Chapitre 10: Fichue curiosité!

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L'odeur de vieux et la poussière remplirent mes narines et instantanément, ne reconnaissant pas le parfum de ma chambre, j'ouvris les yeux et me redressai. Mon sang ne fit qu'un tour en voyant cet homme, à cagoule, assis sur la chaise à bascule à deux mètres de mon lit. Mais la peur était plus grande quand je vis que je n'étais pas chez moi et quand les évènements de cette soirée refirent surface. Je coupais ma respiration ne sachant pas quoi faire. M'avait-il fait quelque chose cette nuit? 

Le temps me semblait interminable.

-Que...que voulez-vous? Demandais-je la voix tremblante.

L'homme garda son regard sur moi et je pouvais distinguer entre les trous de sa cagoule, des yeux verts illuminants. Ensuite, il se leva et je pris peur. Fallait-il que je me taise? Mais contrairement à ce que j'imaginai, il tourna les talons vers le couloir et entra dans la pièce mystère ( c'est le nom que je donne à la pièce du mini-couloir ). Une vague de soulagement traversa mon corps. 

Prise d'un courage inhumain, je courrai jusque la porte et appuyai sur la clinche. Merde! C'est fermé. Je cherchai les clefs sur la cuisinière mais sans succès. Alors je repris ma place initiale sur le vieux lit et m'effondrai tenant ma tête entre mes mains et arrachant mes cheveux. J'allai devenir folle.

PDV Harry

Après m'être assuré que la porte était bien fermée, je glissai mes clefs dans ma poche de jeans. Elle dormait encore. Les traits de son visage étaient détendus. On ne pouvait décidément pas dire qu'Aimée était moche, se serrait mentir. Ses longs cheveux bruns étaient éparpillés sur le haut du matelas et ses narines bougeaient légèrement au rythme de sa respiration. Soudain, elle se redressa d'un bon et je me surpris moi aussi de m'être assis lors de ma contemplation. J'avais, aussi, oublié que je portai ma cagoule ce qu'il l'empêcha de lire la moindre expression sur mon visage. J'étais heureux d'avoir ce tissu sur mon visage car , à vrai dire, j'avais autant peur qu'elle. Par contre il ne fallait surtout pas que je montre une seule marque de pitié ou de faiblesse et surtout pas devant Aimée. 

Il est certain que je n'aime pas lui faire peur...

PDV Aimée 

Après près de 30 minutes, j'arrivais enfin à contrôler ma respiration. Alors que mes yeux étaient sur le point de dégonfler, le grincement de la porte du mini-couloir se fit entendre. J'enfouie donc ma tête dans mes genoux de peur de voir son visage. Ensuite, plus un bruit. Je tentais donc de relever la tête mais l'ombre qui surplombait la pièce me fit tressaillir! 

-Et en...ensuite? Tentais-je.

-Ensuite? Répliqua une voix grave qui retentissait dans la pièce. Alors je réfléchis à la réponse claire que j'allais pouvoir fournir.

-J'imagine que ce n'est pas... une promenade de santé pour moi. Qu'allez-vous me faire??? 

Je tentais tant bien que mal de garder mon "self-contrôle" mais lorsqu'il s'approcha un peu plus de moi, je me suis dit que c'était fini pour moi. Il avança sa main vers moi.

-Je pourrais te faire ça... Dit-il m'effleurant l'épaule de ses doigts glacés.

Je ressentis de l'horreur en moi. Il va me violer! La respiration coupé, je fixais ses yeux émeraudes afin de dicerner une pointe de honte. Mais je suis incapable de lire le language de ses yeux. Alors je fermis les miens, laissant couler une larme. Soudain, il s'arrêta. Je ne sentis plus sa main mais seulement la larme à l'effet brulant sur ma joue.

-Mais je ne le ferai pas. Dit-il de sa voix suave.

Surprise, j'ouvris les yeux et le regardai se lever. Pourquoi suis-je ici? Je le regardais ranger des aliments provenant d'un sac plastic. J'imagine qu'il avait fait les courses... La situation est plus qu'étrange.

-Quand...Quand vais-je pouvoir rentrer chez moi? Demandais-je assise sur le lit. Il se retourna vers moi après avoir fermé le frigo.

-Bientôt. Dit-il d'un ton sec. Je ne pouvais pas croire ces paroles...

-Quand? Je dois rassurer mon frère, mes parents! Demandais-je désespérée.

-Taisez-vous. Je crus percevoir une onde de peine dans sa voix. Je voulais comprendre! Je m'avançais, surprise de ma franchise, me plaça face à lui, essayant de lire dans ses yeux.

-Vous ne me voulez pas de mal... n'est ce pas? Il détourna les yeux mais aussitôt il recroisa mon regard. À travers sa cagoule je pouvais distinguer des yeux sombres et sans espoir. Il me pressa les épaules et me recula afin de me poser sur le lit. La terreur refit surface ! Des larmes jaillissent de mes yeux et mon corps se secoua de tremblements. Mais il ne fit rien.

-Vous devriez vous taire si vous tenez à vous et à votre famille! Dit-il avant de disparaître dans la pièce mystère. 

J'ai une vague impression qu'il ne me veut aucun mal.

PDV  Harry 

Dans ma chambre provisoire, je me pose sur le lit dégueux qui surplomb la pièce et j'enlève ma cagoule ridicule. Qu'est-ce que je suis en train de faire? Pourquoi est-ce que je me suis foutu dans cette merde? Je vois bien que je lui fais peur, elle est terrorisée. Jamais je n'aurais dû tomber aussi bas... Je ne suis pourtant pas un monstre! 

La fragilité d'Aimée me pousse à la protéger. Au lieu de ça, je deviens son pire cauchemar. Je me déteste! Je déteste cet imbécile de Cris, Tim et toute sa clic! Rien de tout ça n'était prévu... Je pris donc mon téléphone portable et composais le numéro de ce con de Cris. Première sonnerie...Deuxième sonnerie...Troisième sonnerie, répond putain...

-Harry! Mon frère!

-Bon vous vous ramenez? Je dois partir du pays avec ma mère... Bien sûr que c'était un mensonge mais je refuse de continuer ce plan.

-Ecoute... il faut que tu te débrouilles pendant environ... À ce moment-là, j'espère juste qu'il se fout de moi, une semaine de plus?

-Il est hors de question Cris.

-PUTAIN HARRY TU VAS LA FERMER! Tu n'as pas le choix mon pote.

Je sais que je n'ai pas le choix... Sinon je suis rayé de la carte.

-Dis-moi juste qu'on ne va pas vendre cette fille au marché aux prostituées! Cette question ne m'avait pas quitté de toute la nuit. Ensuite Cris s'exclaffa à l'autre bout du fil.

-Tu veux qu'on en fasse quoi d'autre? Elle est encore vierge...Elle va nous rapporter le pactole mec!

La colère m'envahit d'un coup. Je raccrochais afin de ne pas faire un faux pas vis-à-vis de Cris. Il fallait que je garde mon self-contrôle. Afin de me changer les idées je décidais de me laver dans la douche délabrée en face de mon lit poussiéreux. Après m'être lavé et essuyé, j'enroulais ma serviette autour de mes hanches et m'appuyais contre le lavabo. Imaginer Aimée droguée et violée m'est insupportable! 

Soudain le grincement de la porte me ramena à la réalité. Merde! Ma cagoule!

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 05, 2014 ⏰

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Une peur passionnelle *NON FINIE*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant