All bad

Chapitre 42 partie 1

Précédemment dans le bonus : 

Je me souviens alors à quel point c'était bon d'être dans ses bras, sa tête nichée au creux de mon cou, ses mains autour de ma taille, mes mains dans ses cheveux extrêmement doux. Je me rappelais alors à quel point je l'aime et que le perdre me briserai le coeur de manière définitive. Julian O'Connor a intérêt à rester en vie ou je devrais le ramener à la vie et ça, je vous assure qu'il ne souhaite pas que ça arrive !

POINT DE VUE DE JULIAN

Je me réveillais brusquement, mon teeshirt et mon jean étaient imbibés de sang. Ma vision était brouillée, mes paupières étaient lourdes comme si elles étaient faites de plomb, mon cerveau n'arrivait pas à ce mettre totalement en route pour que je puisse guider mon propre corps qui n'en faisait qu'à sa tête,  pourtant je réussissais, avec beaucoup de difficulté,  à distinguer une silhouette masculine, au dessus de mon visage, qui me secouait pour me réveiller. 

Je clignais rapidement des yeux, encore , ma vue qui, au départ était flou, s'éclaircit. Je reconnu ce qui pour moi était un visage familier, non pas le visage  que je souhaitais réellement voir, les yeux dans lesquels  je souhaitais me plonger, ni le cou, ni la chevelure dans laquelle je souhaitais enfouir mon visage pour y respirer son odeur, un parfum fait de notes riches, épicées, florales et ambrées, et de notes sensuelles de miel et de musc, ce même parfum qui m'empêche de réfléchir et de respirer normalement. C'était le visage de Luís, le frère de Victoria, pas le bon Fuentes en l'occurrence.

- Il faut que tu te lèves amigo, on a pas franchement le temps là de faire une petite sieste. Des membres de ton gang qui t'ont trahis se sont ramenés et nous ne sommes pas assez pour tous les affronter, Victoria est dehors, alors dépêche toi, tu n'aimerais pas qu'il lui arrive quelque chose, non ? Dit il en souriant comme si la situation s'y prêtait.

Ce que j'avais toujours apprécié comme trait de caractère chez Luís était qu'il essayait toujours de voir le meilleur dans n'importe quel genre de situation, même celle où tu te retrouve avec une arme sur la tempe et un homme prêt à te faire sauter la cervelle parce que vous ne porter pas les même tatouages ou bandants, c'était le genre de mec à tout prendre à la rigolade, parfois c'était une bonne chose mais pas dans toutes les situations, comme celle-ci. 

FLASHBACK 

Nous étions en voiture, où plutôt devrais-je dire que "j'étais" en voiture et que Luís s'était juste incrusté pour acheter du "lait", vous voyez comme je mets ce mot entre guillemets j'espère, ce mec n'était pas là pour acheter du lait, dans le meilleure des cas il était là pour faire semblant d'acheter du lait pour draguer la caissière  qui lui fait toujours les yeux doux, la pauvre, il n'arrive plus à  lui résister. 

Après tout, je peux le comprendre. Ne me regarder pas comme ça, je vois d'ici vos regards désapprobateurs, ce n'est parce que j'étais et je suis fou amoureux de Victoria que je ne sais pas apprécier une jolie femme quand j'en vois une, je suis en couple, pas aveugle, et tout les mecs qui vous diront le contraire sont des menteurs et vous devriez vraiment les quitter. Elle était brune avec une chevelure qui lui descendait jusqu'au milieu du dos. Nous sortîmes de la voiture et entrâmes dans la supérette. 

Je me dirigeais directement vers les frigos mis à disposition des clients de cette supérette, située dans un coin un peu louche de Miami. Luís, quant à lui, était trop obnubilé par le sourire de cette  jeune caissière, qu'il n'était pas en capacité, physique et mentale, de me suivre. Littéralement. J'ouvrais le frigo et pris le bidon de lait de la marque préférée de Victoria. En réalité cette petite course n'avait rien avoir avec une envie soudaine de boire du lait, en pleine après-midi, en pleine chaleur humide au coeur de Miami. C'était surtout un prétexte pour sortir et faire un peu de repérages dans des bijouteries pour acheter un cadeau à Victoria, pour son anniversaire.