I. Grand mystère

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Il était un château, entre arbres et un village animé, qui régnait sur un territoire assez dense et où vivait un roi veuf, digne de sa couronne.

Il était bon, bien que souvent sévère. Il était l'heureux père de douze princesses, lesquelles vivaient sous son toit.

Jeanne, la plus jeune, était la plus futée, sûrement. Tamara, la grande sœur de Jeanne, savait son talent pour les arts. Juliette reconnaissait les fleurs les plus étonnantes et faisait pousser les plus forts pommiers de la région. Alba, elle, était la rêveuse, celle qui écrivait des histoires sur la forêt et les jardins. Catherine révélait tout les jours un goût plus vif pour la diplomatie et la lecture. Quant à Sarah, elle se passionnait de piano et de chant. Florence faisait partie des cuisine, comme ses talents culinaires étaient exceptionnels.
Laura, l'une des plus coriace, aimait s'exercer au combat d'épée, bien que son père le lui interdisait. Elisa, la magnifique Elisa, était convoitée par les princes pour son étonnante beauté et ses capacités à se comporter en société. Cassandre savait danser la valse et le ballet avec une habilité folle. Pauline avait en sa personne, un goût prononcé pour la peinture et les robes aux tissus voluptueux. Et enfin, il y avait Dana, la doyenne des douze sœurs, qui avait de fortes prédispositions au savoir-vivre et à l'esprit.

Toutes dormaient dans une même chambre, dont les lits alignés étaient tous les soirs renouvelés de draps, oreillers, et soulier dorés.

Le matin venu - et c'est bien ce qui taraudait l'esprit du vieux roi -, les souliers étaient systématiquement usés, souvent jusqu'à la corde ; si bien, qu'il fallait les remplacer.

Comment donc un souliers neuf au soir pouvait se retrouver usé le matin venu ?

Le roi prenait toujours le soin d'enfermer ses filles dans leur chambre la nuit tombée, alors où allaient-elles donc danser pour user tant leurs souliers ?

Le roi n'en revenait pas de ne pas comprendre une telle machination. Il lança donc une annonce à tout le pays.

- Tout homme souhaitant découvrir où mes douze filles vont pour danser pendant la nuit se verra offert l'une d'elle en mariage et mon trône à mon décès. Si au contraire, au bout de trois nuit il ne trouve rien, il se verra couper la tête.

Les plus chevronnés du pays firent le chemin afin de déceler ce secret. Nombreux se relayaient, convoitant presque autant le trône qu'ils ne convoitaient la main de l'une des princesses, toute aussi belles les unes que les autres.

Mais les mois passèrent, et les têtes continuaient de tomber, les unes après les autres.

Le roi perdaient espoir, questionnant ses filles, bien que ces interrogatoires ne menaient jamais à rien d'autre que d'autres souliers usés et plus de doutes sur sa propre santé mentale.

Les nuits passaient et l'espoir retombait. Jusqu'au jour où, peut-être, un énième prétendant ne fasse son apparition...

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⏰ Dernière mise à jour : May 29, 2018 ⏰

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Les Souliers UsésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant