Épilogue

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Épilogue.

Ethan rabattit la capuche de son sweater sur sa tête. Il avait toujours détesté traverser la ruelle sombre et miteuse qui conduisait chez-lui. À chaque fois qu'il l'empruntait pour se rendre dans ce taudis miteux qui lui servait d'appartement, il avait constamment l'impression d'être suivi, épié. C'était comme s'il devait s'attendre à se faire attaquer à tout instant.

Ses pas claquaient contre l'asphalte craquée. Il n'entendait pas aucun autre bruit que celui de ses pas, de son cœur et de sa respiration vive dans le silence de la nuit déjà bien avancée. Il devait être autour de 1h du matin, il ne savait pas trop. Les rues étaient sombres, désertes et peu accommodantes à cette heure.

Il ne lui restait plus que quelques mètres à parcourir, mais pour une raison qui lui échappait, il avait l'impression que l'atmosphère de la ruelle était devenue plus oppressante, qu'elle devenait plus étroite à chaque pas qu'il faisait devant.

Soudainement, il entendit un bruit qui le fit sursauter : comme une poubelle qui serait tombée. Poussée par le vent, sûrement, tenta-t-il de se persuader. Avoir peur n'était pas bon, les gens le ressentaient lorsque vous aviez peur. Il continua donc à avancer normalement jusqu'à ce qu'une main l'attrape par le capuchon et le tire brusquement en arrière. Il manqua de s'étranger et toussa.

Il compta rapidement. Ils étaient trois. Dont un avec une batte de baseball dans la main et un autre avec la lame de ce qui ressemblait à un couteau de boucher.

— Hey, toi, susurra le premier en approchant sa bouche qui dégageait une odeur fétide de lui.

Ethan voulut s'enfuir, mais celui qui l'avait attrapé l'immobilisait et lui avait mis son couteau à viande juste sous la gorge. Il déglutit lentement.

— Qu'est-ce que vous me voulez ?

— Donne-nous ton argent, ordonna le seul qui n'avait pas d'arme sur lui.

— Je... je n'ai rien ! paniqua Ethan en commençant à trembler.

— Voyons, ça ! se moqua le chef. Tu crois pouvoir nous rouler aussi facilement ?

— C'est la vérité ! J'habite juste au bout de la ruelle, dans un taudis, je ne possède rien !

— C'est drôle, mais... je ne te crois pas !

Les racailles se jetèrent des œillades entre elles et Ethan pressentit que rien n'allait bien aller pour lui.

— Fouiller-le, les gars, finit par ordonner leur leader, alors qu'un rictus sadique étirait ses lèvres. À nu.

Ethan tenta de se débattre, mais il reçut un coup de batte dans les jambes qui lui fit perdre l'équilibre et tomber au sol. Ses agresseurs commencèrent à déchirer ses vêtements tout en faisant des commentaires salaces, tandis que des larmes perlaient au coin de ses yeux.

— Non ! Pas ça ! supplia-t-il.

— Oh, alors on fait sa Sainte-Nitouche, maintenant ?

— Bientôt, il gémira, mais pour autre chose... !

Ils éclatèrent d'un rire bien gras qui donna un millier de frissons à Ethan qui finit par fermer les paupières, ne souhaitant plus voir les visages déformés par la folie des deux hommes.

Tout à coup, une ombre se dessina sur le sol en contraste avec la lune pleine et une voix grave et rauque se fit entendre :

— Lâchez-le.

Ses agresseurs levèrent les yeux et même leur chef regarda en provenance de la voix. Un homme enveloppé dans un grand manteau noir leur faisait face. Seules ses prunelles ambrées pailletées d'or brillaient dans l'obscurité de la ruelle.

— Et pourquoi ? Tu crois peut-être nous faire peur ? se moqua le chef des racailles.

L'inconnu eut un rictus et s'avança, ses bottes martelant le sol à chacun de ses pas.

— Et toi, tu ne sais pas qui je suis. Mais tu vas bientôt apprendre...

L'étranger continua de s'avancer, puis ce qui se déroula ensuite fut si vite que l'œil humain d'Ethan n'arriva pas à suivre. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il avait entendu un bruit de craquement d'os et que lorsqu'il avait regardé, le corps du mec gisait parterre, le crâne éclaté. L'homme se tourna ensuite vers les deux autres agresseurs et il dit d'une voix tout particulièrement calme qui fit frémir Ethan :

— Si vous ne voulez pas connaître le même sort, je vous conseille tout particulièrement de partir.

Ils ne se le firent pas dire deux fois. Tétanisé par le meurtre de leur ami, ils prirent leurs jambes à leur coup. Cependant, avant d'avoir pu quitter la ruelle, l'homme au long manteau noir se jeta à leur poursuite.

— Oups, j'ai menti. Je ne pardonne pas ce genre de choses, vous ne vivrez plus.

Il y eut d'autres craquements d'os, puis l'inconnu revint vers Ethan. Ce dernier ne bougeait plus, tremblant. S'il avait eu la peur de sa vie à cause de ces racailles, les meurtres dont il venait d'être témoin l'effrayait bien plus. Et de tous, l'homme qui venait de lui tendre la main pour l'aider à se relever était au sommet de son palmarès des peurs. Néanmoins, il accepta son aide, car il paraissait évident que l'homme ne souhaitait pas lui faire de mal.

— Merci..., murmura-t-il en lâchant sa main.

Alors qu'il se redressait et tentait de rassembler les lambeaux de ses vêtements pour se couvrir un minimum, la lumière de la lune éclaira le visage de l'homme qui l'avait secouru. Un beau visage avec des pommettes tranchantes et hautes, une mâchoire virile et des yeux qui brillaient comme deux pépites d'or. Il resta un instant muet. La beauté de son bel inconnu était envoûtante.

— Je... si ce n'est pas indiscret, qui dois-je remercier ? Comment vous appelez-vous ?

L'homme se pinça les lèvres, puis lui sourit, un sourire tout aussi charmeur qu'inquiétant.

— Mon nom est Lucifer.

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Voilà, merci à tous ceux qui ont eu la patience de lire jusqu'au bout cette fiction, malgré mes publications irrégulières et les blocages que je faisais de temps à autres qui rendait impossible d'écrire la suite ❤

Encore merci et on se retrouve sur une autre fiction au plus vite ! 8D

Pact with the DevilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant