Finalement, je m'étais endormie après m'être douchée, je ne m'étais pas tant reposée que ça en prison visiblement. Je regardai mon réveil, j'avais dormis toute la fin de la journée et la nuit, il était 8h30. Je décidai de me lever, ça ne servait à rien de rester allongé toute la journée. Je fis le tour de ma chambre, celle-ci était colorée d'un bleu pâle, dessus étaient accrochés des posters d'espions, de personnages de films en tous genres, en tout cas, je me doutais que j'aimais beaucoup ça. J'avais même ma douche personnelle, je n'avais pas trouvé cela étrange la veille, mais je ne savais pas que nous étions aussi riches. J'en étais là dans mes réflexions quand je vis une petite tête dépasser de la porte. Il devait avoir huit ans, mais je sus tout de suite que c'était mon petit frère, il avait la même tête blonde que le reste de la famille. Je ne savais pas trop quelle relation j'entretenais avec ce dernier, et je ne savais pas si il était au courant que je ne me souvenais plus de rien. Il me donna vite la réponse à mes questions en me disant en souriant:
-Papa et maman m'ont dis que tu avais tout oublié, c'est vrai ? Même moi et ce que tu étais avant ?
-Oui, je suis désolé, je suppose que tu es mon frère, alors j'ai quelques questions à te poser, tu veux bien y répondre ?
-Tout dépend des questions que tu veux me poser, il y en a que je n'ai pas le droit de répondre, mais je vais essayer de satisfaire te curiosité au maximum.
-Très bien je comprends, pour commencer, comment tu t'appelles ? Comment étaient nos relations ?
-Je m'appelle Sayanel, et j'ai huit ans. Nous nous entendions très bien, un peu trop même t'après nos parents, ils ne voulaient pas que je deviennes comme toi.
Il se mit la main sur la bouche comme s'il en avait trop dit, je continuai:
-Comment ça devenir comme moi, comment j'étais avant ?
-Je ne peux pas te le dire, et je crois que tu ne le sauras plus jamais, et je crois que ça vaut mieux, je ne veux pas te reperdre pendant 5 ans.
-Très bien je vois, alors question plus simple, j'ai quel âge exactement ?
-Tu as 20 ans, tu es allée en prison à 15 ans et y es restée 5 ans donc voilà.
Je pensais bien être vieille, mais je ne me sentais pas avoir la mentalité d'une fille de cet âge, mais en même temps, j'étais déboussolée, alors ça pouvait se comprendre. Je le remerciai, puis il m'amena dans la salle à manger pour prendre le petit-déjeuner. Ma mère était déjà là et préparait le repas, tout semblait normal, comme si je n'étais jamais partis, tout se déroulait comme dans une famille normale, la mère qui nous embrasse pour nous souhaiter le bonjours le matin, la vie normale quoi, comme si tout çà n'avait été qu'un mauvais rêve. Après tout, peut-être que je pourrai recommencer une vie d'ado normale. Sauf que je n'avais rien de normal, et ils ne pouvaient pas m'empêcher toute ma vie de redécouvrir mon ancienne vie, quoi qu'ils fasses. Pour le moment, je me disais qu'il valait mieux que je fasses profil bas pour qu'ils croient que tout allait bien, après tout, peut-être que c'était vrai. Plus j'y repensais, plus je me disais que je n'avais pas envie de passer toute ma vie en prison, et le seul moyen pour ça était d'avoir une vie banale avec une famille banale et des amis banales. Encore fallait-il que j'en ai, ou du moins, que je m'en rappelle. Je demandai à ma mère qui était à table avec nous:
-Est-ce que je peux savoir si j'ai des amis au moins ?
-Oh ne t'en fais pas, j'ai expliqué ton problème d'amnésie à tes amis, et ils vont venir te voir pendant toute la journée, mais pas tous en même temps pour te laisser le temps de respirer un peu. Mais pour le moment, vu qu'il est tôt, tu vas venir avec moi, je t'ai trouvée une bonne Fac, et j'ai envie que tu y ailles, quand tu auras rattrapé ton niveau bien sur, car même si tu étais vraiment douée, c'est quand même cinq ans que tu as raté.
En effet, je sentais bien que je connaissais beaucoup de chose, j'avais remarqué les nombreux livres d'histoire et autre qui ornaient ma chambre, le plus étrange dans tout ça était qu'à peine avais-je feuilleté quelques pages que j'avais l'air de les connaitre par cœur, je devais avoir passé beaucoup de temps dessus. Enfin, ce n'était pas le temps de me lamenter sur mon sort, il fallait que j'aille de l'avant, alors je repartis dans ma chambre pour me changer. Je décidai de mettre un sweet à capuche gris et une jean slim. Je pris une paire de Nike qui traînaient dans mon placard, puis entrai dans la petite voiture qui était garée sur le trottoir devant la maison. Ma mère était déjà à l'intérieur à m'attendre. Une fois que je fus devant, elle me dit:
-Pour commencer, tu vas avoir des professeurs particuliers pendant deux mois, et ensuite, tu iras dans la fac où je t'ai inscrite, et que je vais te montrer. Elle se situe pas très loin de la maison, mais tu iras en internat, ça sera plus simple pour les trajets et pour ceux de ton frère.
Nous avions traversés tout le trajet quand nous arrivâmes devant un immense bâtiment en pierre. Il y avait déjà beaucoup de monde, car les cours avaient déjà commencés depuis un mois. J'étais la seule personne avec ma mère, et tout le monde nous regardait. Je gardai la tête haute, et nous atteignîmes le bureau du proviseur. C'était un homme barbu et assez grand, de petites lunettes rondes étant sur son nez. Il nous fit nous asseoir, puis me présenta les papiers. C'était long, mais finalement, il me dit tout ce que j'avais à savoir, et nous pûmes enfin repartir. Heureusement, car je n'en pouvais plus, tout ce que je voulais était de rentrer chez moi. C'était l'heure de manger, et mon père nous avait concocté un délicieux gratin d'aufinois que nous dégustâmes tous comme une joyeuse famille sans problèmes. Une fois le repas finit, je repartis dans ma chambre, mais à peine avais-je pris un livre qu'on sonna à la porte. J'avais oublié le passage des amis, je me demandais quels genres d'amis j'avais avant, et vu la fille au look un peu gothique que je voyais sur le seuil de la porte, ça promettait d'être amusant.
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L'amnésie
أدب المراهقينQuel effet ça vous ferai de ne pas savoir qui vous êtes, de vous réveiller en prison sans savoir ce que l'on a fait, et sans que personne ne veuille nous dire quoi que ce soit au cas où nous rechutions. Et bien c'est ce qui m'est arrivé, mais comme...