Le réveil était pénible, nous avions passées la soirée à regarder des films en tous genres, et je ne voulais pas sortir du lit. Mais j'étais obligée car j'avais promis à ma mère d'être de retour à midi maximum. C'était pénible d'être constamment surveillée, de ne plus pouvoir aller nul part sans donner une explication valable. Je les comprenais, mais j'avais quand même vingt ans, je n'étais plus la gamine de quinze ans qu'ils connaissaient. J'étais de retour chez moi à l'heure désignée, et je me fis un plaisir de le signaler à mes parents, comme pour leur dire que j'avais changé et qu'ils pouvaient me faire confiance. Je n'avais pas vraiment changé car je voulais à tout prix retrouver la mémoire, mais il fallait que je fasses tout ce qu'ils me disaient de faire pour que je puisses retrouver mon indépendance. Pour le moment, je décidai de m'enfermer dans ma chambre le temps de réfléchir à une stratégie. Tout d'abord, il fallait que je découvre qui était ce garçon, le frère d'Ambre qui semblait très bien me connaitre. Ensuite, il fallait que je me débrouille pour avoir une autorisation de sortie pour aller voir Tobias. Je n'allais pas essayer de récolter des informations car je savais qu'il n'allait pas m'en donner, mais sa présence me réconfortait, sans le connaitre vraiment à cause de ma perde de mémoire, je savais que je pouvais lui faire confiance et qu'il allait pouvoir m'aider à arriver à mes fins. Mais pour le moment, il fallait que j'ai une autorisation de sortie, et ça n'allait pas être simple à avoir, malgré la profonde volonté que je voulais y mettre. Innocente, je pris les assiettes pour le déjeuné, puis les disposai sur la table sous le regard étonné de mes parents. Je me doutai que je n'avais pas l'habitude de mettre la table, c'était dans ma tête, mais je ne m'étais pas doutée que ça aurait exactement l'effet escompté. Ils semblaient ravis et me laissèrent tranquille, si bien que je pus m'introduire dans la cuisine, mettre une caméra au-dessus d'un tiroir, puis finir mon oeuvre. Quelques minutes plus tard, ils revinrent pour manger, et je me mis à leur poser ds questions sur leur matinée, des questions sans grande importance qui n'avait pour seul but que de les distraire de leur punition. Je me disais que si j'arrivais à les faire parler assez longtemps, ils pourraient également lâcher des informations me concernant, après tout, j'avais oublié tellement de chose qu'ils pouvais facilement gaffer, il fallait seulement que j'arrive à les faire parler. Rien à faire, il ne lâchaient pas la prise, il allait falloir que je trouve une autre solution ou je n'allais jamais m'en sortir. A ce moment là, je décidai d'attaquer:
-Au fait, je sais bien que vous ne me faites pas confiance, mais est-ce que je pourrai aller voir Tobias cet après-midi ? Je sais bien que vous ne l'aimez pas trop, mais je ne me sens pas de rester toute seule toute la journée.
-Tu ne veux pas aller avec Lucas ou Ambre, je suis sûre qu'ils seraient ravis de t'accueillir chez eux, me répondit ma mère qui avait visiblement prévu le coup.
-Mais je ne veux pas les déranger, fis-je innocemment, j'ai déjà passée toute la journée d'hier avec eux, je ne veux pas les importuner tous les jours.
-Et qu'est-ce qui nous prouve que tu ne vas pas en profiter pour faire quelque chose de mal avec ce garçon, me dit mon père, il n'est pas net et nous ne pouvons pas avoir confiance en lui.
-Moi j'avais confiance en lui, m'écriai-je, et Ambre m'a assurée que je pouvais lui accorder cette confiance, je l'ai même testé, c'est pour dire, quand il est venu me voir en même temps que les autres à la sortie, Ambre m'avait dit que je ne fumais pas, et quand j'ai demandé à Tobias pour voir s'il ne me mentait pas, il m'a dit la même chose, après, peut-être que ce n'est pas en Tobias que vous n'avez pas confiance, mais en moi.
J'en avais assez, ils ne voulaient pas comprendre que j'avais besoin de le voir. Je pris la caméra au passage dans la cuisine, puis partis m'enfermer dans ma chambre. Arrivée dans mon lit, j'hésitais entre l'envie de pleurer et celle de m'enfuir, de fuguer de cette infâme maison qui m'empêchait de respirer. Je savais que je ne pouvais faire aucune des deux, car pleurer n'était pas dans ma nature, et j'étais sûre, ou du moins je l'espérais, que mes parents allaient venir dans ma chambre pour me donner d'autorisation de sortie. Comme je m'en doutais, ils firent leur apparition quelques minutes plus tard, un sac au bras, ma mère me dit:
-Nous allons faire des courses, et nous nous sommes beaucoup concertés avec ton père, et nous nous sommes mis d'accord que si nous voulions que tu réapprenne à nous faire confiance, il fallait d'abord que tu puisses nous faire confiance à ton tour, c'est pour cette raison que nous allons t'amener voir ton ami et te laisser tout l'après-midi avec lui, à condition que tu rentres avant le dîner.
Je leur sautai dans les bras en m'écriant:
-Oh merci, merci infiniment, vous n'allez pas être déçus et je vais vous prouver que je mérite votre confiance, vous n'allez pas le regretter.
Ravie, je décidai d'envoyer un message à Tobias pour lui demander où se retrouver, et il m'indiqua un petit quartier que mes parents connaissaient. Il était aussi content que moi que je puisses venir le voir, et me dit que par la même occasion, il me présentera à ses amis. Le quartier était pas très loin du super marché, et j'espérai que mes parents n'allaient pas avoir la bonne idée de me suivre, j'espérais vraiment que ce qu'ils avaient dis il y avait quelques minutes était vrai, mais plus j'y pensais, plus je trouvais cette possibilité envisageable. Non, ils n'oseraient tout de même pas... N'y tenant plus, je décidai de leur demander avant d'arriver:
-Vous pensez vraiment ce que vous avez dis tout à l'heure, vous ne comptez pas me suivre toute la journée, pas que j'ai quelque chose à cacher, mais j'aimerai vraiment que vous puissiez me faire confiance, sans avoir à me suivre partout où je vais.
-J'avoue que ça nous a traversé l'esprit, me dit mon père, mais nous avons pensés que ce n'était pas juste et nous avions raison, nous avions pensés que tu ne nous l'aurai jamais pardonné si tu l'avais découvert, et en te le cachant, nous t'aurions mentis, cela aurait impliqué trop de choses, alors tu peux partir sans crainte retrouver ton ami.
Je leur souris, je devais bien avouer que ça me faisait du bien de les entendre dire une chose pareille, ça me bouleversait le coeur et j'en étais ravie. Ravie, cela faisait déjà beaucoup de fois que j'employais ce mot depuis le début de la journée, peut-être que c'était mon sentiment. Quoi qu'il en soit, Tobias était déjà là et m'attendait, assis sur un rocher, les bras refermés sur sa poitrine. Il était content de me voir et me le fit bien comprendre en me faisant un sourir et un bisous de bonjour sur la joue. Il m'amena dans un coin éloigné de la rue principale, là om se tenaient trois jeunes hommes à peu près de la même taille que mon ami. Ce dernier me les présenta, l'un s'appellait Antone, il était brun avait les yeux verts qui lui donnaient un air mauvais qui me fit frémir. Un autre se nomait Yacinte, il était blond et avait de profonds yeux noisettes, il me semblait déjà plus sympathique que le premier. Le dernier était aussi roux que mon ami, mais était moins séduisant que lui, sans doute à cause de ses yeux bleu foncés qui lui donnaient un air triste. Une fois les présentations faites, il me conduisit dans un entrepot délabré, dedant, je pus découvrir une troupe de jeunes s'amuser, certains faisant du basket avec un panier trouvé surement dans une décharge, d'autres faisaient de la danse de la rue, il y avait toute sorte d'activitées et énormément de gens, on avait l'impression que toute la ville se retrouvait au même endroit, entrepot dont je ne me rappellais plus du tout. Pourtant, d'après Tobias, je venais souvent ici pour me défouler quand j'avais un problème avecma famille. Je serai bien restée là des heures, mais je devais rentrer, il commençait à se faire tard et nous avions mis pas mal de temps à arriver dans la salle, mais je me promis de revenir dès le lendemain.
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L'amnésie
Teen FictionQuel effet ça vous ferai de ne pas savoir qui vous êtes, de vous réveiller en prison sans savoir ce que l'on a fait, et sans que personne ne veuille nous dire quoi que ce soit au cas où nous rechutions. Et bien c'est ce qui m'est arrivé, mais comme...