Chapitre 5

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Il s'exécuta timidement. Il en perdit toute virilité.

- Assieds-toi mon chéri ! Dit-elle en tapotant le rebord du lit sur lequel elle s'était déjà installée.

Alors ? Comment vas-tu depuis deux jours chouchou.

- Bien ! Merci M'me.

Marie-Anne fronça les sourcils pour signifier son mécontentement et Carlos se reprit sur le champ.

- Euh... Anne

Elle se détendit aussitôt.

- Tu vois quand tu veux. Clin d'œil subjectif.

- Approche-toi donc chouchou ! Comment s'appelle mon bel apollon ?

Carlos se leva et se rassit cinq centimètres plus loin.

- " ah enfin. Ça l'intéresse de savoir comment je m'appelle". Se dit-il. Carlos ! Je m'appelle Carlos, Bégaya le jeune homme en se caressant les mains, signe qu'il était intimidé par elle.

- Joli prénom ! Ça fait...comment je vais dire...très viril. Ricana-t-elle.

Carlos ne décolla toujours pas ses yeux de ses mains.

Très viril, répéta – t – elle en insistant sur la dernière syllabe.

- Allez ! Approche ! Je ne mords pas...enfin, pas le premier soir. Clin d'œil subjectif.

Carlos se rapprocha de deux centimètres. Marie-Anne sembla se vexer pour de vrai.

- C'est quoi ton problème ? Je te fais peur ou je ne te plais pas ?

- Ah non non. Pas du tout. Enfin...pas que vous ne me plaisez pas mais on ne se connaît pas vraiment et je n'ai pas l'habitude de...

Il fut coupé.

- L'habitude de quoi ? Fit-elle d'un air agacé.

Carlos se reprit

- L'habitude de me retrouver dans ce genre de situation ?

Marie-Anne sur le même ton :

- Quel genre de situation ?

- Être là dans cette chambre avec une femme que je ne connais pas vraiment.

- Une femme plus âgée tu veux dire, parce que si tu me dis que tu es puceau je ne te croirai pas.

Carlos sourit.

- Tu souris, c'est déjà bien.

- Disons que c'est un peu ça la raison. Je ne suis pas puceau mais je n'ai jamais flirté avec une femme plus âgée que moi, sinon quelques rares fois mais c'était d'un an ou deux.

Trente ans. C'était l'écart d'âge qu'ils avaient. Marie-Anne avait cinquante-quatre ans et Carlos vingt-quatre. Cela faisait une sacrée différence et le jeune homme n'était effectivement pas habitué à ça.

- Ne t'inquiètes pas chouchou ! Nous ferons tranquillement connaissance si tu veux. Je ne suis pas pressée. Prends tout le temps qu'il te faudra ! Quand je t'ai vu sur ta moto, j'ai été impressionnée par ta silhouette. Tu es bien taillé et ça, j'a-do-re.

Elle trainait sur la dernière syllabe. C'est sa façon à elle d'insister sur une idée.

Carlos commençait à se sentir à l'aise, Marie-Anne se rapprochait de plus en plus de lui. Physiquement. Quand elle avait dit qu'elle n'était pas pressée, ce n'était pas en jours mais en heures.

Cela faisait trois heures qu'ils étaient enfermés dans le bungalow. Carlos avait oublié sa timidité et les craintes qu'il avait en prenant sa moto quelques heures plus tôt. En même temps, il savait, sans vouloir se l'avouer que ça finirait ainsi. Que pouvait bien lui vouloir une femme d'une telle influence si ce n'est de son corps et de la fraîcheur de son âge ?

Carlos Où les histoires vivent. Découvrez maintenant