True Life's Colours

Chapitre 2

"Bienvenue dans ton Enfer personnel Aïden Slown."

Il se réveilla quelques heures après que je sois passée pour la première fois dans sa chambre. Je me dirigeais donc vers lui. Je vérifiais ses poches et le monitoring. Puis je finis par me retourner vers lui. Il me voit et quand il me reconnaît il sourit.

"- Comment vas la dure à cuire?" Rigole-t-il.

C'est dingue ! Il est dans un lit d'hôpital sans savoir si il pourra se resservir de ses jambes un jour mais il continue à faire de l'humour.

"- Ho bah moi tout vas bien. Mais toi alors J'mePrendsPourUnSauveurAlorsQu'onLuiARienDemandé ? Comment tu vas?"

Il sourit au surnom que je lui donne et me répond :

"-Mieux que tu ne l'imagine enfaîte. Tu es donc infirmière ici?

- Ah non. On t'as pas dit? C'est mardi gras donc je me suis déguisé en infirmière. Normalement je suis un garagiste. Ah oui, je me suis aussi déguisé en femme. Je me disais que ça changerais d'avoir les cheveux longs et une voix plus aiguë !"

J'arque un sourcil quand je le voit pouffer de rire. Je me fous de lui et il rigole? Tant mieux pour lui.

"-Contente de te faire rire...

- Bon c'est pas tout monsieur le Garagiste mais j'aimerais savoir quand je pourrais sortir parce que.. c'est pas que j'aime pas votre déguisement mais c'est pas vraiment un plaisir l'hôpital pour moi...

- Vous a-t-on fait le topo de vos blessures?"

Il secoue plusieurs fois la tête de droite à gauche en signe de négation.

"- Très bien. Alors je vais le faire. Mais tout d'abord je me présente. Je suis Mia Trent, l'infirmière en charge de vos soins pendant votre séjour à l'hôpital."

Il hocha la tête et me dit signe de continuer.

"- Vous avez deux côtes cassées. Que vous devez bien sentir au passage. Ainsi qu'une jambe avec une fracture ouverte et l'épaule droite déboîtée. Vous avez reçu un choc énorme au cerveau, mais pour l'instant, aucun traumatisme n'a été détecté."

Il reste muet deux secondes et reprends.

"- Seulement ça?!

- Ce n'est pas suffisant?

- Si si, bien sûr! Mais je m'attendais à pire."

Je lui souris et me retourne vers la porte pour sortir de la chambre, mais il m'interpelle.

"- Mes parents sont-ils au courant? Et Aaron?

- Vos parents devraient être là d'ici quelques heures. Je les ai prévenu personnellement. Je leur est signalé votre réveil il y a peine une heure. Quant à Aaron, votre meilleur ami, il attend dans la salle d'attente. Voulez-vous que je le fasse entrer?

- Oui s'il te plaît. Et je peux te demander quelque chose?"

J'acquiesce rapidement. Il poursuit donc.

"- Peux-tu me tutoyer s'il te plaît ? Car je dois avoir deux ans de plus que toi.

- Trois en réalité. Je l'ai vu sur ton dossier."

J'appuie volontairement sur le "ton" pour lui donner mon accord.

"-Une dernière chose ! Tu n'as pas répondu à ma première question. Combien de temps fais-je rester ici?

- Si tout se passe comme nous l'espérons, deux semaines, tout au plus."

Ses yeux écarquillèrent d'un coup.

"- Deux semaines!? Mais je vais mourir! Pourquoi pas trois jours?

- Tu remercieras l'alcool. Il te reste un certain nombre de test à passage pour être sûr de ton état. Et je suis désolée de ne pas t'avoir retenu. J'aurais du. Donc c'est un peu de ma faute si tu es là...

- C'est pas de ta faute si je suis assez con pour prendre le volant alors que même un serpent avance plus droit que moi, si?

- Tu as raison mais je ne peux m'empêcher de me sentir coupable.

- Tu n'as aucunes raison de l'être Mia. Torture toi pas pour ça."

J'hausse les épaules puis sors de la chambre pour prévenir Aaron qu'il peut aller voir son meilleur pote. Je me dirige dans la salle d'attente puis l'appelle. Je me rends assez vite compte qu'il s'est endormi sur sa chaise. Je décide de le réveiller. Il grogne un peu mais quand il me voit, il se relève d'un coup, toute trace de fatigue quittant son visage.

"- Comment va-t-il?

- Il vous demande."

Il se dirigea d'un pas rapide vers l'extérieur de la salle d'attente mais revint vite sur ses pas.

"- Je pourrais avoir le numéro de sa chambre s'il te plaît?
- C'est vrai que cette info pourrais vous être utile... Chambre 209.
- Merci et te moques pas de moi! Et puis, tutoie moi par pitié. Je suis pas si vieux que ça tu sais."

Je rigole à sa remarque et hoche positivement la tête. Il tourne les talons en me remerciant encore une fois.

Je regarde l'heure et remarque que c'est ma pause. Je me dirige vers la salle de repos et me sert un café.

Quelques minutes plus tard, une alerte se fit entendre. Chambre 209. Mais c'est la chambre d'Aïden?! Je sors en courant de la salle et accourt dans sa chambre.

Pourtant quand je rentre dans la chambre en trombes, Aïden est bien conscient, il est même en train de faire un high five avec Aaron.

"- Vide tes poches frère! A moi les dix balles!" s'écria Aïden.

Aaron sort 10 dollars de sa poche, dégouté. Ils se foutent de ma gueule ou ça se passe comment?

"- On m'explique?

- Je m'ennuyais à mourir donc on a commencé à se lancer des défis. J'ai parier dix balles avec Aïden qu'il n'était pas capable de retenir sa respiration plus de trente secondes. Sauf que j'avais pas prévu qu'il allait relever le défi. Et pour couronner le tout, je viens de perdre dix balles. " M'explique Aaron.

Je vais les égorger! Retenez moi de ne pas les tuer s'il vous plaît. Personne ne se dévout? Parfait je les frappe alors! J'allai m'élancer quand un médecin pénètre dans la pièce.

Sauvé par le gong ces deux là mais ils payent rien pour attendre. Il nous lança un regard interrogateur mais quand il vit que tout allait bien, il ressortit de la chambre. Je lance un regard noir aux gars puis me retourne pour sortir.

Avant de passer la porte, je les entends glousser comme des dindes. Visiblement, ils sont contents de leur connerie.

Je sors de la chambre d'un de mes patients puis pars boire un café dans la salle de repos.

Nous sommes à une heure avancée de la nuit, et le seul moyen pour rester au top de mes capacités est de carburer à la caféine. Alors on fait avec.

Depuis plusieurs heures, aucun signe de vie n'a été donné du côté de la chambre d'Aïden. Je présume qu'ils ont arrêtés leur connerie.

Une vingtaine de minutes plus tard, une seconde alerte provient de la chambre 209.

J'ai peut-être parler trop vite en fin de compte.

Je me dirigeai calmement vers la chambre mais ce que je vis me coupa net dans mon élan.

Mais comment il a fait son compte ce couillon?