J'avais peur. J'étais terrifiée à l'idée d'y aller. À l'idée d'en parler pour la première fois, à quelqu'un d'autre qu'à ma conscience. J'avais peur de mettre des mots dessus. J'avais peur, parce que, c'était comme rendre la réalité encore plus réelle. C'était un risque à prendre. J'avais peur, mais c'est cette peur, qui me permettrait d'avancer. C'est à cause de cette peur, que je devais y aller.
Pourtant, quand enfin, j'y suis arrivée, quand enfin, j'ai mit des mots, en face de quelqu'un d'autre que ma propre conscience, sur mon histoire, la première question que l'on m'a posée, était : « Comment étiez-vous habillée? »J'ai porté plainte pour viol.
Marie

VOUS LISEZ
La niaiserie humaine
PoésieL'être humain est d'emblée stupide, niait, égoïste, et faussement heureux.