On m'a dit que tu étais partie
Hier soir, en plein milieu de la nuit,
Sans jamais un bruit,
Telle une ombre furtive
S'étant promis de ne jamais revenir.
Ton corps glacé,
Comme perdu au cœur de ce grand lit,
Semblait tant assoupi,
Quand à ton chevet,
Je me suis rendue à la lueur
D'un jour dont ne verraient
Jamais le soleil,
Tes yeux autrefois si rieurs.
Oui, innocemment endormie
Semblais-tu, même si
Ton corps m'a contredite
Par sa froideur
Et ton cœur,
Par son silence moqueur.
Partie, enfuie
Étais-tu.
C'est qu'il m'a fallu comprendre,
Ce qu'il m'a fallu accepter,
Tout le long de ces années,
Où
J'ai dû apprendre
À ne plus souffrir
De ton absence.
Même si le déni m'invitait à me mentir
Et à me noyer dans l'oubli.
Un bienheureux oubli,
Qui même allié à l'œuvre du temps,
Ne parvient pas toujours à me retenir
De rendre quelques rares visites
À ta dernière demeure, au cœur de la brume.
Pour la simple raison,
Que tu as toujours été la seule,
À qui je n'ai jamais su
Cacher mes pleurs,
En toute saison...
15/10/2015 ;
Fragments d'obsidienne.
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Hosties Noires & Fragments d'obsidienne
De TodoEn vérité, je ne sais que dire. Mon esprit est désert. Peut-être me manque-t-il du jus, comme qui dirait ; la journée a été quelque peu ensoleillée... Est-il toujours nécessaire d'user de nos lèvres pour moduler notre voix? Je ne pense pas et...