Des Petits Moments De Vie (Esprits Criminels OS)

Présumée coupable {PARTIE 3}

Note d'auteur : J'ai enfin trouvé l'inspiration pour écrire une suite !! Par contre je la trouve mais tellement nulle ! Je vous laisse juger par vous même. Bonne lecture quand même ^^

PDV EMILY

La porte de la salle d'interrogatoire s'ouvrit dans un grand fracas et Emily redressa aussitôt la tête, espérant que ses yeux ne soient pas trop rougis par les larmes.

- Tiens, grogna Hotch, tout en jetant une bouteille d'eau sur la table en métal, ainsi qu'un peu de nourriture.
- En quel honneur ? Demanda la jeune femme, sarcastique.

Elle avait retrouvé ses esprits et c'était à nouveau glissé dans le rôle qu'on lui forçait à endosser. Elle n'aimait pas se comporter comme ça, et encore moins avec Aaron mais elle n'avait pas le choix. Elle devait les protéger.

- Tu vas passer un long moment ici alors autant accepter ce qu'on te donne, se contenta t-il de répondre, sans la regarder.
- J'ai avoué. Je ne vois pas pourquoi je devrai rester ici.
- Je sais très bien que tu protège quelqu'un. Ta réaction ne trompe pas Emily.
- Tu me profile maintenant ?
- Tu es un suspect Emily. Tu es suspecté de meurtre, je ne sais pas si tu t'en rends compte !
- Je connais la loi et je connais les pratiques. Détache moi s'il te plaît, demanda t-elle fermement, ne voulant pas aller sur ce terrain boueux dans laquelle elle ne pourrait pas se dépêtrer.
- Non.
- Ça va, je ne vais pas te tuer ! Si tu veux que je mange ce serait plus simple.
- Je vais te donner à manger.
- Pardon ? Demanda t-elle, abasourdie.
- Tu as bien entendu.

Il se leva et contourna la table, prenant la petite bouteille d'eau au passage. Il l'ouvrit et l'approcha près de son visage. La belle brune capitula, non sans soupirer et elle entrouvrit ses lèvres, juste assez pour que la paille puisse passer. Doucement, elle inspira le liquide, savourant cette sensation froide qui se répandait le long de sa gorge. Elle tourna la tête pour lui signifier qu'elle en avait assez et il s'empara du petit gâteau après avoir reposé la bouteille. Emily le regarda le déballer, hypnotisée par ses gestes lorsqu'une violente odeur lui agressa les narines, lui tordant l'estomac. Lorsqu'il approcha la nourriture de ses lèvres, elle tourna immédiatement le visage dans la direction opposée, écœurée.

- Ne fais pas l'enfant Emily !
- Aaron... je...
- Je ne vais pas perdre mon temps avec toi ! La menaça t-il.
- Je vais ...

Elle n'eut pas le loisir de continuer, prise d'un violent haut-le-cœur qui la fit renvoyer. Elle baissa la tête, honteuse, lorsqu'elle remarqua que les chaussures d'Aaron n'avaient pas été épargnées.

- Et merde !

La porte s'ouvrit sans ménagement et une tornade blonde apparut dans l'embrassement de la porte. Sans attendre l'aval de son patron, elle se précipita sur son amie.

- On devrait l'emmener ailleurs...
- Elle est suspectée de meurtre JJ !
- Mais elle ne va pas bien ! C'est notre amie, pas une vulgaire suspecte !
- Je suis la je vous signale....Marmonna la principale intéressée, assistant malgré elle à la partie de tennis que se disputaient ses deux amis.
- Très bien... Grogna Aaron après quelques secondes de réflexion. Emmène la dans la salle de repos, je vous rejoins. Mais elle garde ses menottes.

JJ leva les yeux au ciel mais exécuta les dires de son patron et emmena loin d'ici son amie qui réprimait tant bien que mal ses hauts-le-cœur.

PDV AARON.

- MERDE ! S'emporta le chef de la BAU, donnant un violent coup de pied de la chaise en face de lui. Merde merde merde !

Sur les nerfs, il quitta la salle d'interrogatoire en claquant la porte afin de rejoindre Emily le plus vite possible. Certes, il était en colère contre elle, en colère qu'elle ne lui fasse pas confiance au point de ne pas dire pour qui elle travaille mais il avait peur. Il avait la sensation qu'elle lui cachait quelque chose d'encore plus important, quelque chose qui le concernait. Sans ménagement, il poussa la porte qui se présenta face à lui mais refréna sa course lorsqu'il croisa le regard réprobateur de JJ.

- Elle s'est endormie. Vous devriez vraiment parler Hotch. Sans pression, sans cris, sans menottes. Juste vous deux. Elle a confiance en vous et elle vous aime.

Il haussa les épaules pour touteréponse et regarda sa subordonnée quitter la pièce, déterminée. Elle avait raison, bien entenu mais il était trop borné pour l'admettre. Après un léger moment d'hésitation, il s'approcha de la banquette en cuir où était allongée la jolie brune et ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire face au petit soupire qu'elle poussait en dormant. Sans faire de bruit, il attrapa un chaise et s'installa à ses côtés, la regardant dormir, et luttant contre l'envie de faire glisser ses doigts sur son visage si parfait. Sa poitrine se soulevait à un rythme régulier mais son teint blanchâtre laisser imaginer son mal être. Il avait pris l'habitude de la regarder dormir après une enquête difficile, s'assurant qu'elle respirait bien et éloignant les éventuels cauchemars de son sommeil. Délicatement, il repoussa une mèche de son front, malgré les efforts qu'il faisait pour ne pas craquer.

- Aaron...

Le gémissement qu'elle venait de pousser lui fit échapper un rire timide. Comment une femme comme elle pouvait avoir assassiné plusieurs personnes ? Comment une femme aussi généreuse, aussi attentionné et aussi belle pouvait être impliqué dans une série de meurtre ? Il savait bien que ses sentiments l'aveuglait mais il ne pouvait pas effacer les derniers mois passé en sa compagnie.

* Une bonne heure plus tard *

Il se redressa brusquement et constata qu'il s'était assoupis quelques instants. Il s'installa confortablement dans son fauteuil lorsqu'il remarqua deux grands yeux bruns qui le fixaient.

- Tu te sens mieux ? Demanda t-il à Emily, passant ses mains sur son visage pour se réveiller.
- Oui, merci.

Sa voix était froide, elle ne trahissait aucun sentiment.

- Tu n'as pas quelque chose à me dire ?
- A propos de quoi ?
- Je ne sais pas Emily. J'ai l'impression que tu me cache quelque chose. On est un couple, nan ?
- Alors maintenant tu joues la carte de l'attendrissement ?

Il soupira et se laissa aller contre le dossier de sa chaise.

- Je ne te reconnais plus Emily. Tu rêvais de cette vie de famille et maintenant tu serais prête à tout gâcher pour couvrir quelqu'un. J'ai essayé la manière forte, la manière douce et tu restes toujours butée !
- Je dois vous protéger. Je dois protéger ma famille.
- Mais de quoi tu parles ?

PDV EMILY.

Elle vit l'incompréhension dans ses yeux mais elle vit aussi qu'il était blessé. Elle n'avait qu'une envie, lui dire la vérité. Lui parler de Doyle, de sa grossesse, mais elle savait la menace qui planait sur sa famille. Dire la vérité, c'était signer son arrêt de mort, et le leur par la même occasion.

- Je ne peux rien dire Aaron. Je suis désolé.
- Mais qui te tient comme ca ?! Qui te manipule ?! Qui te retourne contre moi ?! Je ne suis pas ton ennemi Emily. Loin de la !
- Mais je ne suis plus toute seule ! J'ai toute ma famille embarquée dans cette affaire et je ne veux pas faire plus de dégâts !

Elle en avait trop dit, elle le savait mais elle ne pouvait pas mentir à Aaron. C'était un homme tellement gentil, tellement attentionné... Elle essaya de se redresser tant bien que mal, les menottes réduisant ses mouvements, lorsqu'elle fut prise d'un nouveau haut le coeur.

- Tu es malade ? Tu veux voir un médecin ?
- Si quelqu'un d'autre se trouvait à ma place, tu ne serais pas autant aux petits soins.
- Je t'aime et tu le sais.
- Arrête d'être aussi gentil ! Le supplia t-elle.

Elle l'avait blessé mais elle s'en fichait. Elle voulait simplement qu'il arrête avec son petit jeu de question/réponse et qu'il la mette la où Doyle voulait qu'elle soit.
Elle baissa la tête sur ses mains et tira nerveusement sur ses menottes. Intérieurement, elle menait une lutte acharnée. Son corps était le théâtre d'un combat sanguinolant entre son coeur et sa raison. Fallait t-il tout lui avouer ou bien le protéger ? Elle ne voyait qu'une seule solution pour se sortir de la et bien qu'il s'agissait de la pire décision qu'il lui avait été donné de prendre, elle avait choisi de l'adopter.

- Et si je te dis toute la vérité, commença t-elle, relevant la tête. Tu accepteras de me laisser partir ?

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Emily : "La fin d'une histoire est aussi le commencement d'une autre. La seule chose, c'est qu'on l'ignore à ce moment-là."