Pause dej'

Chapitre 7

Réapparaissant dans le champ de vision de Yann à peine quelques minutes plus tard, Martin prit bien soin de refermer derrière lui la porte du bureau à clé sous le regard circonspect de son patron. Assis au beau milieu du canapé, il ne prononçait plus un mot et le reporter trouva normal de lui apporter quelques renseignements sur sa dernière conversation téléphonique avec cette fameuse Marie avant même qu'il ne lui demande le moindre compte.

- elle a eu un empêchement de dernière minute au boulot, on a remis le dej' à demain.

- t'es sérieux ? Tu vas quand même y aller ?

- ben c'est pas de sa faute, concrètement, j'ai aucune raison de lui en vouloir.

- c'est pas ça mais tu m'as dit que ce dej' c'était un rendez vous arrangé.

- oui et ?

- laisse tomber, si tu vois pas où est le problème, j'ai plus rien à dire sur le sujet.

D'accord, c'était un peu cruel de sa part de jouer à ce point les innocents mais la petite moue boudeuse de son patron due à son côté possessif le faisait totalement craquer.

- notre première crise en tant que couple Yannick, c'est beau, je suis à deux doigts de pleurer.

- et moi, je suis mort de rire.

- je lui ai dit qu'Hugo sera là aussi donc à cette heure-ci, elle ne doit plus trop se faire d'illusions je pense, c'est bon ? Rassuré ?

- j'étais pas inquiet.

- menteur.

Il lui vola un rapide baiser sur la bouche avant de se tenir debout derrière lui juste derrière le canapé.

- tu t'assois pas ?

- pas là nan.

Il l'embrassa à nouveau, se penchant légèrement pour que sa main puisse atteindre l'entrejambe du plus vieux et en masser allègrement le tissu puis il ouvrit le bouton de son jean noir avant de descendre lentement sa fermeture éclair.

- je vois que t'étais hyper sérieux quand tu parlais de dessert tout à l'heure.

- tiens-toi bien, c'est moi qui offre.

Le regard du plus jeune était gourmand, décidé, excité, ses mains de guitariste s'activant doucement sur le membre de l'autre puis plus vite ensuite. Sous le charme, Yann appréciait ses gestes jusqu'à en soupirer de plaisir et venir chercher ses lèvres à nouveau, encore et toujours. Pour son plus grand plaisir, Martin s'agenouilla devant lui, sa langue ayant remplacée sa main, s'enroulant parfaitement sur lui, le léchant, le suçotant, pourquoi ils avaient attendu si longtemps déjà ?

- viens s'il te plaît.

La main de Martin à nouveau sur son l'objet de son affection alors qu'il se mettait à genoux à ses côtés, dos à lui et descendait son propre jean puis son boxer tout en guidant les doigts de Yann sur lui.

- t'es sûr ?

- certain.

Il opina du chef d'un air décidé et Yann ne se fit pas prier plus longtemps, s'aidant de sa salive, il le stimula encore et encore, en traçant des cercles imaginaires autour de lui.

- dis-moi si je te fais mal et on arrête tout de suite d'accord ?

Il hocha la tête et Yann se rappelait des doutes de son cadet, de leur discussion dans ce fameux resto japonais, il ne voulait pas le brusquer, il comprendrait aisément qu'il change d'avis mais les pupilles dilatées par le plaisir que Martin prenait à sentir l'extrémité de son doigt en lui donnait des montrées d'adrénaline fulgurantes au plus vieux.