Niaiserie n°1

742 101 11
                                    




Il y avait quelque chose de stupide dans leurs regards. Quelque chose de niais. Quelque chose de transperçant. Ils étaient là, autour de nous. Ils regardaient la scène. Ils ne parlaient pas. C'était à peine si l'on pouvait entendre leurs respirations. Leurs pupilles prenait la place entière de leurs iris. Ils étaient immobiles, comme des statues. Et ils nous regardaient. Nous étions leur spectacle. Nous étions leur attraction de la journée. Depuis quelques minutes, quelques heures peut-être. Le temps semblait s'être arrêté. J'aurais pu, facilement, arrêter mon action, et me balader entre ces statues. J'aurais pu m'en aller, les laisser observer du vide, du rien, du banal. Mais je ne l'ai pas fait. Et je les ai laissé. Admirer du vide, du rien, du banal.

J'ai embrassé un garçon.

Zachari

La niaiserie humaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant