Mortal Show ✦ part I

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Mise à jour : sept 2018

Mise à jour : sept 2018

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◥◤ MORTAL SHOW ◥◤


L'inspecteur sortit sa plaque et la colla presque dans l'œil du jeune homme.

— On fait moins le malin, hein ?

Sa frustration étouffait sa jouissance. Le suspect gronda :

— Je veux un avocat !

— L'État va te dégoter, à titre gracieux, le pire en matière de juridiction. Tu ne débourseras pas un sou, alors te plaindre serait inconvenant.

Après le prêchi-prêcha irritant qu'il se farcissait à chaque fois qu'il menottait un imbécile – dit-on qu'il s'agissait des droits du délinquant –, Nil Kruger beugla ses instructions à ses hommes puis conclut :

— Embarquez-moi ça, et que ça saute !

Il était remonté comme une pendule. Quarante-six heures de course poursuite, un jeu du chat et de la souris fait de courbettes usant l'ego, et il ne bouclait que de la piétaille, du menu fretin. Mettre la main sur les sous-fifres de Giovanni Santos l'exaspérait. Sa fatigue n'arrangeait pas les choses. À ce stade, ingurgiter un baril de café ne suffirait pas, Nil était prêt à se le prendre en intraveineuse. Sa colère compensait le manque du divin breuvage. Hélas, même le divin avait des limites : pour preuve, il piétinait dans son enquête.

Santos ne perdait rien pour attendre ! Il enverrait ce salopard au trou. C'était devenu personnel. Son Équipe pensait tenir la preuve ultime pour coincer ce pourri, qui faisait la pluie et le beau temps de l'underground de Nior, quand ils avaient perdu leur contact. En échouant à protéger les siens, Nil replongeait dans ses mauvais jours.

Son indic avait eu conscience des risques. Mais rien ne présageait son meurtre, alors qu'il aidait l'agent Makiko Umejima, membre de la « dream team » de Nil, à infiltrer une combine mafieuse du richissime malfrat. L'opération ayant mal tourné, Makiko gisait dans un lit d'hôpital, prisonnière d'un coma depuis trois jours. Si cela ne tenait qu'à Nil, Giovanni séjournerait déjà en enfer, expédié par une balle dans la tête. La loi voulait que ce soit en taule.

Malheureusement, la loi était un crible entre les mailles duquel se faufilait cette pourriture. Ce connard disposait d'une belle couverture et blanchissait ses billets sales dans ses casinos, sans s'inquiéter de la souveraineté de la loi. Entravée par des ordres venus « d'en haut », la procureure Dolores Major était pieds et poings liés. Tirer sur la couette de cet enfoiré se soldait par une tape sur les doigts.

En surface, Giovanni Santos était un homme d'affaires « respectable ». Propriétaire de plusieurs hôtels-casinos à la santé opulente dans la ville de tous les plaisirs, il détenait le prestigieux San Marina, dans le Top 10 des NCH©. Les Nior Casino Hotel© contribuaient à la richesse de la mégapole. Ces établissements marque-déposée de Paradise-City se démarquaient par leur casino de haut standing en sous-sol.

CRIMINAL QUEST - PiloteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant