Ses soit-disant amies qui l'obligent à vivre cet enfer viennent d'arriver . Elle aurai tellement voulu passer la soirée emmitouflée dans des plaids, seule, devant la télé . Elles ont apporté des pizzas et des chips. Elles sont en robes, avec une tonne de maquillage sur leurs visages et des talons bien trop haut sous leurs pieds meurtris. Elles l'emmènent dans la salle de bain et la préparent, l'une va chercher sa robe, l'autre la maquille et la troisième lui fait les ongles. Elles sont presque furieuses qu'elle ne se sois pas préparée avant leurs arrivées. Mais en réalité ça les amuse bien. En tout cas plus qu'elle .C'est l'heure de la photo. Il faut surtout que tout le monde sache qu'elles font une super soirée et qu'ils ne sont pas invités. C'est tellement plus drôle quand tout le monde nous envient, n'est-ce pas ? Elle n'arrive pas à s'empêcher de penser aux gens qui ne sont jamais invités aux soirées et qui sont seuls dans leurs chambres. Mais cette fois bien trop seuls.
Tout le monde est arrivé, elle doit rire, sourire, parler, être belle, parfaite, serviable mais drôle et intéressante aussi. Snapchat est plus présent que l'amusement dans la soirée. Tout le monde DOIT savoir. La musique devient plus forte, tout le monde se mets à danser, et le gars qui la drague depuis tout à l'heure va vouloir venir avec elle.Mais qu'est-ce qu'elle en a à faire elle finalement ? Ses amies veulent qu'elle sorte avec lui, il est très populaire dans son lycée , et puis il est sensé être beau, et charmant. Elle ne lui trouve rien de special pourtant. Ça y est. Ils dansent ensemble et elle sent ses mains sur ses hanches et elle a envie de partir, de partir très loin. Et les mains du danseur glissent doucement pour descendre sur ses fesses. Et ses amies sont heureuses . Et Snapchat est au courant , bien sur. La plupart des garçons sont déjà en train d'embrasser ses copines, toutes contentes, ou alcoolisée on ne sait pas. Sur la table de la vodka, du pastis et de la bière.Puis, ils s' assoient tous autour de la table du salon. Et les concours de shots commencent. Les garçons sont friands de ce genre de jeux, surtout quand on les embrassent lors de la victoire. Son lycéen a l'air très fort et il a apperement très hâte qu'elle l'embrasse. Malheureusement. Il a gagné. Tout le monde se tourne vers elle et avec le sourire elle l'embrasse langoureusement. Après cette événement plus qu'hypocrite un garçon brun aux magnifiques yeux verts va cherche son sac tout content et en sors des joints déjà préparés , c'est là qu'elle voit que plusieurs personnes en fumaient déjà sur la balcon... Le joint tourne. Tout le monde en prends une bouffée et fait passer. Une fille refuse alors les garçons a ses cotés deviennent violent, et pendant qu'elle se fait lincher par le reste du groupe, on finit par la faire fumer par la force... C'est bientôt son tour, son lycéen fume plusieurs grosses bouffées avant de lui passer. Et elle pose ses lèvres sur le mégot plein de salives du précédent utilisateur, sauf qu'à la place d'implorer une tête de dégoût elle fume doucement cette drogue et se laisse aller sur le dossier du canapé et bientôt sur l'épaule de son partenaire.
Il est déjà 4 heures du matin, plus de trois joints ont tournés, quelques personnes ne sont plus dans le cercle et quelques autres sont en train de fumer sur le balcon. Un couple est en train de dormir dans la chambre de sa mère. Elle est trop dans les vapps pour se rendre compte du danger que cela représente. Son homme l'emmène sur le balcon, elle sort une cigarette et commence à l'allumer lorsque le jeune lyceen la prends dans ses bras pour l'embrasser. C'est un baiser sans fin. Ça la dégoûte, elle a envie que ça cesse mais bien sûr elle ne le dis pas et elle lui caresse les cheveux doucement. C'est comme si sa main ne lui appartenait pas. Elle pourrait partir, elle pourrait virer tout le monde de son appartement ou elle pourrait sauter du balcon, mais non, elle passe encore ses mains dans les cheveux d'un garçon qu'elle n'aime pas en se demandant pourquoi .
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Fausse
Non-FictionTous les matins elle enfile son masque, elle arrive en cours elle dit bonjour à toute la cour, rigole, se la pète et lorsqu'elle rentre le soir elle pleure sous ses draps, enlevant le plus vite possible son masque de plomb...