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Marianna

Je ferme les yeux mais la porte s'ouvre brusquement et à peine ai-je fais quelque chose que je vois Kenegan à 5 mètres de moi. J'aperçois Quentin avec un sourire collé au visage.

-Marianna! T'a aimé ?

-Quoi?

Il ne dit rien mais je remarque que son sourire est très vicieux. Je me demande ce qu'il va faire encore.

-Non rien...

Il sourit toujours puis part. Kenegan se gratte la nuque, signe de mal aise.

-Bon. On revient?

J'hoche la tête et la porte s'ouvre sur une tonne d'applaudissements. Les passagers tapent leurs mains. Ils me regardent tous... Non enfaite, ils regardent Kenegan qui est juste à côté de moi. Kenegan sourit et rejoint son siège qui était plutôt assit par Quentin qui lui aussi à rejoint son siège initial.

Je m'assois à mon tour. Il reste 3 heures encore... Je sens que ce serait long avant d'arriver à Nice. Il y a une petite tension entre moi et Kenegan. Je décide donc de prendre mon téléphone et de le tripoter comme tout le monde le fait. Cet objet n'a rien d'exceptionnel à mes yeux... Juste pour me fondre dans la masse. Je suis le genre de fille qui profite du moment présent mais pas la fille qui est scotché à Facebook 24 heures sur 24.

Bref, je vais dans ma galerie photos et regarde toute les belles images que j'ai prises, une de mes passion, la photographie ! Ce petit fragment de temps qui ne reviendra pas comme le dit si bien Martine Franck. J'adore les citations aussi!

En regardant mes photographies, je penses à tous les moments passés avec mon père... Et à mon voyage à Nice. Surtout, vais-je passer mes vacances avec Kenegan ou pas? Cette question me trotte dans la tête comme si ça m'importait. Je m'en fou... Non, ce serait un grand mensonge. Bien sûr que ça m'importe mais... Mes relations amoureuse sont foireux je vous dis. Je ne suis pas prête à reprendre le risque. J'ai assez souffert comme ça.

-Elle était bien ta chanson...

C'est le seul truc que j'ai à dire. Il se gratte la nuque, signe de mal aise. Ce geste devient trop familier à mon goût.

-Ouais... Merci.

La tension semble diminuer petit à petit. .

-Marianna?

-Oui?

Je me tourne vers lui pour lui faire face.

-De quoi Quentin parlait?

Sa question me surprend.

-Moi non plus je ne sais pas...

Mais c'est vrai ça. De quoi il parlait?? Une hôtesse vient vers nous. Elle a un grand décolleté et regarde Kenegan comme une proie à qui elle s'apprête à sauter dessus.

-Oh non... Pas elle...

Kenegan a murmurer assez fort pour que j'entends. Je souris fasse à sa remarque.

-Bien... Comme on se retrouve petit garçon.

Elle me semble être dans la trentaine. Une prostituée dans un train? Et en plus elle a déjà vu Kenegan. Je ne sais pas mais un sentiment de colère indescriptible m'envahit.

-Oui?

Kenegan l'adresse son plus faux sourire mais elle a l'air de s'en foutre.

-Tu peux me jouer un morceau de guitare ?

-Je suis désolé mais non.

-Aller!

-Allez-vous en!

Elle lève le regard, vexée et me vois. Elle me lance un regard de dégoût.

-C'est pour cette gamine??

-Pardon?!

Kenegan à l'air furieux contre sa remarque. Il me défend mais je me souviens d'une chose. Je lui ai dit que j'irais me défendre moi-même. Je me lève de mon siège et fais fasse à l'hôtesse sous le regard étonné de presque tout le monde.

-Je vous interdit de me parler comme ça et encore moins de me critiquer.

-Oula! Tu me fais peur.

Son ton est sarcastique ce qui me fait rager intérieurement.

-Vous n'êtes pas mieux que moi.

-Tu sais, au contraire, je vaux bien mieux que toi! Moi, j'ai de l'argent... Et j'ai toujours mes parents moi! Je sais que t'as perdu ton père. Comment? Ton téléphone sur la table est allumé et ton fond d'écran est toi et ton père quand vous étiez petits. Et impossible que...

Elle n'a pas le temps de continuer qu'elle reçoit une gifle phénoménal de ma part. Le coup à raisonner fort dans le wagon et il est ensuite accompagné d'un silence indescriptible. La pute porte sa main à sa joue car, je l'avoue, mon coup était assez fort.

-Je...Je dois prendre l'air.

Telles mes dernières paroles avant que je sorte de ce wagon. J'avais l'impression de mourir asphyxié à l'intérieur. Je suis asthmatique... Bref, je suis dans l'endroit où l'on pose nos valises et je m'agenouille contre le mur. Ma respiration est saccadée même si je n'ai fais aucun sport. J'ai cette sensation d'adrénaline... La porte du wagon s'ouvre sur Kenegan, on se retrouve encore ici... Je ne prends pas la peine de me relever et reste assise.

Il se place à ma hauteur mais dommage pour lui, il n'y a aucun mur derrière lui pour le soutenir.

-Tu étais incroyable !

Je rougis face à son compliment.

-Je penses présenté mes excuses...

-Pour qui?

-Pour l'hôtesse voyons !

Il pouffe de rire.

-Aucune raison pour le faire ! Elle est partie pour draguer Quentin... Pauvre de lui...

Je glousse.

-Plus que 2 heures 55.

Je soupire.

-Encore...

-On devrait y aller...

Kenegan se lève et se dirige vers la porte du wagon qui se trouve à côté de moi.

-Non!

J'essaie de rattraper sa main mais au moment ou ses doigts frôlent les miens, je sens une décharge électrique. Pas une décharge, plus précisément, de l'électricité statique. Il s'arrête et lui aussi à l'air d'avoir senti cette décharge. Il me regarde intensément et j'en fais de même. Il y a une lueur dans ses yeux. Une lueur d'espoir? Je n'en sais rien. Il se remets à ma hauteur sans lâcher mon regard.

Il se rapproche de moi et je ferme mes yeux. Je sens son souffle contre ma lèvre et il se rapproche de plus en plus de moi. Je décide donc, d'un coup de tête de rompre les millimètres qui nous séparent en posant mes lèvres sur les siennes. À ce moment précis, je suis certaine que mon corps entier ne bouge plus.

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Désolée pour mon retard!

Deux inconnus au bord d'un trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant