Chapitre 48

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Début de point de vue de Youenn.

"- Youenn ! Bon sang ! Émerge ! Tu viens encore de laisser un lapin s'échapper ! Me gronde mon amie lycanthrope."

Cela doit faire sûrement trois demi-heures que l'on chasse. La louve au pelage écaille avec qui j'occupe ma journée s'énerve car nous avons attrapés seulement un mulot et un lièvre. Plusieurs proies m'ont échappées.

Elle est mon âme sœur ! J'ai enfin réussi à la trouver ! Je l'ai repêchée dans un village nomade étranger au nôtre.

Cependant, son caractère ne m'est pas trop agréable : elle est une Miss jamais contente et grognon ! Toujours à réprimander son entourage !

Mais bon, après tout, elle n'est sûrement pas mon âme sœur pour rien.

"- En plus, je te l'avais dit qu'il ne fallait pas faire de cette façon ! Tu place mal ton arrière train ! Résultat : un boucan insoutenable agresse les tympans à chacun de tes bonds !"

Assez agaçante, tout de même.

"- Ah ! J'ai repéré un chevreuil ! Cette fois-ci, tâche de bien faire ce que je te dis, idiot !"

Je grogne un espèce d'acquiescement puis recommence à la suivre.

Nous avançons silencieusement, doucement, fixement, en bref : comme le prédateur que nous sommes.

À présent, seulement deux mètres nous séparent de la proie. J'entends ma louve reniflé l'odeur.

Elle commence un décompte.

Cinq.

Quatre.

Trois.

Deux.

Un trois quart.

Un et demi.

Un et quart.

Un.

Go !

Je vois la louve décoller vers les nuages agilement. Le chevreuil relève soudainement la tête puis se met à courir au sens inverse.

Je fonce en cette direction afin de rattraper notre probable futur dîner.

Les branches torturent mon magnifique pelage argenté. Je bondis soudainement en ouvrant la gueule. Un goût assez sympathique vient rencontrer mes chanceuses papilles. Je resserre ma mâchoire et entends la proie gémir.

"- Bien joué, Jeannot ! Me félicite ma compagne."

Tiens, un compliment ! C'est surprenant, ma parole !

Soudain, la patte se trouvant entre mes dents aiguisée lâche prise et s'affaisse. Plus aucune protestation.

En relevant le museau, je m'aperçois que la louve emprisonne le cou du chevreuil entre ses intimidantes dents.

Je lui lance un regard pour la féliciter et commence à grignoter la patte arrière tandis qu'elle, s'acharne déjà sur la pauvre bête.

Une fois le repas terminé, nous rentrons au village.

Le village... Les humains ont arrêté de venir "vérifier l'état des lieu", après un an et six mois, ils ont estimés que nous ne somme qu'un club d'écologistes veillant à préserver la nature.

Ah... Ces humains...

Cela me fait penser à Fanny ? Qu'est-ce qu'elle est devenue ? Je n'ai plus de nouvelles d'elle depuis six mois. Edwige en a peut-être ?

Au Fond De La Forêt [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant