Quand tout s'effondre {PARTIE 4}

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PDV EMILY.

La jeune femme inspira un grand coup avant de donner quelques petits coups contre la porte. Ses mains tremblaient et sa respiration était chaotique, signes de son évidente nervosité. Elle avait peur. Non. Elle était effrayée. Effrayée par la colère d'Aaron, effrayée par le rejet, effrayée de le perdre à tout jamais. Elle s'en voulait d'avoir cédé si facilement à ses faiblesses, de s'être laissait emportée par de vieux sentiments. La porte s'ouvrit sur ses peurs, balayant toutes ses pensées. Aaron lui faisait désormais face, la mâchoire serrée et le regard noir si bien qu'elle n'avait qu'une envie : partir en courant. Il la regarda de haut en bas, arquant un sourcil. De toute évidence, elle devait avoir l'allure qu'elle avait imaginé : les cheveux mouillés par la pluie, son mascara tachant ses joues et son corps grelotant sous le froid glacial qui fouetait sa peau.

- Bonsoir, finit-il par dire, son regard rivé dans le sien, dur et sombre.
- Bonsoir, murmura t-elle, d'une toute petite voix. Je peux entrer ?

Il ne lui répondit pas, se contentant de s'effacer pour la laisser rentrer. Elle le remercia d'un faible sourire avant d'aller se réfugier au chaud. Elle resta figée dans l'entrée, incapable de faire un pas, comme si elle était perdue dans cet endroit qu'elle connaissait pourtant par coeur.

- Je... je peux aller voir Jack ? Demanda t-elle, souhaitant avant tout avoir le pardon du petit garçon.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, grogna t-il, tout en disparaissant au salon.

Ses jambes acceptèrent enfin de la porter et elle le suivit, sur la réserve.

- Je veux juste m'excuser auprès de lui. Il n'aurait pas du voir ça...

Le beau brun soupira avant de se retourner dans la direction de son avant et de passer un plaid sur ses épaules. Elle ne put s'empêcher de sourire face à la petite attention qu'il avait eu et resserra l'épais tissu autour d'elle.

- Merci.
- Il est dans sa chambre. Ne force pas les chose s'il te plait.
- Ne t'inquiète pas.

Elle resta la, à le regarder pendant quelques secondes avant de prendre la direction des escaliers. Elle savait qu'Aaron n'allait pas tarder à la suivre mais elle ne lui en voulait pas. Il était beaucoup trop protecteur envers Jack mais elle le comprenait.

- Jack ? Demanda t-elle, tout en poussant la porte de la chambre du jeune garçon.

La petite tête brune redressa la tête et resta interdit face à la femme qui se tenait devant lui.

- Mily ?
- Bonjour mon grand, souria la jeune femme, tout en entrant dans la pièce pour s'asseoir sur le lit du petit garçon.

Il la regarda durant de longues secondes avant de tourner la tête et de se cacher sous la couette.

- Je te déteste ! Cria t-il, faisant sursauter la brunette. Vas t'en !
- Jack... écoute moi...
- Tu as fais du mal à mon papa !
- Je sais Jack, et je ne voulais pas, crois moi ! Se défendit Emily, sa voix cassante trahissant les larmes qui menancaient de couler.
- Tu sais, j'ai vraiment cru que j'allais plus jamais te revoir... papa m'a dit qu'un bisou sur la bouche voulait dire qu'on aimait très fort la personne. Ça veut dire que tu l'aimes très fort le monsieur ?
- Non mon grand. Ton papa a oublié de te dire que parfois, un bisou ne veut rien dire. Que parfois, il n'est pas partagé par les deux personnes et qu'il ne symbolise pas toujours l'amour. C'est vous que j'aime Jack. Toi et ton papa. Je suis désolée de t'avoir fait subir ça...

Le jeune garçon la regarda longuement avant de s'accrocher de toutes ses forces à son cou, se blotissant contre la jeune femme. Elle le serra aussi fort qu'elle le pouvait, une perle salée roulant le long de sa joue. Malgré son jeune âge, il comprenait vite et il pardonnait tout aussi rapidement.

- Tu me laisse aller voir ton papa ? Demanda t-elle, tout en s'éloignant de lui.

Il hocha vigoureusement la tête et s'installa confortablement dans son lit, serrant sa peluche contre lui.

- Tu me bordes Mily ?

Elle ne put qu'accepter, fondant littéralement face à la moue de Jack. Délicatement, elle remonta les couvertures sur son corps avant de lui déposer un baiser sur le front et de sortir de la chambre, non sans avoir vérifié que la veilleuse était bien allumée.

PDV HOTCH.

Il s'en voulait d'écouter aux portes mais il voulait s'assurer que tout se passait bien. Mais il ne pouvait que fondre face à la douceur et à la gentillesse d'Emily, et sa façon d'expliquer les choses, de résoudre les problèmes.

- Oh ! Laissa t-il échapper.

Instinctivement, il retint la personne qui venait de le heurter et releva la tête afin de croiser ces beaux yeux bruns qu'il connaissait par coeur. Il était légèrement confus, prit au piège. Elle l'avait pris en flagrant délit mais pourtant elle ne disait rien, ne bougeait pas.

- Merci d'avoir parlé à Jack, finit-il par dire.
- C'est normal.

Ils se regardaient dans les yeux, sans bouger, sans parler. Elle n'esquissait pas le moindre mouvement pour se libérer de son emprise et il n'osait pas enlever ses mains de ses hanches. La sentir si près de lui le rendait complètement fou. Fou de rage, fou d'amour, fou de jalousie. Tout se melangeait dans sa tête et il cessa de réfléchir lorsqu'il plaqua durement ses lèvres sur les siennes, lui arrachant un hoquet de surprise.

- Aaron... gémit-elle, visiblement perdue.

Mais il ne se donna pas la peine de lui répondre, mordillant sa lèvre inférieur avec plus de force que nécessaire. Elle s' arquait sous lui et savoir qu'elle se cambrait sous ses caresses le rendait fou. Sans lui laisser le temps de respirer, il la plaqua contre le mur, glissant ses mains sous son haut. Elle gemissait et gesticulait, visiblement paniqué mais il ne laissa pas la pitié l'envahir et ecrassa son corps du sien.

- Aaron, stop... souffla t-elle entre deux baisers. Jack...
- Tu es à moi, grogna t-il. Rien qu'à moi.

Il l'attrapa fermement par les fesses et la souleva du sol. Instinctivement, elle enroula ses jambes autour de son bassin, pressant son intimité contre la sienne. Sans ménagement, il ouvrit la porte de sa chambre et la dit basculer sur le lit. Plus rien ne comptait, pas même Jack. Il n'avait qu'une seule chose en tête, le baiser entre Mark et Emily. Dominant, pressé, avide, il ouvrit ses jambes et s'installa entre elles, faisant ressentir son envie évidente à Emily. Incapable de faire le moindre mouvement, elle se laissa déshabiller, Aaron arrachant des vêtements un à un, les boutons volant et le tissu se déchirant. Il s'attaqua à ses propres vêtements et après s'être assuré qu'elle était prête, il plongea en elle d'une seule poussée, vissant ses lèvres aux siennes pour l'empêcher de crier. Elle croisa ses jambes dans le dos de son amant, tandis que ce dernier avait entamé un rythme effréné, faisant gémir la jeune femme. Leur baiser s'intensifia, devenant brûlant, nécessaire, passionné. Leur langue se cherchaient, se taquinaient, s'eloignaient pour mieux se retrouver.

- Il n'y a que moi qui à le droit de faire ça, grogna t-il. Que moi !
- Ouii... soupira t-elle, se cambrant contre son corps.
- Tu es à moi !
- Je te le jure Aaron.
- Ne fais plus jamais ça !
- Jamais !

Il accelera encore et encore, encouragé par les cris d'Emily, avant de s'effondrer sur elle, le coeur battant, la respiration haletante.

- Je t'aime... murmura t-elle, passant une main dans ses courts cheveux bruns, essayant de retrouver une respiration normale.
- Ne fais plus jamais ça Emily. Jamais.
- Je me suis rendue compte de mon erreur et je m'en veux terriblement... ça m'a fait prendre conscience du fait que je t'aime et que je ne veux pas te perdre Aaron. Désolé pour tout...
- La confiance remettra du temps à revenir Emily...
- Je le comprends...

Il essuya la larme qui roulait sur la joue rosie par l'effort de la belle brune avant d'embrasser ses lèvres, tendrement. Il se retira d'elle, lui provoquant une grimace de douleur avant de s'allonger à ses côtés et de la prendre dans ses bras, enfouissant sa tête dans ses cheveux.

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."

Des Petits Moments De Vie (Esprits Criminels OS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant