You are my thing ─ Yoonmin

Une douce mélodie

Le sifflement du vent se faisait de plus en plus strident alors que la neige régnait en maître sur les lieux, recouvrant chaque parcelle de vie d'un long voile immaculé tandis qu'elle ne semblait jamais vouloir s'arrêter de tomber. Quelques oiseaux chantaient, frigorifiés, ne rendant que plus splendide le décor actuel par ce temps à transformer quiconque osait pointer le bout de son nez dehors en statue de glace. 

Un chemin était présent, traçant de belles courbes au sol, dont le départ n'était nul autre que l'entrée du bâtiment scolaire et possédait une fin donnant sur un espace ouvert - pouvant être considéré comme une petite place - où était situé un gymnase. De part et d'autre de celui-ci se trouvaient des bancs dont la disposition semblait alternée.

Ce parc renfermait en effet un paysage dont on ne peut décrire la beauté peu commune, mais il détenait également un silence hors norme. Cependant, ce jour-là, le silence se voyait entravé par la respiration saccadée d'un élève.

C'était un jeune homme, très mignon d'ailleurs, dont les cheveux en bataille semblaient blonds à cause de la météo mais étaient, en réalité, colorés en vert. Son visage.. Mais que dire de celui-ci ? Il avait une bouille beaucoup trop mignonne pour être décrite, aucun mot ne saurait parfaitement représenter la délicatesse de ses traits. Mince tout en ayant de très belles formes, c'était la seule chose que nous pourrions dire sur son corps tant il était d'une somptuosité inimaginable. 

Mais que faisait-il allongé de la sorte sur un banc en plein hiver, qui plus est dans cet état ?

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  ү  σ  σ  η   g  ι    

Ça doit bien faire cinq minutes que je suis là, dehors, allongé sur un banc dont je n'ai même pas pris la peine d'enlever la neige. Cinq minutes, trois cents secondes que j'ai quitté le cours que je suivais, et tout ça à cause de ça. 

Cette chose qui me faisait peur et dont je ne voyais l'utilité parce que je ne comptais pas m'en servir. 

Cette chose qui me met constamment en danger tant ils sont sans pitié.

Lentement, je pose ma main sur mon ventre en espérant que ce geste m'apaisera un peu. Cependant, l'espoir n'est qu'illusion, surtout à propos de ça. Je savais que seul l'un des leurs pouvait m'aider, mais rien que cette idée me répugnait. La douleur me transperce le ventre, c'est vraiment insoutenable et fatiguant.

─ Ah putain.., soupirais-je.

Quitte à avoir mal, autant me mettre dans une autre position et surtout dans un endroit moins.. sale ? Peut-être que ce n'était pas le mot, mais personnellement, ça me dégoûtait. Dans ces moments-là, je peux sentir du liquide ruisseler sur mes cuisses et imprégner mon pantalon. Ça aurait pu être supportable si je n'avais pas d'horribles maux de ventre et de tête.

Les symptômes sont nombreux et extrêmement ennuyants à avoir.

 Dans un effort surhumain, je me lève, la main toujours sur le ventre. Je me dirige lentement vers le gymnase avant de m'étaler au sol, tout tremblant. Ma respiration était rapide au point où j'avais l'impression que ma cage thoracique allait exploser. 

Par terre, le cul dans la neige et le corps brûlant. Solution parfaite pour attraper la crève, n'est-ce pas merveilleux ?

Soudain, une douce fragrance fruitée s'infiltra dans mes narines, mon corps semblant s'apaiser tandis que mon cœur faisait tout l'inverse.

─ Naege malhae, chantait-il de sa voix doucereuse, Neoui dalkomhan misoro naege..

Nos regards se croisèrent.

Non..

Je ne veux pas vivre ça.

Cette chose que l'on appelle « imprégnation »

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