la regarder droit dans les yeux, pour capturer le moment. Je voulais garder cette belle image d'elle.

-te t'en fais pas chérie..

-MAMAN?, criais-je

"Ne t'en fais pas!", elle allait mourir non de dieu! Et tout ce que ma mère avait trouvé c'était le lui cacher?

-sortons Amir, dit-elle.

Lorsqu'on se dirigea vers la porte, Chelsea nous regardait avec confusion, essayant de déchiffrer la situation.

-c'était quoi ça?, s'écria ma mère, lorsqu'on était sorti

-tu ne peux pas lui cacher la vérité, elle soit se préparer, elle en a besoin. Et toi tu te voiles la face.

-...tu penses vraiment que.. j'allais faire comme si de rien n'était? Je ne vous ai pas élevé comme ça parce que je ne suis pas comme ça. Ta sœur est jeune Amir..

-je sais mais c'est pas pour ça que....

-Laisse moi finir!, dit-elle en repoussant une mèche qui lui était tombée sur le front. Elle reprit.

-on doit juste le lui dire doucement, ne pas la brusquée. Tu voulais que dès qu'elle se lève je dise: " salut mon ange, dans au moins une heure au plus tard, tes organes risquent de te relâcher et tu mourras", hein? C'est ça que tu voulais que je lui dise?

Je me rendis compte enfin que je n'étais pas le seul concerné. Ma mère souffrait autant que moi, voir plus.

-désolé.. Jsuis je perdu, je sais pas ce qu'on va dire...maman, sanglotais-je.

Et avant que je ne me rende compte, j'étais déjà dans les bras de ma mère.

Son odeur n'était si familière, ses petits bras avaient réussis à entourer ma taille. Je ne puis résister et je fini par me laisser aller, encore une fois dans les bras de ma mère.

Elle me tapotait le dos tout doucement en disant des phrases comme:

-il faut que tu évacues toujours ça mon grand

-pleure si ça peut te soulager, il n'y a aucune honte à cela

-je t'aime mon fils...

Ça avait marché.

Après un quart dehors, j'étais fin près à dire mes aurevoirs à ma sœur et ma mère aussi l'était. A vrai dire on faisait semblant de l'être.

-désolé ma chérie, dit ma mère à Chelsea quand on entra

-non, ça n'ait rien, j'ai eu le temps de manger un bout, ça faisait longtemps, sourit-elle

-grosse vache, dis-je. Et on éclata de rire. Je n'étais pas de nature très drôle, et mes phrases débiles faisaient toujours rire ma mère et sœur.

Après un long silence se fit sentir. Je ne savais pas s'il fallait le lui dire maintenant, si se serait ma mère qui allait le faire ou si se serait moi. Le temps jouait en notre défaveur et je ne pouvais plus jouer une seconde de plus cette comédie.

Un cri qui fend le coeur 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant