Chapitre 7

40 5 6
                                    

Paris - 11 mai 2010 - 14h30 - Alors qu'il faisait un temps presque radieux, la porte de M. Richards était sur le point d'exploser à cause de Lys qui la prenait pour un punching ball. Heureusement, l'homme fit vite rentrer la détective avant qu'il n'ait besoin de se racheter une nouvelle porte d'entrée.

-Je peux savoir ce que vous faites encore ici !?
-Mon travail cher M. Richards, je vous rappelle que vous m'avez contactée afin de retrouver l'homme qui a essayé de vous tuer.
-Et donc, vous l'avez retrouvé ?
-Non et à cause de vos mensonges, je ne peux pas continuer, donc je ne vous remercie pas ! pesta Lys en s'adossant contre le mur du couloir, les yeux dans ceux de l'homme.
-Quels mensonges ? Pourquoi vous mentirais-je ?
-C'est bien la question que je me pose depuis que je suis allée à la mairie de Toulouse pour regarder votre acte de naissance.
-Mon acte de naissance est privé ! Vous n'avez pas le droit de-
-Eh bien justement, le coupa-t-elle, c'est tellement privé que même la mairie ne l'a pas.
-Hein... ? Ce n'est pas possible !
-Pourtant si. Vous avez bien de la chance que je n'ai aucun moyen de vous faire cracher le morceau, je sais que vous me mentez et que vous me cachez des choses. Vérifiez bien vos arrières M. Richards, vous pourriez avoir des ennuis.
-C'est une menace ? l'interrogea-t-il d'une voix grave.
-On peut dire ça comme ça. Je vous laisse, j'ai encore des choses à faire.

Lys quitta le domicile de la victime qu'elle venait de bien chambouler. Il avait l'air déconfit et le sentiment constant d'être observé monta en lui en flèche.

Tandis qu'elle s'apprêtait à monter dans sa voiture, une vieille femme l'appela en s'approchant d'elle.

-Vous êtes bien la détective Dolce ?
-Oui, qu'y-a-t-il Madame... ?
-Madame Crochard. J'aimerai vous signaler une disparition.
-Une disparition ? La disparition de qui ?
-La disparition de M. Richards !
-Comment ça la disparition de M. Richards... ? Il est chez lui, je viens de le voir.
-Mais je vous assure, il a disparu !
-Allez voir par vous-même, il est actuellement chez lui.
-Mais alors pourquoi ne vient-il plus me voir à 18h comme il le faisait d'habitude chaque jour ?
-Je ne sais pas, peut-être qu'il veut profiter de ses derniers instants à vivre... lâcha-t-elle à voix basse.
-Comment... ? fit Mme. Crochard en tendant l'oreille.
-Non rien. Allez donc le voir, cela lui fera sans doute très plaisir.
-Bon eh bien j'y vais alors. Au revoir, bonne journée.
-Au revoir Madame.

Cette fois, elle put entrer dans sa voiture tranquillement pour rentrer chez elle en écoutant de la musique.

*****

Alors qu'elle montait les marches jusqu'à son appartement, elle vit le Capitaine Havier l'attendre devant la porte d'entrée.

-Je crois que vous vous êtes trompé d'appartement, Capitaine.
-J'ai à vous parler, Mlle Dolce.
-Pour quelle raison ?
-Il vaut mieux en parler chez vous, cela concerne l'affaire Richards.
-Très bien, entrez... soupira Lys en ouvrant la porte pour le laisser passer.

Ils s'installèrent autour de la table basse du salon, l'un sur une chaise en bois, l'autre sur le canapé et ils attendirent que l'un commence à parler. Ce fut Lys qui prit la parole :

-Alors qu'avez-vous à me dire ?
-Je me demandais où vous en étiez dans vos recherches sur le malfrat ?
-Pourquoi cette question ? Par simple curiosité ou ordre de vos supérieurs ?
-Ordre de mes supérieurs.
-Donc je n'ai pas d'autres choix que de vous répondre. Mais auriez-vous un papier justifiant cet ordre ?
-Ne tournez pas autour du pot mademoiselle.
-J'aurai essayé... Je n'avance pas du tout. Et en plus ce Richards est très étrange, il me cache des choses et me ment. Je n'avance pas trop pour le moment. Donc je ne peux pas vous dire grand chose. Et pourquoi vous intéressez-vous donc à ces détails ?
-Nous avons reçu plusieurs personnes au commissariat disant que M. Richards aurait disparu.
-On m'a également prévenu de sa "disparition" aujourd'hui. Et autre chose bizarre, je n'ai pas trouvé l'acte de naissance de Richards à la mairie de Toulouse, là où il est né et où il a habité.
-Je vois. Je voudrai donc vous proposer quelque chose : Travaillons ensemble sur cette affaire, Mlle Dolce. Enterrons la hache de guerre et je vous assure que nous avancerons énormément sur cette affaire.

Lys le fixa en clignant des yeux durant quelques secondes avant de pouffer de rire comme une hyène.

-M-Moi !? T-Travailler avec vous !? Q-Quelque bonne blague ! se marrait Lys en haletant, n'arrivant pas à se calmer.
-Qu'y-a-t-il de si drôle ? fit le capitaine d'une petite voix.

Lys se leva et s'approcha de l'homme en déviant la table basse qui les séparait.

-Jamais je ne travaillerai avec un policier, c'est bien clair ?
-Mais vous pourrez mieux avancer dans votre affaire !
-Et après dans les journaux, on lira : "La police a retrouvé l'homme qui a réalisé une tentative de meurtre" ? Comme d'habitude on parlera de vous et pas de moi !
-Vous seriez jalouse de la... police... ?
-Vous n'y êtes pas du tout Capitaine Havier !
-Alors qu'est-ce que c'est !? hurla Havier en se levant soudainement. Qu'avez-vous contre la police !?
-Vous voulez vraiment savoir !?
-Oui !
-Eh bien d'accord ! s'exclama Lys en faisant les cent pas avant de s'arrêter pile devant Havier, le foudroyant du regard. Vous vous souvenez de l'affaire Medrick ?
-Oui, M. Medrick qui a été poignardé le 9 septembre 1998 par M. Monier ? Et donc ?
-M. Monier était innocent !
-Comment pouvez-vous le savoir ?
-Car Monsieur Monier était mon père et il était avec moi le 8, le 9 et le 10 septembre 1998 ! Vous avez arrêté un innocent alors que ma mère et moi étions témoins de son innocence. De plus vous l'avez poussé au suicide en le menaçant de ne plus jamais voir sa famille s'il n'avouait pas son crime !

-----------------------------------------------------------

Voilà voilà ! Chapitre 7 terminé ! J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à laisser un commentaire et à bientôt pour le nouveau chapitre !

Mlle la détectiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant