Chapitre 10

52 3 15
                                    

28 Mai 2010 - 16h 43 min - Paris - Sur le trottoir devant la maison de M. Richards - Lys, cachée derrière un buisson, attendait le départ de M. Richards de sa maison afin de se rendre chez ses voisins à 17 h. Les yeux rivés sur sa porte d'entrée, elle se remémorait toutes les informations qu'elle avait récolté dès son retour à Paris.
Toutes ses questions avaient désormais une réponse, maintenant il lui suffisait de mettre en route son plan. L'agresseur comptait bien revenir chez M. Richards et elle avait l'intention de le coincer sans attendre.

Dix-sept heures moins cinq. M. Richards quitta enfin son domicile en fermant à clef sa porte d'entrée. Il regarda à gauche, à droite, avant de traverser la rue et rejoindre le trottoir d'en face. Il toqua à la porte des Maréchal, entra en saluant avec excitation ses fameux amis. La dame Maréchal riva ses yeux sur la joue de l'homme avec une mine abasourdie.

Lys put alors sortir de sa cachette et filer dans le jardin de Richards et de tenter d'entrer dans la maison. Elle était heureuse car Richards n'avait pas encore déposé d'alarme. Pas étonnant que son agresseur avait pu entrer si facilement dans la maison pour l'agresser.

Elle cassa la vitre de la porte-fenêtre menant au salon, appuya sur la poignée intérieur et entra en évitant que les voisins d'à côté ne puisse la voir.

Le salon était très ordonné, tout y était bien rangé et propre, comme la première fois qu'elle était venue. Elle se glissa dans le couloir menant à un grand escalier qu'elle monta afin d'atteindre le palier et de pénétrer dans une petite chambre. Elle marcha vers un buffet où y était exposé la photographie de M. Richards dans un parc, avec une foule incroyable derrière lui. Elle sourit en remarquant un petit détail, se voulant être inoffensif et sans intérêt.

-Je le savais... murmura-t-elle .

Elle entreprit de rescendre les escaliers pour retourner au salon. Une fois arrivée, elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Prise de panique elle sauta derrière le canapé et attendit accroupie, le cœur battant à cent à l'heure.

"L'agresseur... pensa-t-elle."

D'une voix qu'elle reconnaitrait entre mille, l'homme se mit à râler en traînant quelque chose sur ses pas :

-C'est pas vrai... Décidément on m'empêchera constamment de foutre ce truc ailleurs que dans la cave... Au moins j'ai gagné ma récompense... Et puis... maintenant que ce type est mort, autant le foutre dans un sac poubelle et le mettre aux ordures... Personne ne fera gaffe à son absence. Tiens... ?

Lys tendit l'oreille pour essayer de comprendre ce qu'il se passait. Le silence était pesant, rien qu'à l'entente des pas, elle comprenait que l'homme s'était déplacé jusqu'à la porte fenêtre brisée. Il se retourna et prit une allure plus rapide comme s'il était pris d'un effroi incompréhensible. Il reprit le corps par les pieds et commença à monter les marches. Lys sortit de sa cachette et le stoppa net.

-John Krohn ! Je vous arrête pour le meurtre de M. Richards !

Lys n'avait pas d'arme, elle n'avait aucun moyen de faire pression sur lui. Elle avait l'impression d'être une idiote devant ce meurtrier.

Hum... ? Vous vous demandez pour quelle raison Lys arrête quelqu'un qui aurait tué M. Richards, alors qu'il est normalement chez ses voisins d'en face ? Tout simplement parce que ce John Krohn s'était fait passer pour M. Richards tout le long de l'enquête. Permettez à Lys de tout vous expliquer.

-Détective Dolce !? hurla Krohn depuis les escaliers avec la cheville du vrai M. Richards dans la main.
-C'est bien moi ! affirma Lys avec un sourire victorieux.
-Comment avez-vous... ? grommela Krohn qui n'était pas non plus armé.

Mlle la détectiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant