• Jour 1 •

1K 100 22
                                    

Assis sur mon lit d'hôpital, je regarde par la fenêtre les oiseaux voler au loin. La pièce vide sent le désinfectant et j'entends dans le couloir des médecins discuter devant la porte de ma chambre. Une infirmière entre. Elle a un chignon réalisé à la hâte, des lunettes sur le nez et la fameuse blouse blanche. Elle avance doucement, une feuille à la main. Elle s'assoie sur une chaise en face de mon lit.

«Monsieur Brown ?» demande l'infirmière d'un ton triste et hésitant.

«Oui, c'est moi» répondis-je, impatient et anxieux du résultat.

« Nous avons appris grâce à un diagnostic très complet que vous n'avez rien de grave même si vos symptômes persistent...» Me dit-elle alors.

« Comment ça ? Est ce grave ? Vais-je mourir ? Est ce que je vais devoir être mis en quarantaine ? » dis-je, très inquiet et anxieux de la réponse qu'elle allait me donner.

Elle hésite un moment avant de poursuivre, « Rien n'est contagieux, vous avez seulement des symptômes liés à un problème que nous arrivons pas à identifier. Mais... Il y a un autre problème. »

Je m'interroge, que veut-elle dire ? En voyant mon regard interrogateur, elle continue

« Le Docteur Rodel vous attend dans son bureau, je vais vous y conduire. »

Je me lève alors, déjà changé en habits de ville depuis un moment et suis l'infirmière. Sur le chemin, tout ce qu'on peut entendre est le bruit de nos pas. Arrivés, elle me fait signe d'entrer à l'intérieur avec un sourire, que je remarque un peu forcé.

J'entre et Mr.Rodel me dit directement de m'asseoir confortablement sur une chaise. Elles étaient en cuir noir, très modernes et luxueuses.

« Comment te sens tu Aiden ? » Commence t-il

« Reposé on va dire... » Ne comprenant pas vraiment pourquoi il pose cette question.

« Comme tu le sais déjà, tes résultats ne sont pas ceux qui nous attendions et nous n'avons pas réussi à identifier quelle est la source du problème. » continu-t-il.

« Mais est-ce grave ? » Je veux une réponse avant tout !

« Nous ne savons pas, il faudra voir votre état dans les prochaines semaines. »

« Je vois... »

« Les papiers seront transmis directement à vos parents. Vous êtes donc libre. »

« Merci docteur. »  Je me lève et quitte la pièce, toujours pleins de questions sans réponses.

Sorti de l'hôpital, je traverse le chemin fleuri du bâtiment blanc et gris derrière moi. Je continue ma route vers la maison, située à un quart d'heure de l'hôpital. Sur le chemin, je distingue les teintes de rouge, d'orange et de jaune que l'automne nous propose.

Je regarde les arbres, grands, imposants, mais avec l'impression qu'ils sont mort de l'intérieur. chaque seconde, une feuille tombe et expose encore plus cette nature au froid qui arrive. J'observe cette nature se faner et me pose la question « Vais-je faner comme une feuille en automne moi aussi ? »

Aiden : Trente joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant