Un Nouveau Départ

Chapitre 3 - Dans tes draps bleus

Ses épaules étaient larges, et les courbes de son dos musclé, parsemées de grains de beauté comme des milliers de paillettes, formaient une forme en V parfaite le long de ses hanches. Mon regard s'attarda sur son cul... Quand tout a coup il se retourna. Cette situation me mettait dans un profond malaise. Des mots voulaient sortir de ma bouche sans y parvenir et le rose me montait aux joues.

  - Je... Heu... En fait c'est que...

Le pire dans tout ça est sûrement que mon corps était paralysé. J'étais à côté de sa plante verte avec laquelle je me découvrais chaque secondes de plus en plus de points communs. Hugo finit par briser la glace :

  - Bah reste pas planté là... tu t'attendais pas à ce que je sois aussi beau ou quoi ?

Devant mon absence de réaction, il enchaîne :

  - Bon c'est pas que j'aime pas être nu devant toi mais aurais tu l'obligeance de me passer la serviette derrière toi stp ?

  Je reprends mes esprits et lui tends la serviette en question, en tentant de prendre un air dégagé et de me concentrer uniquement sur ses yeux, d'un marron foncé doté d'une petite lueur amusée cependant. La serviette enfin dans sa main, je détourne la vue puis marche d'un pas rapide et une fois la porte de la salle de bain passée, je cours en direction de la chambre.

Il n'avait pas paru géné c'était déjà un bon point. Mon coté pervers avait aussi pu en profiter... Il était encore plus séduisant que tout ce que j'avais pu imaginer ! 

Des pas de chaussons sur le carrelage. Il revient. Mon coeur recommence à faire des siennes. La porte s'ouvre et son beau sourire s'offre à ma vue. Il porte sa serviette uniquement autour de sa taille. Pourquoi il me fait ça ? Est ce qu'il aime s'exhiber ? Je ne vais pas pouvoir résister très longtemps il est vraiment très attirant et là, juste devant moi. Il chantonne pendant quelques secondes mais s'arrête net en lisant l'heure inscrite sur son réveil.

  - Meeeerde ! Martin, on peut être à l'heure si on part dans maxi 5min mec ! Ça va toi ? T'es prêt ?

Je me regarde de haut en bas, mes fringues sont secs c'est cool, mais je remarque encore une fois ces boutons un peu trop ouverts. Ah oui je devais lui demander. Il se coiffe devant le miroir tandis que je suis assis sur le lit. Je cherche ses yeux dans le miroir mais il a déjà trouvé les miens. A peine après quelques secondes de eye contact assez intense il détourne le regard, visiblement troublé. Il marmonne qu'il doit attraper son parfum sur le lit. 

Il se penche sur moi pour le saisir le parfum juste derrière moi. Des perlettes d'eau coulent lentement de son dos encore humide. Je veux les toucher. Je veux le toucher. Je sens une partie de sa peau sur la mienne. Mais ça ne durera pas. J'en profite pour lui demander avant d'oublier encore une fois :

  - Hugo si je suis venu tout à l'heure dans la salle de bain, c'était pour...

Il saisit son parfum, se relève, mais à cause d'une petite flaque qu'il avait lui même formée à la sortie de la douche, glisse sur moi. Hugo est alors littéralement couché sur moi, son visage au dessus du mien. Cette fois plus que jamais je le sens. Je sens son cœur battre de plus en plus fort. La tension monte d'un cran. Il regarde mes lèvres roses tout en humidifiant les siennes. Je ne connaissais pas ce côté pervers mais je dois dire que ça me plaît beaucoup. Je voudrais qu'il me regarde toujours de cette façon là. Il s'approche de mon oreille et me susurre :

  - Si tu es venu tout à l'heure c'était pour me voir pas vrai ? Est ce que tu me veux Martin ? 

Il prend ma joue dans sa main et la caresse avec son pouce. Je sens sa respiration de plus en plus forte. Il descend maintenant sa main toujours plus bas pour l'enfouir sous mon t-shirt. Il me touche où il veut, d'abord doucement puis comme pour restreindre la distance, de façon de plus en plus appuyée. Sa main est sur mon pec, il se mord la lèvre et grogne :

  - T'es tellement sexy putain je pourrais te toucher comme ça pendant des heures t'es vraiment magnifique et tes abdos bien dessinés... Mais t'as juste un mot à dire : oui ou non ? T'as envie de moi ?

Je suis vraiment perdu. Perdu dans ses yeux, dans son souffle. C'est si soudain. J'entrouvre la bouche... Tout d'un coup il semble inquiet. Alors il s'impatiente et appuie ses lèvres contre ma bouche. C'était si intense et sucré à la fois, j'en reveux, tout de suite et maintenant, ça faisait si longtemps que j'attendais ça. J'approche son visage de mes deux mains pour l'embrasser encore plus profondément et dans un tel mouvement que la serviette autour sa taille glisse peu à peu alors que, prit par la passion, il était trop occupé à m'empoigner les cheveux me faisant presque mal de plaisir. Tandis qu'il avait les paupières vivement fermées et que même ses longs cils noirs papillonnaient, je ne pu résister à caresser son dos en y enfonçant le bout de mes doigts, qui glissaient de bas en haut, des omoplates à ses hanches. Nos peaux se mêlaient à des gouttes d'eau persistantes, nos jambes, elles, s'enroulaient dans une danse infinie, jusqu'à ce qu'un bruit strident retentisse dans tout l'appartement. La sonnerie.

On attendait pourtant personne...  Je sentais que quelque chose ne tournait pas rond..