Un nouveau départ ? (en France)

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En France, les vacances de Pâques étaient enfin arrivées.

À la suite de ma soit-disant rébellion, mes parents avaient enfin acceptés ma décision, et il n'était plus question que je reprenne l'entreprise familiale. Cependant, un doute concernant mon avenir persistait encore. Étais-je vraiment faite pour devenir vétérinaire ? Cela faisait un moment que je n'arrivais pas à éclaircir cette question.

Pour les vacances, mes parents avaient décidés de nous confier, mes frères et soeurs ainsi que moi-même, à mes grands-parents maternels. Nous passions donc quinze jours à la campagne, au beau milieu des chèvres et des moutons.

Pour faire plaisir aux plus petits, une chasse aux oeufs gigantesque s'était déroulée dans le jardin, à laquelle j'avais également participé. Les règles étaient simples : trouver tous les oeufs au chocolat cachés dans la propriété, le gagnant étant celui qui en ramènerait le plus.

Pour mettre toutes les chances de mon côté, je me faisais accompagner par Baya et Napoléon, les deux setters irlandais de mes grands-parents. La matinée promettait d'être fructueuse puisqu'en seulement une heure, mon panier était presque rempli à moitié. Je n'avais qu'à suivre mes deux guides à travers les arbres pour débusquer les oeufs.

Soudain, un hurlement se fit entendre. Je me précipitai alors vers l'endroit d'où venaient les cris, ou plutôt les aboiements.

Il s'agissait de la pauvre Baya. Quand je la retrouvai, elle sautai de partout et ne cessait de japper. Non loin d'elle, je remarquai qu'un petit corps, fin et rempant tentait de prendre la fuite.
Il m'avait semblé reconnaître une vipère d'Orsini, celle-ci étant assez réputée dans la région. La chienne n'avait sans doute été mordue par le petit serpent.

Alerté par les aboiements, mon grand-père vint me rejoindre près de l'étang.

- Bon dieu ! Mais que se passe t-il ici ?

- Une vipère d'Orsini vient de mordre Baya.

- Tu en es certaine ?

- Oui. J'ai eu le temps d'identifier l'animal avant qu'il ne parte.

- Bon très bien, au moins on sait la cause de son agitation. Essayes d'attraper Baya, je vais aller appeler un vétérinaire.

Puis il repartit en direction de la maison.

Tout d'abord, il fallait que j'arrive à calmer le chien. Une fois que je la tenais, je me dirigeai vers la ferme pour y trouver de quoi apaiser la douleur du pauvre animal.
Je m'étais procurée une poche de glace dans la cuisine que j'appliquai ensuite sur son museau, endroit qui me semblait être la zone de morsure puisqu'elle y était plus sensible au toucher.

Très vite, mon grand-père revint accompagné du vétérinaire. Celui-ci était venu avec sa camionnette dans laquelle se trouvait tout son matériel. 

- Bonjour jeune fille, ton grand-père m'a expliqué la situation. Viens, il faut amener le chien jusqu'à mon véhicule.

- Très bien, je vous suis.

Je m'improvisais donc comme infirmière. Tandis que je maintenais Baya tranquille, le vétérinaire lui posait une perfusion afin de la réhydrater. Nous passâmes alors une bonne demi-heure au chevet de notre malade. Après lui avoir administré les soins, le poison avait été neutralisé et l'animal était sauvé. Le vétérinaire, impressionné par mon efficacité et mes connaissances, m'exprima ses impressions.

- Merci, ton aide m'aura été très précieuse. Tu t'es vraiment bien débrouillée tout à l'heure. Avant que je n'arrive, est-ce toi qui avait fait les premiers soins ?

- Oui, en effet.

- Dis-moi, comment se fait-il que tu ais appris à réagir face à une morsure de vipère ?

- J'aimerais devenir vétérinaire, donc je me documente.

- Oh ! Je comprends. Je te souhaite bien du courage alors. Il faut vraiment être passioné pour se lancer dans cette profession. Ne te décourage pas.

Sur ce, il était repartis me laissant la carte de son cabinet vétérinaire au cas où j'aurais besoin d'informations. Je ne savais pas pourquoi, mais lorsqu'il m'avait posé cette question toute à l'heure, je n'avais pas hésité un seul instant à lui répondre. La réponse était venue naturellement.
En fin de compte, l'incident d'aujourd'hui m'avait fait prendre conscience du véritable sens du métier de vétérinaire. Son but était de sauver des vies, et c'est exactement ce que je venais de faire.

C'est mon choix !   [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant