Week-end (TERMINEE)

Chapitre 15 : Jackady

De longues minutes après que Mr. Fu les ait quittés, Adrien était resté sans bouger, le visage dans les mains, les coudes sur le bureau de leur enseignante. Marinette n'avait pas osé le déranger. Ce n'était pas son histoire, son passé, son héritage. Son instinct lui avait indiqué de rester en retrait encore un moment afin de laisser à son coéquipier le temps de bien assimiler les nouvelles informations et l'impact que tout cela avait sur sa vie.

À un certain moment, bien qu'il ne changea pas de position, le jeune homme commença à montrer des signes de nervosité. Elle le vit comme un indice qu'il avait besoin d'elle. Elle s'approcha doucement de son ami et posa une main sur son épaule. Le blond leva doucement la tête et jeta un regard désespéré à sa copine, un regard qui l'appelait à l'aide. Elle se plaça face à lui et lui ouvrit les bras. Il n'avait pas détaché son regard du sien. Elle s'assit sur ses genoux, face à lui, lui passa une main sur son visage avant d'aller enfouir le sien sur son épaule. Elle passa les bras autour de son cou et l'étreignit de façon à lui transmettre toute l'amour qu'elle ressentait. Il referma les bras autour de la taille de Marinette et laissa échapper un profond soupir avant de se cacher le nez dans le cou de la demoiselle.

En sentant l'odeur de la jeune fille, Adrien sentit le calme se propager en lui. Tout irait bien. Sa Lady était à ses côtés. Il lui souffla dans l'oreille. « Je t'aime Marinette. Je t'aime tellement. Ne me laisse pas ma Lady. »

« Jamais Chaton. Je t'aime aussi.»

De bonheur, il commença à déposer de légers baisers dans son cou. Marinette se sentait fondre. Voyant qu'elle ne le repoussait pas, il traça paresseusement une ligne de baiser du creux de son épaule à sa mâchoire. Il se décolla légèrement avant de poser son front contre le sien le temps de reprendre son souffle. D'un regard, il lui demanda la permission de l'embrasser. Quand les yeux de la demoiselle se posa sur ses lèvres, il n'attendit pas d'autres signes et l'embrassa.

Alors que les lèvres du garçon dansaient sur les sienne, Marinette commença à promener ses mains dans le cou et les cheveux du garçon. Elle était parfaitement heureuse. Leur premier baiser était parfait. Ils étaient seuls, en amour, conscients de leur dépendance l'un envers l'autre. Mr. Fu n'avait pas eu besoin de rien dire, ils avaient déjà compris. Ils étaient faits l'un pour l'autre, des âmes, sœurs. À l'instar de Plagg et Tikki, ils étaient les deux moitiés d'un tout.

Ils se séparèrent et se regardèrent dans les yeux. Un tendre sourire naquit sur leurs lèvres respectives. Le moment était magique, mais tous les deux savaient qu'il fallait revenir à la réalité. Marinette changea légèrement de position de façon à s'asseoir de côté sur les genoux du jeune homme et plaça sa tête sur l'épaule de celui-ci. Il entoura les épaules de sa copine d'un bras et attrapa sa main de l'autre.

 « Comment tu te sens Chaton? »

« Je... je sais pas vraiment. Je sais pas si je dois être heureux de savoir que ma mère est en vie ou inquiet que le Papillon soit au final, à ses trousses. Puis il y a tout l'histoire des Miraculous dans ma famille. Et mon père qui sait... mon père... bon sang. Si j'avais su tout ça avant.  Il faisait tout ça pour me protéger... je suis perdu. J'ai toujours eu peur d'être un fardeau pour lui. »

« Chaton, bien sûr que non. Voyons, c'est ton père et il t'aime. Une seule fois dans ma vie, j'ai discuté seule à seule avec ton père et c'est de toi qu'il m'a parlé.  Et ta mère... tu te rends compte Chaton. Ta mère sait que tu es Chat Noir. Elle doit suivre tes aventures sur les médias et être tellement fière de toi.  »

Adrien n'avait pas réalisé. En effet, sa mère savait qu'il était Chat Noir et les aventures des deux héros de Paris faisaient la une partout dans le monde. Sans compter les réseaux sociaux.