Chapitre 5 : Le Retour

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Il toucha terre ( haha ! Quel humour ... ), sans même s'en rendre compte, encore endormi. Des klaxons le réveillèrent. Brutalement. Il se leva. Plus perdu que jamais. Il regarda autour de lui. Il était dans une grande avenue qui lui était bien familière, celle qu'il prenait tous les matins pour aller travailler, à deux pas de son domicile. Il voyait bon nombre de gens, quelques uns qu'il reconnaissait. Il n'était mort que depuis un mois.
Il ne pleura guère. Il ne revit point celui qu'il voulait voir. Il ne vit pas son assassin non plus. Par contre, il vit ses parents, et ses frères et soeurs, ne semblant pas bouleversés de la perte de Ralph - ce qui est compréhensible après un mois -. Il décida d'aller voir son appartement, et c'est en ce moment qu'il finit par se comparer à un fantôme, lorsqu'un homme lui passa au travers, imperturbable. Arrivé devant son immeuble, il remarqua que les jeunes enfants de ses voisins jouaient ensemble, si simplement, si sophistiquement, si harmonieusement. Il voulu pousser la porte mais son bras passa au travers, et finit par y passer le reste de son corps.
Il arriva alors dans l'entrée froide et petite, avec les boîtes aux lettres à gauche, et la chambre du gardien - ou gardienne - à droite. Il monta les escaliers jusqu'à arriver au troisième étage.

Il arriva devant l'appartement 13 ( ah bah c'était déjà un bon signe ! ), mais se rappela vite la rancoeur que lui eût apporté cet endroit. Et en touchant la poutre près de la porte, il déclencha accidentellement un feu, se répendant rapidement uniquement dans le petit loft numéroté 13.

Un amas de gens était présent. Après trois quarts d'heure. Lui, au milieu de tout ça, impuissant, traversé par maints corps frêles, flasques, inutiles, apprenant pour n'en rien retenir, se souvenant à longueur de journées d'un passé turbulent et corrompu à chaque jour. Le feu prit part à s'éteindre, durement, après avoir combattu l'eau et les extincteurs.

Ralph était vide d'esprit, ne pensait à rien, une âme déchue encore plus perdue qu'une âme tout court. Il ferma les yeux une demi seconde ( et oui, c'est très long ). Il les réouvrit ( normal ) et apparut devant lui de grandes plaines, dignes des plus grands films de romance où les amoureux finissent à la belle étoile ou devant un coucher de soleil sur CE genre de plaines. À ses pieds, une lettre :

Monsieur Ralph Ordwoka,

Je consens ( me présente ) aujourd'hui en tant qu'Armaïn Ivilp.

Vous êtes notre premier expatrié, ou plutôt notre premier aclimaté. Vous êtes également désormais sous le numéro ( cela n'est titre que pour le Justhin ) WxV ( environ aux alentours de 0,7 ( écoutez, on y peut rien si les Justhan ont un système numérique bizarre ! ) ).

Il tient à vous dire qu'il y a très peu de chance que vous trouviez un autre aclimaté ( ou une, ça va de soi ), mais des créatures bien connues de nos contrées ont le pouvoir de se téléporter entre le Justhin et la Terre ( entre autres ), ils se font nommés les Krisps, vous les découvrirez bien assez tôt.

Enfin, d'autres créatures bien plus malveillantes appelées Hasgarons pourraient passer entre les portails ( c'est une métaphore, rassurez-vous ) s'ils finissent par réussir à tuer de quelque manière un quelconque Krisp et à récupérer assez rapidement leur pouvoir de téléportation, qui est temporaire pour ces bêtes qui n'aiment que tuer.

En tant qu'Oreal, nous vous conseillons d'user de vos pouvoirs afin de vous protéger et de protéger votre entourage.

Avec nos belles augures ( en gros ils disent adieu quoi ), ainsi que les compliments de l'Acduc Ikor Iloh.

                                                  Le Justhin

Subjugué et étonné, Ralph ne savait pas tellement comment réagir. Cela ne dura pas longtemps car cette fameuse lettre étrange implosa. Se détruisit. Mais ces mots ne cessèrent de résonner en tête. Encore. Encore. Encore. Jusqu'à épuisement. Alors, Ralph s'affala et s'endormit. Une simple résonnance désénergise ( plombe de l'énergie ) tellement.

Le vide commença à se faire. À persister. À s'agglomérer. À s'agrandir. À s'obscurcir. À s'étendre.

Jusqu'à une petite éclaircie. Lumineuse. Elle s'expandit. Et finit par laisser apparaître une scène, que le protagoniste avait déjà vécu, mais pas seul, avec un certain sirhein au nom approximatif de Ikor Iloh.

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