Chapitre VI: Un danger imminant

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Il était minuit. Il n’y avait plus personne dans les couloirs du château. Il faisait froid et noir. Les flammes de ma torche éclairaient les murs en créant des formes monstrueuses. On aurait dit que les démons étaient sortis des enfers. Les murs froids guidaient mes pas. Je n'étais pas sorti souvent de ma chambre. Mon souffle était glacé. Je ressentais de la peur, de l’anxiété, mon coeur battait vite, trop vite. Je ne voyait qu’à quelques mètres de distance, les pierres prenaient une allure de grotte, comme un gouffre où il n’y as pas de sorti.

Je distinguais bientôt une faible lumière, elle me dirigeait, tel une étoile dans la nuit.

La grande salle, elle portait bien son nom, une grande pièce vide, avec de grandes fenêtres, sans rien à l'intérieur. Le jour, le plafond était haut, les murs ornée de pierres précieuses et de peintures d’or. Le sol était en marbre blanc, magnifique. Au centre se trouvait une pierre de cristal, incrusté dans le sol. La nuit cette pièce si magnifique devenait sombre, terrifiante, comme perdu dans une forêt.

Jean était là, au centre de la pièce, il avait une torche. Mon coeur s’accélera, comment l’expliquer.

Il me fit signe de me rapprocher. Il ne dit pas un mot. Je n’osais rien dire, pas un mot et si quelqu'un nous surprenait?

Il retira son pendentif, auquel était attaché une petite clé de cristal. Il s'agenouilla et rentra la clé dans le cristal situé au centre de la pièce. Il éteignit sa torche, la pièce sombre se remplit de couleurs. La pièce si sombre s’illumina, le cristal scintillait, les pierres qui ornaient le mur se mirent à briller, les dalles du sol s'écartèrent, créant un escalier. C’était magique, comme miraculeux, toute ma peur avait disparu. Il commença à descendre l’escalier en me prenant la main. Ma main était chaude.

-Suis moi, dit Jean.

-Ou est ce que tu m'enmene?

-Dans un lieux où nous pourrons parler tranquillement.

-Mais comment connais tu ce passage?

-C’est un secret.

-Comment savais tu que j’étais consigné au palais?

-C’est comme ça, qu’importe ou tu es je te retrouverais.

Mon coeur s’accélera. Le sang me montait à la tête. Heureusement qu’il faisait sombre, sinon il m’aurait vue toute rouge.

En bas de l’escalier se trouvait un jardin, c’était la plus belle chose que j’avais vu de ma vie.

-C’est le jardin angelus, un lieu gardé secret par la famille royale. Personne ne peut y accéder normalement. La clé qui permet d’y accéder est perdu depuis des siècles.

-Comment l’as tu eu?

Il ne répondit pas. Je dois l’admettre, j’étais moi aussi subjugué par la beauté de ce jardin.

Jamais dans ce monde, même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais pu imaginer ce lieu idyllique, rempli de quiétude.

Les murs qui entourait ce jardin était recouvert de lianes. Au centre se trouvait un étang, une source d’eau pur, clair. Des pierres au mur laissait échapper une chute d’eau qui coulait directement dans l’étang. Le fond clair de l’eau laissait transparaître des galets et des coquillages, tels des pierres précieuses. Au bord de l’eau, se trouvait un saule-pleureur. Ses feuilles touchant l’eau formait une mélodie douce, tel une comptine d’enfant. De l’autre côté de l’étang se trouvait des pierres, plongés dans l’eau, seuls l’extremités ressortait, elles formaient un chemin. Au fond, au bout du chemin, se trouvait une porte sculpté en pierre grise, on aurait dit un portail vers un autre monde. Grande porte de deux mètre, elle était ornée de sculptures, les unes plus belles que les autres. Il y avait des anges sculptés dessus, c’était de toute beauté.

Roméo Aux Portes Du Destin.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant