Je fus plongée pendant longtemps dans un sommeil agité. La première chose que je vis en me réveillant fut un vielle homme à mon chevet. J'eus un mouvement de recul, mais sentant la peau de mon cou bruler je me stoppa net. Il avait des yeux noisettes qui me fixaient avec une expressions sereine, une longue barbe blanche, une peau ridée, et à quelques endroits si on se concentrait bien, on apercevait des cicatrices. Assis sur une chaise et habillé (d'une robe?) d'une longue tunique bleu marine qui lui descendais jusqu'aux pieds.
-Qui êtes-vous. Dis-je sur un ton agressif, un ton que je ne me connaissais pas.
-Je m'appelle Catalan Brown, me dit-il comme si j'étais une enfant en parlant doucement.
Ça ne me plaisait pas.
-Vous pouvez me parler normalement vous savez, dis-je, agacée.
-Tu viens de subir un traumatisme, mon enfant.
-Sommes nous à l'hôpital? Êtes-vous docteur?
-Je ne suis qu'un vielle homme, mais j'ai des notions en herbologie qui te seront utiles si tu souhaite faire disparaître ces marques, dit-il en montrant du doigt mon cou.
Je fis soudain un bon, me retrouvant debout à côté du lit. On m'avait enlevé mes affaires, remplacées par un linge blanc qui me descendait au dessous des genoux. Je fis le tour de la pièce, effleurant des mains les murs blanc, les meubles de bois, puis je trouvais une commode équipée d'un miroir. La première chose que je vis fut le contour de mes yeux, violacé d'un bleu pale. Mon teint était toujours aussi blanc que la couleur d'un yaourt, mes yeux verts me faisaient toujours ressembler à un zombie, mon petit nez sans peps toujours aussi décevant et mes grosses joues de bébé, toujours aussi molles. Je descendis les yeux vers mon cou, découvrant des marques rouges de mains, et passant les miennes dessus, je découvris une brulure qui me rassuraient sur le fait que j'étais toujours en vie. Et puis pendant que je touchais à ces terribles marques, tout me revint en mémoire. Jonathan, ces deux hommes, son bras levé et le type qui s'est envolé tout seul...
-Où sommes-nous alors? Et où est Jonathan?
-Jake n'est pas venu une seule fois à ton chevet, ce qui est plutôt préoccupant puisque c'est lui qui t'as emmenée, dit-il en tortillant sa barbe de la main droite.
Je clignait des yeux rapidement, signe de ma stupéfaction. Pas une seule fois...? Mais depuis combien de temps suis-je ici?
-Je vais t'emmener voir la Renne, elle t'expliquera tout.
-Une Renne? Dis-je, prise de court.
Je me demandais sérieusement si je n'avais pas atterris au Moyen-Age.
-A cette heure-ci elle doit être dans la salle d'entrainement...
Puis il m'emmena dans un long couloir qui semblait trop somptueux pour dater du Moyen-Age, où il continuai de me parler ou de se parler à lui même, je ne savais pas trop. Il haussait parfois la voix en parlant de fleurs et de plantes. Puis je pu apercevoir deux grandes portes faites d'or et de cristal (ou du moins je pensais tout de suite au cristal en les voyant) étaient ouvertes sur un magnifique jardin, où des oiseaux chantaient une douce mélodie, où de magnifiques Saules pleureurs laissaient passer les rayons du soleil à travers leurs feuilles, où toutes sortes de fleurs de toutes les couleurs ajoutaient de la gaité à des jolies fontaines faites de pierre... Quelques personnes de mon âge, certains plus jeunes ou d'autres plus vieux, vaguaient à leurs occupations sans se soucier de notre arrivée. Puis le vielle homme m'emmena jusqu'à cette fameuse salle, ouverte sur le jardin. En fait ce n'était qu'un terrain plat, où toutes sortes d'armes étaient posées sur des tables et où deux filles se battaient à mains nues. Une magnifique rousses aux cheveux bouclés (elle devait avoir le même âge que moi) se faisait renverser par une brune (plus vielle de quelques années), les cheveux rassemblés en une longue tresse. La rousse était habillée d'un ensemble noir, un brassard sur le bras droit et la jambe gauche. La brune portait le même habit que la rousse mais ses brassard n'étaient pas noirs mais dorés, et je vis quelques épingles dorées dans ses cheveux qui maintenaient la tresse en place pendant que la rousse levai les bras en l'air, signe de capitulation. Elles se serrèrent la main comme de vieilles amies et partirent chacune de leur côté. La brune vers la table pleine d'armes et la rousse dans notre direction.
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La prophétie du vieux sage
Roman pour AdolescentsL'arrivée en plein milieu d'année d'un garçon mystérieux marque le début d'une série d'évènements inexplicables. Sauvée de la mort par ce garçon si énervant, il l'emmenera dans un royaume fait de magie et d'enchantements. Malgré elle, Léo découvrira...