Va où ton cœur te porte - Justin Bieber [Terminé]

La fête de Noël 🎊

Flashback

Au volant de ma voiture, je flottais, comme dans dans un rêve. C'était une nuit d'hiver glaciale en Caroline du Sud. J'étais rentrée chez moi de l'université quelques jours avant les fêtes. Les vacances m'avaient ôté un énorme poids des épaules : plus besoin de veiller toute la nuit pour réviser, de m'endormir à mon bureau le matin, et de stresser pour les longs examens qui détermineraient le reste de ma vie. Mes parents m'avait accueillie à bras ouverts à l'aéroport. Je n'étais partie de chez moi que quelques mois et j'avais pu bavarder avec eux sur FaceTime, mais c'était la première fois que je m'absentais si longtemps sans les tenir dans mes bras. Rien ne valait l'amour et la bienveillance de ma famille.

Bien sûr, mes parents m'avaient immédiatement interrogée sur mon vol, l'école et mes amis. Normal, mais la question suivante me pris de cours.

— Comment va ton fiancé ? s'enquit mon père.

Assise à l'arrière de la voiture, j'écarquillas les yeux.

De quoi parlait-il ? Qui racontait des mensonges sur moi ?

— Je n'ai pas de copain, papa.

Je rangea mon iPod dans la poche de mon sac à dos mastic.

— Tu m'as dit qu'elle avait un petit ami, lança-t-il à ma maman.

— Je t'ai dit que je ne savais pas si elle en avait un et tu m'as répondu : « Je suis sûr que oui ! » répliqua-t-elle, sur la défensive.

Je m'installas bien confortablement en secouant la tête.

Pourquoi évoquaient-ils ma vie inexistante ?

N'avaient-ils rien de mieux à faire ?

C'était ma première année d'université. J'essayais de m'adapter à la séparation, aux lourdes heures de révisions, sans parler de mon petit boulot. J'avais eu bien du mal à caser du temps avec mes amis, et je n'aurais pas pu gérer une histoire d'amour à ce stade, même si de beaux gosses traînaient partout sur le campus. C'était facile de se laisser distraire, mais je ne pouvais pas me le permettre.

« Chers parents : réfléchir à outrance et tirer des conclusions hâtives vous attireront des ennuis. Bien à vous, vos enfants. »

Le lendemain, j'aspirais simplement à me détendre, mais ma maman avait d'autres projets pour moi.

— Maman, tiens-tu sincèrement à ce que je me rende à cette fête de Noël ? demandai-je tout en remontant la fermeture ma robe caraco à paillettes champagne.

— Tu es magnifique, mon cœur, te rétorqua-t-elle derrière la porte de la salle de bains, bien qu'elle ne pût pas me voir. (Je tâchais de me dépêcher et de finir de me préparer pour voir ce qu'elle concoctait pour ce soir.) Et oui, je veux que tu viennes avec moi parce que ton père doit travailler. Je n'avais envie de me rendre seule à la soirée de Pattie. Mon amie Pattie. Tu n'es jamais là. Quel bonheur que tu sois rentrée pour les vacances de Noël ! Ça me manque que tu ne vives plus avec nous, mais je suis si fière de toi !

En l'entendant me dire cela, je réalisas que tous les efforts que j'avais fournis n'étaient pas vains.

— La fac, c'est génial, mais c'est si bon de rentrer à la maison !