Chapitre 1 : Ram

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Ramsey, mon parrain, excellait dans l'art du retard. En quatorze ans de vie, jamais je ne l'ai vu être ponctuel sauf quand il est question d'enfreint des règles pour ma part, dans ces cas, mon bon vieux et cher tuteur à l'aspect encore jeune et avantageux n'a jamais hésité à être à l'heure pour me faire asseoir sur son fauteuil en cuir situé dans le garage, qu'il me cède spécialement pour me répéter pendant une durée aussi longue que les cours au début de l'année les règles de l'étiquette.

Je comptais bien le voir debout de bon matin un jour, lui dont la routine interminable est de dormir la journée et lire le soir. Je pèse bien mes mots, depuis que je l'ai connu ; rare sont les fois où je l'avais vue debout le matin, il menait une vie de chauve-souris et ceci ne le gênait en aucun cas. La même chose s'appliquait quand il s'agissait de responsabilités parentales, d'obligations financières, ou même de taches ménagères. Nous ne voyageons presque jamais, pour nettoyer et cuisinier il appelait une bonne, il passait ses journées entières à la maison et en conséquence ne travaillez pas, par contre, nous vivions grâce à l'argent que Ramsey créer.

Quand je lui demandais pourquoi il était si fainéant, il m'évoquait que dormir était sa passion ; un jour même, alors que lui lisait et moi essayant de déchiffrer le titre de son bouquin il releva soudainement la tête et me fit part de sa propre philosophie, je cite : « Ne rien faire est aussi faire quelque chose », après cela il avait cligné des yeux et me demanda de son ton ennuyé qu'il métrisait à merveille depuis le temps qu'il me parlait avec, accompagné d'un geste de main mou: « Mm, non, oublie ça », et il replongea dans sa lecture.

Le sommeil était tout comme la lecture les deux, et seules à se que je sache, passions de Ramsey. Depuis que je le connais, jamais je n'ai vu un jour passé sans qu'il ne se lève de son lit ou il s'séjourne, se dirige vers le garage oú sont enfermés et sa voiture et un fauteuil en cuir noir un peu vaincu par le temps vu les nombreuses déchirures, un siège normal mais qui tout comme un vieux grimoire que mon parrain disait bien cacher dans la maison étaient estimées à une grande valeur pour lui, et une fois assis, il ne lui fallait que d'un désir disait-il, une pensée, un souhait, afin que ce qu'il veut ne se matérialise devant lui. Et mon parrain raffolait de livres, cette passion m'a mainte et mainte fois aidé pour me faire pardonner ou pour un choix de cadeau ; évoquer la lecture et l'esprit de Ramsay se détend.

Trop s'attacher à la chose peut nous rendre dépendant d'elle, et ainsi on se retrouve avec un point faible. C'est le cas de Ram, comme j'aime l'appeler. Mon plan pour qu'il se réveille de bonne heure demain était préparé à l'avance ; tous ce que j'avais à faire étaient de commettre une ou plusieurs gaffes demain matin afin d'attirer son attention. S'il devait quitter son sommeil pour quelqu'un ; j'étais la première sur la liste.

Mon tuteur était sensibilisé à tout les sons quand il dormait, sauf au portail du garage, bien que la distance entre ce dernier est la chambre de Ram soit considérable, il n'empêche qu'il pourrait reconnaître n'importe qui ayant l'audace de s'approcher un peu trop prés du garage. Et ceci je l'ai compris l'année dernière alors que nous étions sur le point d'être cambriolé : toute la ville de House Town dormait paisiblement, chacun encore enfoncé dans ses rêves, deux garnements dont on ignore le nom avait tenté de braquer le garage, malheureusement pour eux il ne tarda pas une minute après leur arrivée devant la maison d'être accueilli par un Ramsey plus effrayant et féroce que jamais. Cette histoire a étai filmé par des caméras de surveillance plaquées au portail que j'avais moi-même à l'aide d'un ami installé, chose qui valu des félicitations à Ram venant du poste de police, faire preuve d'une telle vivacité d'esprit et d'un tel flair n'était pas commun. Personnellement je savais bien qu'autre chose était derrière cela. L'histoire de Ram n'est qu'épais brouillard, me cachant encore pleins de mystères sur la vie de mon seul et unique tuteur légal. Le fait qu'il dispose de qualités surhumaines est la seule information que j'ai sur lui. La routine, le manque d'originalité, le monotone étaient ce que je détestais le plus, mais avec Ramsey je jouissais d'une famille différente, même si je ne connaissais pas grande chose de lui.

Le conseil d'administration de la ville m'a mis sous son aile après qu'il ne se propose comme garant de moi, avant cela je l'avais rarement vu, mais les fois où, étaient dans son garage, et rien n'a changé depuis ; avant on m'avait dit qu'il ne sortait que rarement de sa chambre, qu'il ne consommait pas grande chose. Ils n'avaient pas tord

Je me souviens de la fois où j'ai franchi le pas de cette porte, il y avait quelqu'un dedans ; un homme dont les traits ne figurent plus dans ma mémoire à présent, un membre du conseil de la ville qui devait établir une vérification des lieux je suppose, il avait quitté la demeure juste après notre arrivée. Mais à part, ça je pénétrais dans un endroit normal, en l'occurrence mon futur chez moi. Marchant derrière Ramsey il ne lui tarda pas longtemps pour établir les règles qu'il résuma en une phrase : ne touche pas à se qui n'est pas à toi. Sa m'avait l'air d'un proverbe mais je ne fis pas complément aux instructions bien qu'elles ne résumaient qu'à une. Et la plus part des temps mes problèmes et soucis avec Ram était dus à l'enfreint de cette règle. Ensuite, il me montra ma chambre, une pièce vide en premier temps dont les meubles qui la constituent à présent avaient apparu un par un se formant doucement tel les petits tourbillons dehors en saison d'automne qui avec le vent apparaissent en tournoyant délicatement sous leur forme connue. C'était la première fois que je voyais les « pouvoirs » de Ram. Au temps, je cru ne reconnaître ni peur, ni frayeur, je n'étais pas horrifiée et loin de voir une sorte de terreur ou d'épouvante, au contraire ; j'étais surprise et ravie. J'ignore si c'était du au fait que je n'avais que 4 ans et que mon esprit était prêt à tout accepter d'autant qu'il accumule le plus possible d'informations possible. Néanmoins j'avais grandi avec Ram, qui malgré nos 10 ans de cohabitation, refusait de me révéler ne serait-ce qu'un grain de sel à son propos, et je vis trés bien avec lui malgre sa différence qu'il tient à cacher.

Jusqu'à présent ma curiosité n'a jamais pris le contrôle de mon être pour extirper les vers du nez à Ram, à long terme que je mène une vie normal sans encombre rien ne me gêne, et même si, je ne me vois pas refuser Ram comme parrain et le virer de sa maison. Je lui dois beaucoup néanmoins : mes parents sont décédés à ma naissance, en me ramenant de l'hôpital la voiture à heurter un camion, j'y ait survécu, malheureusement ce ne fut pas le cas de tous. Apres cela on m'a déposé à l'orphelinat de House Town, j'y aie vécu jusqu'à mes quatre ans, là où Ramsey est venu m'adopter, ce dernier ne voulait pas que je l'appelle papa, il disait que sa conscience l'a poussé à réparer des erreurs qu'il a commise avant et ceci en procurant à quelqu'un une vie normal, et la lumière qui devait soit disant purifier Ramsey était moi. Il ne le montrait pas souvent, mais au fond il m'aimait bien, il survivait à mes caprices du moins.

J'aimais bien Ram, il était différent autant au niveau des aptitudes qu'à sa manière de pensée, il m'épatait en dépit de sa négligence pour les responsabilités et ce qui s'en suit.

Pour dire vrai, j'aimerai un jour être aussi différente et distinguée que lui.

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⏰ Last updated: Jun 26, 2017 ⏰

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