Partie ĪĪ
Elle entra d'un pas ferme, décidé et empathique.
- Bonjour Monsieur Ralph Ordwoka, commença-t-elle.
Elle était grande, des talons aux pieds. Une femme forte, peut-être fatale, aux allures d'être sûre d'elle, sans surestime, sans sous-estime. Elle était décidée, antagoniste de l'humanité en lui ressemblant tellement. Une femme juste, pleine de probité.
Elle continua :- J'ai été alertée d'une présence, avez-vous vu quelque chose ?
Ralph signala de sa tête un 'non'.
L'Archéos ( tous les Archéos ont des aspects de femme ( en gros ce sont des femmes ) ). Elle prit un gadget à l'allure de pistolet laser et analysa toute la pièce. Elle ressortit aussitôt.
Le Krisp réapparut, les doigts claqués et reprit :
- Elle, c'est l'Archéos Dueba. Quel commandant celle-là. Je vous rassure, elle est toujours comme ça. Il fallait également que je vous dise quelque chose. Vous êtes en danger.
Interpellé et surpris, Ralph posa :
- C'est-à-dire ?, il se leva alors, contrastant avec la jeune créature.
- Oui. Tout le monde est au courant que vous êtes un Oreal. Seul moi sait votre position. En Krisp de foi et de confiance, il est évidemment hors de question que je révèle quoi que se soit. Même si votre tête est à la meilleure mise à prix de tout les temps, en tant que vivant ou mort.
- Mort ?!, l'interpella celui qui était toujours choqué.
- Oui, avec certaines armes il est facile de tuer quelqu'un. De plus, un Oreal à toujours ses pouvoirs avec ce qu'on appelle la mort suprême ( se divisant en trois catégories : la mort suprême alcaline ( la mort suprême par inadvertance, par un justhan quelconque ou une âme ), la mort suprême supérieure ( par un justhan de la hiérarchie ( subparrain, sarcarrin, Armaïn, Archange, Archéos ) pour une raison multiple ), ou la mort divine ( par un dieu alors ) ). En revenant aux armes, il en existe trois. Le pistolet à protons ( littéralement ). La lance ou l'épée avec essence de dieu ( devenant alors mort suprême alcalinement divine ). Ou alors le pouvoir de diamant justhan d'Oreal. Malgré qu'un Oreal ne daignerait jamais tuer un de ses confrères. Bref, les Krisps ne sont pas spécialement intéressés ni par vos pouvoir ou l'or, mais juste par la reconnaissance de tout ça auprès de la populace justhan. Alors il vous sera facile de les dissuader, et de plus, ils sont très ouverts à la discussion si vous la déclenchez. Ils sont très sous-estimés ici vous savez. Or, deux problèmes liés à votre recherche se proposent à vous. Premièrement, les animaux parlants. Eux, ne vous recherchent que pour vos pouvoirs - et l'or facultativement -. Ces pouvoirs les rendraient plus forts et ils pourraient régner en maîtres sur ce monde, toujours en-dessous des dieux quand même. Et enfin, les Hasgarons. Je sais que l'Archange Jules vous a parlé de l'Hasgaron spécialiste de la géographie justhan. Ce sont des créatures horribles et des plus sournoises qui n'oseront vous tuer que parce qu'ils aiment tuer. Ils aiment le sang âmestique. Alors je préfère vous prévenir. Au fait il ne vous reste plus que treize heures humaines dans cette cellule.
- Ça fait déjà plus de deux jours ?, interloqua Ralph.
- Oui, énonça Wika. De plus, il se dit que les Hasgarons se rapprochent de plus en plus, et les animaux parlant aussi.
- Et qu'est-ce que je dois faire ?
- Cette pièce n'est pas qu'une simple prison, comme toutes les pièces antiques ( c'est-à-dire tous les lieux de ce monde ). Elle renferme pleins de secrets, et en tant qu'Oreal vous pourrez peut-être user de votre magie afin de vous protéger à l'aide des sortilèges que vous pourriez trouver dans ces lieux. Je vous aiderais bien mais je dois y aller, pour m'informer.
Wika claqua des doigts et disparut dans une grande explosion inaudible.
*
Peu de temps lui restait-il à vivre. De plus, dans cette prison, ou "Salle de Vendeai", si sinistre et si lumineuse, le temps était aussi compté de par les trois jours de 'protection de la population' à son égard.
Il commença à chercher, vivement, rapidement, minutieusement, précisément, en s'arrêtant sur chaque détail, accentuant chaque grain de poussière à l'état de possible protection.
Il avait commencé par chercher sur les quelques meubles, puis continua sur les murs.
Ils étaient composés de pierres blanches grisâtres, relatant de petits symboles en minis reliefs limites imperceptibles aussi blancs grisâtres que les briques.
Grâce à son toucher plus fin en tant qu'Oreal que celui d'une âme normale, banale, impuissante, limite inexistante, inutile, inutilisable, épique, opportuniste, absente, oblique et indisposée, il pouvait disposer de facilités à distinguer quoi que ce soit d'intéressant à ces murs.Il se dirigea vers une pierre grisâtre, un peu foncée, et sentit qu'elle ne possédait un seul signe de relief : ce qui semble être une sorte de la représentation du signe astrologique 'Gémeaux' avec une courbe, un triangle et des traits obliques. Drôle de symbole.
Il débuta les entraînements de respiration et de méditation comme lui eût appris l'Acduc Ikor Iloh. Il énuméra une suite de mots inconnus, voire incompréhensibles.
Une fine lumière aux allures orangées ou blanches commença à se dégager, ainsi qu'à émaner de son frêle corps, composé d'anti-matière. Ses extrémités commencèrent à trembler. Ralph ouvrit ses mains, paumes vers le plafond. Une chaleur distinctive s'émana de celles-ci. Puis, ses mains devinrent rouge, de plus en plus tremblantes. Il se raisonna, essaya de se calmer un minimum puis ferma relativement brusquement ses doigts parfaits, si humains et pourtant n'en étaient pas. Il se leva ( car oui, il était assis ), ouvrit ses yeux et regarda profondément du ton le plus sérieux jamais vu la pierre en question. Ses poings devinrent chaleur imminente à l'explosion et les agita brusquement de manière à les déposer en face de son visage, collés, et lança de manière impulsive et archaïque voire cinématographique cette chaleur. Celle-ci atteignit sa cible avec difficulté, mais réussit. Dès que la force inconditionnelle ( la chaleur ) toucha le symbole, elle s'évapora, du moins disparut.
Ensuite, c'est là que le symbole se révéla sous des tons d'oranges à jaunes à rouges. Effectivement, le symbole était bien clairement comme il l'en eut déduit plus tôt. Il se détacha de sa brique, s'approcha de l'âme et dispersa son composant de fumée autour de Ralph. Il était difficile de voir quoique ce soit au travers de ce voile épais et oppressant. C'est de ce fait qu'il ne remarqua pas que tous les autres symboles devinrent d'une teinte bleue à vert turquoise, se détachèrent de leurs pierres également et finirent par entourer l'âme et son voile de fumée tel un dôme moderne et scientifiquement magique. La fumée/chaleur se dissipa et laissa se dessiner bons nombres de sorts, techniques, associations et modalités magiques spécialement pour les pouvoirs d'Oreal.*
*
*Ce qu'il sut ne puit se décrire, et ce qu'il apprit était indescriptible. Lorsque la porte commença à s'ouvrir avec une brutalité moyenne, tout s'effaça, comme n'étant jamais apparu.
L'Armaïn qui semblait être le dernier que Ralph eût rencontré s'imposa dans ce lieu qui finissait par devenir confortable. Il dit :- Voici déjà trois jours Monsieur Ordwoka, vous êtes désormais libre de toute règle justhan ou sirhein. L'Archange Jikfa va vous escorter jusqu'à la porte du Justhin.
- Il y a vraiment une porte ?
- Non, mais c'est comme si.
L'être justhan amena Ralph jusqu'à la sortie de cette maudite chambre où l'attendait le majestueux et très jeune Archange dénommé Jifka. Quelques mots furent échangés tout au long du voyage, jusqu'à arriver face à ce qui s'appelle le Gouffre. Cette zone est totalement insonorisante où aucun son n'est perceptible. L'Archange toucha avec une grande clé très solennelle le front de Ralph, qui s'endormit, s'en allant vers les bas-fonds de la sinistre planète nommée Terre ...
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Universalys
FantasySur Terre, s'entremêlent autant la guerre que la paix. Ce n'est pas le cas dans les hautes-sphères, où règne la paix la plus impartiale. Ni dans les basses-sphères, où le chaos est impromptu à la douceur et au respect. Vous m'avez vraiment cru ? Mh...