Mined Games IV : Un nouveau destin

♦ Bonus ♦

Vous aviez l'air d'y tenir... par contre, j'ai pas relu ni rien, je le fais comme ça, direct sur Wattpad.

#ThugSheenya

Même si vous n'avez pas tenu jusqu'au bout, je vous conseille tout de même vivement de lire les chapitres 31 et 32 de Mined Games III, sinon vous serez vraiment largué(e)s.

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*Newtiteuf*

"En général, je m'en fiche un peu, ça n'a pas d'influence sur ma vie de tous les jours... mais il y a certains soirs, c'est vrai, où ça devient intenable. Ça me rend fou. D'être un connard et de ne pas me souvenir exactement comment, pour pouvoir expier correctement mes fautes.

Enfin, il y a ça, mais c'est assez théorique... sur le coup, c'est juste l'impression horrible que je ressens qu'en plein milieu du film de ma mémoire, paf, ça coupe. Il y a un trou. Et je sais que peu importe à quel point j'essaie de me souvenir, c'est parti. Pour toujours. On m'a grignoté une partie du cerveau. C'est obsédant, et flippant comme t'as pas idée. Je suis allé voir un psy, je lui ai raconté ces trous de mémoire... et il m'a prescrit des cachets, ce con ! T'imagines à quel point je suis tombé bas ?

Je suis pas un homme compliqué, tu sais. On me rend les pièces manquantes, je suis l'homme le plus heureux du monde."

Coup de pied. De la poussière s'éleva, un caillou vola, rebondit contre le pied d'un banc avec un bruit sonore de ferraille. J'avais envie de hurler, de laisser éclater ma rage au monde entier. Mais j'étais trop bien élevé, je n'allais pas gueuler en public. Je me contentai donc de m'écraser lourdement sur le banc le plus proche.

Naturellement, les larmes me vinrent. "Fait chier", maugréai-je en décalant mon cul à l'ombre et baissant la tête. Pas moyen de retenir ces saloperies, elles coulaient comme la pisse d'un drogué aux laxatifs, et moi je tremblotais de tout mon corps. Je dus m'y reprendre à trois reprises pour sortir mon téléphone de ma poche, à cinq pour l'allumer correctement. Sept appels manqués : c'était quatre de plus qu'à ma sortie de Mineworld.

Je n'ai pas encore le courage de décrocher...

Mais comment aurais-je pu ? Comment annoncer à l'homme que j'aimais, de qui j'étais le plus proche, et qui m'avait confié l'enfer qu'il vivait avec ses souvenirs fragmentés, comment lui annoncer à lui que j'avais échoué à le guérir ?

Inspirer, expirer. Un bruit de pas se rapprocha de moi ; je levai les yeux pour voir qui c'était. Une vieille dame, le genre qui donne à manger à des pigeons. Elle s'arrêta devant moi ; je gardai la tête baissée, honteux de mes larmes. Elle me tendit quelque chose.

Des tracts de la Bible.

"Dieu prenne pitié de vous", me murmura-t-elle avant de partir en trottinant.

Je regardai, incrédule, le présent... puis éclatai d'un rire caquetant. J'étais vraiment, vraiment tombé très bas.

Au moins, on est deux dans les profondeurs du misérable... non, je suis définitivement encore plus bas que lui.

Par curiosité, je regardai ce que la mémé m'avait donné. "Le Salut par la foi", "Par la Grâce tu es sauvé" et "Péché, Culpabilité et Dépression". La blague. Il m'avait cerné, le Très-Haut.Par curiosité, je regardai le troisième tract. Pas si catho-cucul que ça, ça parlait quand même de Freud et Skinner, il y avait du niveau... une phrase, parmi toutes, retint mon attention :

"Au lieu de te créer des excuses ou de renvoyer la faute, la Bible t'impose d'assumer tes responsabilités et tes torts, de confesser tes péchés et de chercher le merveilleux pardon qui ne peut être trouvé qu'en Jésus Christ notre Seigneur..."