21 Février 1994

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« L'Éveil se fait sentir. J'ai enfin découvert comment l'amener à l'Éveil. Je dois trouver quelqu'un à qui il pourrait se raccrocher. Nous arrivons enfin à voir la fin du tunnel. Cet être découvrira bientôt son réel potentiel. Je frétille d'impatience quant aux possibilités. »

K.D.


8h05

Arthur, 15 ans

État de la Floride, États-Unis

Jacksonville

L'horrible alarme de mon cadran me réveilla en sursaut. J'étais épris de cauchemars depuis ma sortie de l'hôpital. Aussi horrible était-il, je n'arrivais pas à me souvenir d'une quelconque parcelle de celui-ci, les cauchemars ont pourtant l'habitude de rester marqués quelques minutes, voire heures dans mon esprit. Comme réconfort, je me disais que ces épisodes finiraient par passer avec le temps. Plus étrange encore, chaque réveil me donnait l'impression que l'on hurlait mon nom, par hystérie. Mal de tête et nausée avaient fait leurs apparitions tout comme ces fichus cauchemars, un autre fait que j'ajoutais à mon longue liste d'étrangetés.

Les jours suivants ma sortie furent assez mouvementés. La presse ne cessait de poindre son nez dans chacun de mes temps libres à l'extérieur de la maison. Toujours les même questions ridicules que seuls les journalistes pourraient vous poser. Le monde de l'information était leur terrain de chasse et les personnes sortant du cadre de la normalité, comme moi, devenaient vite leurs proies. La cour s'était transformée en peu de temps en un véritable champs de caméra et de micro.

Nous sommes restés longtemps enfermés dans la maison avant que notre stratégie ne fasse plus effet. Les rapaces, comme les appelait Vix, ne comprirent que très lentement qu'il n'aurait rien de nous. Pour tout dire, ceux-ci n'étaient pas revenu depuis hier.

Quant à Lucie, l'événement l'avait beaucoup chamboulé. Elle allait et venait entre ma chambre et l'école. Chacune de mes quatre volontés devaient être comblées pour le meilleur rétablissement possible. À vrai dire, la voir dans cet état me culpabilisait plus qu'autre chose. Elle s'en faisait beaucoup trop et je lui faisais plus de mal qu'autre chose dans cet état. Je n'osais pas lui dire pour autant. J'étais probablement égoïste de dévorer son temps, pour le peu qu'elle avait, mais je m'en fichais.

Isabella et Vix s'inquiétaient beaucoup sur les circonstances dans lesquelles les policiers m'avaient retrouvé. Vix essayait de remettre en place le puzzle, pendant qu'Isabella remplaçait les policiers qui d'ailleurs n'allaient pas revenir de sitôt. Elle ne cessait de me poser des questions sur le peu de souvenirs que j'avais de l'accident. Contrairement à elle, les policiers avaient conclu l'affaire plutôt rapidement.

Au départ, la logique allait dans le sens que j'étais le coupable. Quelques jours à peines après que l'on m'est retrouvé, des indices ressortaient de la scène de crime ainsi que les relevés des analyses sanguines du meurtre. Ce sont ces indices qui me permis de sortir des griffes des agents. La toile qui s'était formée autour de moi s'était effondré sous le poids de l'incohérence. On ne peut en dire que j'étais au mauvais endroit au mauvais moment. Un clochard m'aurait volé mes vêtements, après m'avoir battu. Seul le sang séché dont j'étais couvert n'avait aucune explication. Le sang qui me couvrait appartenait à quatre cambrioleurs de haut niveau, aperçus dans la région, quelques mois plutôt. Ils avaient dévalisé une banque non loin d'où j'aurais été retrouvé. On ignorait encore une fois comment tout leur sang et certains de leurs organes s'étaient retrouvés à cet endroit.

Mes cours reprenaient la semaine prochaine. Dr.Fritz avait annulé mes rendez-vous pour cette semaine, chose qu'il n'avait pas l'habitude de faire et celui-ci m'avait contacté par la poste, comme si le téléphone n'existait plus.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 28, 2018 ⏰

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