Et si...

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" Ferme les yeux un instant et pense. Pense à ce que tu ressentirais si je mourrais"
Je crois que je le sais. Tu te diras que c'est triste, tu culpabiliseras un instant avant de redevenir celui que tu as toujours été. Dès qu'on te demandera si tu me connais, je t'imagine hausser les épaules comme tu le fais si bien et dire " je la connaissais vaguement". Ce jour là ça n'aura aucune importance, mon cœur ne se déchirera plus car il ne battera plus. Je ne sangloterai plus car je ne pourrai plus respirer ni ouvrir la bouche, l'air ne franchira plus la barrière de mes lèvres et ne s'engouffrera plus dans ma gorge. La physique et les mathématiques ont beau être des sciences exactes, rien n'est plus exact que ce que je sais de tes réactions vis-à-vis de moi. J'ai menti et je t'ai perdu. Enfin, tu n'as jamais été à moi, et on a jamais été rien, c'était juste une raison pour que tu me dises que tu voulais prendre tes distances, alors vas-y cours, je sais que la psychopathe que je suis t'ennuie. Mais la raison qui m'a poussé à le faire était toi. Qu'avais-je​ à faire pour que tu ne me traites plus comme quelque chose d'anodin ?
Tu ne sentiras jamais ce mal, ne pas être dans sa peau et voyager tout le temps aux ténèbres, se retrouver seul au milieu d'une foulé de gens, cherchant quelqu'un à qui parler regardant et promenant son regard : du Nord au Sud et de l'est à l'ouest. Et quand je t'avais toi, tu t'es enfui. Alors je sais ce que tu ressentirais si je me retrouvais six pieds sous terre. La paix.
Ça ne te détruira pas...

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