Chapitre 4 : «Jour J» partie 2

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Will

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Will.

Ça ne pouvait qu'être lui. Je me retournai et les yeux noisettes qui me fixaient le confirmèrent.

Je pris de grandes respirations, il fallait que je reste calme. Will faisait partie de mon passé et c'était hors de question que je le laisse m'atteindre une fois de plus.

Vient un temps où on réalise que l'on est mieux sans certaines personnes. C'est toutefois généralement une vérité plutôt dûr à accepter.

– William, dis-je.
– Elizabeth.

Je ne me sentais plus assez proche de lui pour l'appeler Will. Du moins, plus maintenant. Parce que oui, notre relation n'avait pas toujours été comme ça. Les gens changent et les choses évoluent. Pas toujours dans la direction désirée, mais ça fait partie de la vie.

J'attendais qu'il dise quelque chose, qu'il justifie pourquoi il serrait mon bras. Sauf qu'il ne le fit pas.

– Lâche-moi, tu me fais mal !

Will et moi étions comme Batman & Robin, Archie & Betty ou bien Patrick & Bob L'éponge : c'était mon meilleur ami. On passait pratiquement tout notre temps ensemble, un vrai duo inséparable.

Le revoir en face de moi, me fit un léger coup au cœur. J'avais tenté de l'oublier, mais les souvenirs ravivaient en moi une telle douleur que je tirai sur mon bras pour me détacher de son étreinte.

Je n'avais aucune idée de ce qu'il voulait, mais je savais une chose : il était hors de question qu'on règle ça ici.

– Je t'avertis, si tu ne me lâches pas tout de suite, je vais crier.

Je fus insulté de voir qu'il ne semblait pas du tout me prendre au sérieux. Tant pis pour lui. C'était sûrement parce qu'il savait qu'il avait raison. Je ne me voyais pas du tout crier au risque d'attirer l'attention sur nous. Non merci. Je me servis donc de mes années d'expériences en karaté (écouter tous les Kung Fu Panda, ça compte, non ?) et lui envoyai mon genou entre les deux jambes. Il lâcha finalement mon bras.

– T'as raison, c'est beaucoup plus efficace que de crier, lui dis-je.

Il me lança un regard noir.

– Tu n'as pas perdu cette fichue attitude à ce que je vois.
– Belle constatation.

J'avais toujours eu une certaine attitude, probablement comme mécanisme de protection envers les autres, pour éviter d'avoir mal. Et jusqu'à maintenant, j'avais été bien protégé.

Je voulu quitter cette endroit de malheur, sauf qu'il me bloqua le chemin. Ses amis le rejoignirent. Will prit la parole.

– Qu'est-ce que tu fais ici ?

J'écarquillai les yeux. En quoi est-ce que ça le regardait ? Will avait deux ans de plus que moi, mais ça ne faisait pas de lui quelqu'un de supérieur pour autant.

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