Chapitre 9 : La rencontre.

3 4 0
                                    

"- T'es qui toi ? Demanda le garçon avec de gros yeux."
Peter souria de toutes ses dents, pas bien propres, et sa forte haleine se fit sentir ce qui fit froncer le nez du jeune homme.
" - Peter arrête voir de l'emmerder ! Cria Christine d'où elle et Maurice étaient cachés.
- Bande d'inconscients ! Les humains ne doivent pas savoir que nous existons ! S'énerva Maurice.
- Ah ouais, pas bête. Pensa Christine en fronçant les sourcils en regardant le plus vieux, elle se retourna vers le plus jeune et lui lança en chuchotant. Psssst...
- Ké'k'passe ? Demanda le garçon toujours couché avec Peter sur son front en le voyant tourner la tête.
- Oh rien, mes amis m'appellent...
- Peter ! Peter ! Peteuuuuurrr ! Chantonna Christine en attendant qu'il l'écoute.
- Mais quoi ? Ne vois-tu donc pas que je suis occupé ! S'exclama-t-il.
- Depuis quand tu parles bien toi ? Enfin c'est pas la question. Lui dis pas qu'on est là, genre t'es tout seul.
- Pourquoi ? Vous allez vous en aller sans moi ? Grimaça-t-il
- Mais non, mais si on parle à un humain alors qu'on est cerveau, on va mourir alors autant que tu sois la seule victime.
- Oh c'est super gentil ça ! S'exclama Peter en faisant une moue boudeuse.

- Tu t'es foutu dans la merde tout seul, monsieur je suis grand et je sais tout.

- Tu parles à qui ? Demanda l'humain en fronçant le nez.

- Hein ? Je parle à l'araignée au dessus de ta tête.

Le garçon ouvrit ses grands yeux bleus et son teint blêmit, il sauta de son lit en criant comme un hystérique. Il secoua sa tête vers le bas en passant ses mains dans ses cheveux. Il se remit droit en grimaçant et se retourna vers sa couchette cherchant le cerveau du regard. Peter avait volé à côté du lit quand le garçon avait sauté du lit dans la précipitation. Il s'accroupit près de lui et le prit dans ses mains, Peter était mort de rire.

- Tu trouves ça drôle ? J'ai la phobie des araignées, espèce d'imbécile.

- Au pauvre chouchou. Réussi à dire le cerveau entre deux ricanements.

Christine qui se penchait du haut de l'armoire pour voir la scène bascula en avant la tête la première, elle cria avant de s'étaler de tout son long par terre devant les regards amusés du garçon et de Peter.

- Ouch.

- Ah ! La voilà l'araignée. Déclara le garçon en rigolant.

- Bah Christine, kek' tu fais ?

- Je... Je... Bonjour, je m'appelle Christine, j'aime le chocolat et je mets pas de ballerine. Et toi ? Dit-elle à l'attention du garçon.

- Je m'appelle Yannick.

- Oh ! Genre comme Yannick Noah ?

- Ouais comme Yannick Noah si tu veux mais je suis pas noir. Grimaça le gamin en dévisageant Peter.

- T'sais la couleur ça fait pas tout, regarde il traîne toujours pied-nu et toi, t'as ni chaussettes, ni chaussures !

- Yannick à qui tu parles ? Cria une voix venant de derriere la porte.
- C'est ta mère ?! Demanda Peter.
- Ouais elle est chiante parfois... Chuchota l'humain à Peter. Personne maman, je suis en pleine partie avec Noah.
Peter pouffa, accompagné quelques secondes plus tard de Christine qui fit le rapprochement et fut prise d'un fou rire. Yannick leur lança un regard noir, ils faisaient trop de bruit.
- J'entends du bruit, tu es sûr que ça va ? Insista sa mère.
- Oui, oui maman, ça va.
- Bon bah tout va bien alors, je peux rentrer ?
- Non ! S'exclama-t-il un peu trop rapidement.
- Oh d'accord ! Je vois ! Je suis désolée je repasserai plus tard. S'excusa-t-elle d'une voix remplie de sous-entendus.
- Non, enfin oui tu peux rentrer. Fit-il en cachant les cerveaux dans ses draps.
- Je croyais que t'étais en pleine partie avec Noah. Déclara la femme en rentrant dans la chambre étonnée de le voir sur son lit.
- Oh... euh... Je... non, rien laisse tomber. Bégaya-t-il.
- Descends, ton petit-dej est prêt.
- À vrai dire, je n'ai pas très faim.
- Comme tu voudras en tous cas, déguerpis de ton lit que je puisse le refaire.
Yannick s'excuta en priant pour qu'aucun des cerveaux ne fasse de bruit ou ne tombe. Ce fut peine perdue, dès lors qu'elle secoua la couette, Peter et Christine s'écrasèrent par terre aux pieds de la femme qui se mit à crier instantanément en les voyant. Elle s'enfuit de la chambre en courant, toujours hurlante comme une hystérique.

Emma-petit4❤

Pierre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant