Chapitre 29: Père, mère et fils

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La nuit était tombée et Adrien était étendu sur son lit à repasser les évènements des deux derniers jours. Demain, il reverrait Marinette... demain. C'était si loin : une nuit entière. Maintenant qu'il savait qui se cachait sous le masque de sa partenaire, il ne pouvait tout simplement pu s'empêcher d'y penser. Marinette, la douce, la timide, mais aussi la brave, créative et généreuse Marinette. Y'avait-il sur terre un être aussi parfait que sa Lady?

Le jeune homme eût une pensée pour sa mère et il sentit une douce chaleur lui envahir la poitrine. Où était-elle présentement? Pensait-elle à lui? Était-elle toujours en France ou s'était-elle éclipsée le plus loin possible de la menace du Papillon? Il tentât de faire le vide pour enfin s'endormir. Il jetât un dernier regard à l'écran de son ordinateur où s'affichait le portrait de sa mère et lui.

« Bonne nuit maman! »

Une minute, deux minutes, trois minutes... ça aurait bien pu être des heures; pour le jeune homme le lit était inconfortable, froid, vide. Il n'y avait qu'une chose qui le rendrait totalement heureux.

« Plagg, transforme-moi! »

Gabriel Agreste était à son bureau à réviser des dossiers, les écrans de surveillance dans son champ périphérique de vision. Pour la nième fois, il vit, du coin de l'œil, l'ombre noire caractéristique du héros qui quittait la chambre de son fils.

Il enlevât ses lunettes et se frottât les yeux. Rien ne se passait comme il le voulait. Lorsque le vieillard était venu le rencontrer il y a un an, il avait cru que la solution ultime à sa quête passerait par son fils. Il avait été patient, il avait attendu, mais son fils ne lui avait rien apporté de bon. Gabriel Agreste avait espoir qu'Adrien finirait par être la clé mais la patience commençait à lui faire défaut. Il ne pouvait pas lui en parler, il ne pouvait pas lui confier ses espoirs et ses demandes, il ne fallait pas que son fils sache la vérité... pas tant que le plan ait fonctionné.

Il connaissait parfaitement Adrien : un fils bon, humain, sensible, juste. Il ne comprenait pas ce qu'était le vrai pouvoir, il était faible comme sa mère. Sa mère qui s'en était allée parce qu'elle en savait trop, parce que la menace planait sur sa tête, parce que le Papillon était à ses trousses. Si elle savait... peut-être aurait-elle amené Adrien avec elle.

Mais Adrien était resté, il était sous sa garde, il était sous son emprise et contre toute attente, il avait hérité du Miraculous du Chat Noir. Quand le gardien le lui avait appris, Gabriel Agreste avait tenté de cacher sa satisfaction; il devait encore découvrir qui détenait celui de la coccinelle. Mais le gardien était un homme sage, le gardien en savait peut-être un peu trop, le gardien le soupçonnait peut-être finalement. Il avait agi intelligemment, si le Miraculous du Chat Noir disparaissait soudainement, le styliste serait le premier soupçonné et personne ne devait savoir qu'il était le Papillon. Gabriel Agreste le savait, le gardien s'en doutait.

L'homme se levât pour se diriger vers le portrait de son épouse disparue. Si elle n'avait pas mis son nez dans ses affaires, leur famille serait toujours réunie et l'homme pourrait continuer de tirer les ficelles de Paris. Le Papillon, de façon totalement anonyme, avait toujours été le maître de cette ville. Son Miraculous ne devait servir qu'en dernier recours, qu'au moment où un ennemi digne de ce nom fasse son apparition. Il ne se serait jamais douté que cet ennemi vivrait sous son toit... deux fois plutôt qu'une.

Quand il avait compris que sa femme se cachait sous le masque du Paon, il avait, en tant que Papillon, piqué une colère terrible. Un de ses subalternes en avait perdu la vie et Nathalie en avait été témoin. Le Paon avait vite compris que sa vie était en danger et dans l'espace de quelques heures, elle était disparue de sa vie. Une simple lettre d'adieu lui demandant de protéger Adrien reposait sur leur lit.

Week-end (TERMINEE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant