25 Janvier 1994

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10h48

Arthur, 15 ans

État de la Floride, États-Unis

Jacksonville


Il y avait ce son constant et répétitif, puis plus rien. Les sens complètement brouillés, je me sentais pris au piège. L'impression que quelque chose me pressait les membres et le corps. Un épais brouillard voilait ma vision et j'avais le corps pris dans du béton ou du moins, j'avais cette sensation. Puis, comme si une brique me frappait depuis déjà trop longtemps, mon esprit n'en supporta pas plus et tomba dans l'inconscience.

Je cru entendre, pendant un temps, quelqu'un pousser une sorte de lamentation, suivie de quelques sons ressemblant à mon nom. Et entre deux instant flous, je crus comprendre quelques phrases venant de je ne sais qui.

- Mais que se passe t-il? Pourquoi son état se dégrade t-il aussi rapidement? Une voix d'homme surgit, semblant inquiet.

- Sa tension est beaucoup trop élevée, il ne peut pas... C'est impossible! Dit une femme, beaucoup trop sur les nerfs.

- Oh mon dieu! Mais qu'est-ce qui se passe? Regardez le! dit une autre, apeurée.

- C'est terminé! On arrête tout! Qu'est-ce que... ses yeux?! Lâcha à nouveau l'homme.

- Pourquoi sourit t-il? À l'aide! Au secours! S'écria une femme, tout en panique avant que la pièce ne se mette à trembler et à subir d'énormes vibrations. Puis de nouveau, je sombrai dans le coma ou du moins, ce qui s'en rapprochait le plus.

22h42

Je fus réveillé brusquement par un cri strident, comme si quelqu'un se faisait peler littéralement. Puis plusieurs autres suivirent et la panique s'infiltra lentement en moi. L'épais voile de brouillard commençait enfin à s'échapper. J'avais l'impression qu'on m'avait drogué et que j'avais dormis pendant des jours. Mes sens revenaient à la charge tranquillement et mon esprit s'éclaircissait peu à peu. Naax ne pu s'empêcher de lâcher :

*Naax*« Quoi? Qu'est-ce qui se passe? Qui s'amuse sans moi? Fais chier! »

« Bordel, mais où sommes-nous? Qu'est-ce qui se passe? »

*Iris*« Aucune idée Arthur, mais il ne faut pas paniquer. »

- Mais qu'est-ce que... Merde! À l'aide!! Détacher-moi!! Au secours!

Des sangles me retenaient prisonnier à un matelas dur. Je regardais frénétiquement tout au tour de moi et m'aperçus assez vite qu'on m'avait séquestré dans une cellule d'isolation ressemblant aux salles capitonnées des hôpitaux psychiatriques. Tout était recouvert d'un survêtement blanc de coussins. Seul l'encadrement de la porte était visible. Complètement à l'opposée du mur avec l'encadrement, un long miroir recouvrant la quasi totalité du mur, me reflétait. Mais qui était le cinglé qui m'avait enfermé ? Pourquoi moi ? Arthur n'est personne. Pourquoi séquestrer un pauvre type comme moi ?

Puis pour une dernière fois, les cris reprirent et cessèrent assez rapidement, comme si le bouton pause avait été actionné brutalement. Plus un son ne traversait la pièce à part ma respiration et Naax qui tapait dans la vitre.

« Tu crois qu'il pourrait m'entendre si je tape assez fort ? Venez me chercher! Je m'ennuie, Arthur fait sa mauviette! Je n'en peux plus l'entendre couiner. »

« Abruti, je suis le seul à t'entendre, tu le sais très bien. »

Iris stressait et commençait à évaluer les dégâts et à trouver des solutions. Tandis que Naax, ayant lâché l'idée d'aller torturer quelqu'un, partait sur un nouveau délire sado-maso.

Oubliant un abruti et une cinglé, je commençai à me détacher, passant des jambes aux genoux. Les sangles devaient avoir du vécu, car il me fallut près de 5 minutes seulement pour me détacher entièrement. Je finis par mettre au silence mes consciences, par soucis de santé mentale. En observant un peu partout une seconde fois, je remarquai qu'aucune caméra n'avait été installée et que quelques trous parsemaient le plafond près de chaque petites lampes. Même en réfléchissant bien, je ne pouvais comprendre pourquoi on avait enfermé un gosse dans une cellule insonorisée sans aucune surveillance. Sois l'on attendait une réaction quelconque de moi ou l'on était simplement stupide, peut-être même les deux.

Puis enfin, quelque chose se produisit. Un énorme bruit semblable à un klaxon de camion surgit suivit du bruit d'une ventilation. Un étrange odeur vint et Naax, accompagné d'Iris, réapparut. J'avais les oreilles qui sifflaient et donc j'eus de la difficulté à comprendre ce qu'essayaient de dire mes amis. Lentement les images devinrent floues et dénouées de sens. Je perdis l'équilibre et m'affalai sur le sol. Je cru distinguer la porte s'ouvrir et un homme entrer. Il semblait frustré et je reçu un coup de pied en pleine figure. Le monde s'effaça et le sommeil repris.

Arthur...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant