Chapitre 2

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12 Avril 2008, 20h.

Dallas, USA.

« T'aurais voulu nous mettre tous dans la merde que t'aurais pas mieux fait. Bordel Ambroise, mais à quoi tu pensais ? Je t'avais pourtant dit de refuser leur proposition ! Qu'est ce que t'as pas compris au juste ? Tu veux tous nous faire tuer ou quoi ?!

- Fernando, il est déjà assez chamboulé comme ça, laisse le.. Je crois qu'il a compris.. »

La tentative de ma mère d'empêcher mon père de complètement s'emporter sur moi est totalement vaine. Je me retrouve l'instant d'après, plaqué contre le mur avec une telle force, que j'en ai le souffle coupé.

« Non je ne le laisserai pas ! Tu n'as aucune idée de la situation dans lequel tu nous as tous mis. Que crois-tu qu'il va se passer maintenant ? Que parce qu'on se trouve à des milliers de kilomètres de Florence, on est en sécurité ?! C'est pas ça qui va les empêcher de te retrouver. La corruption t'en as entendu parler ?! »

J'aurais juré voir une lueur meurtrière passer dans son regard. Il me secoue avec une telle violence, je ne l'ai jamais vu comme ça. Je dois tellement le décevoir. Je ferme les yeux avant de me prendre la tête entre les mains.

« Je suis vraiment désolé, je n'ai jamais voulu ça... »

Il finit par me lâcher, mais je ne bouge pas, terrorisé par ce qu'il vient de me dire. Je sais qu'il n'a pas exagéré pour me faire peur. J'ai beau m'être enfui, ils viendront pour terminer ce qu'ils avaient prévu. Peut-être n'aurais-je jamais dû rentrer en fin de compte, car en courant lâchement me réfugier auprès de ma famille, je les ai tous entraîné dans ma déchéance. Ils sont désormais tout aussi condamnés que moi à y passer, à moins que..

« J'ai peut-être une solution, lâche mon père. Mais ça implique des sacrifices. Beaucoup de sacrifices... ».


28 Mars 2014, 15h

San Francisco, USA.

Une autre semaine qui se terminait. Une autre semaine que je n'avais pas vu passer. Dans l'ensemble, elle s'était déroulée sans encombre. Jamais je n'aurais imaginé qu'elle prendrait une toute autre tournure. Je me trouve sur le chemin du retour, à l'arrière d'une berline noire conduite par mon chauffeur, Taylor, quand je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon veston. Je fronce quelque peu les sourcils en ne reconnaissant pas le numéro. Cela ne m'empêche pas pour autant de répondre.

« Allô oui ?

- Allô ! Ramenez immédiatement vos fesses d'avocat au commissariat de la ville m.. »

La communication se coupe alors même qu'elle a tout juste commencé. Je regarde l'écran de mon portable en me demandant pourquoi nous a-t-on coupés. C'est donc en laissant échapper un léger soupir, que je demande à Taylor :

« Changement de plan, on ne rentre pas directement. Conduisez-moi au poste de police s'il vous plait.

- Bien Monsieur. »

Il ne nous faut pas longtemps pour y arriver, la circulation étant assez fluide à cette heure. J'espère vite pouvoir régler ce petit contretemps, n'aspirant qu'à une chose : pouvoir rentrer chez moi et débuter tranquillement mon week-end sans avoir à penser au boulot qui m'attend demain. N'ayant pas eu le temps pour, je n'ai même pas encore étudié le dossier que m'a envoyé Dos Santos il y a une semaine. Il serait grand temps que je m'y mette, je sais que ce n'est pas une affaire à prendre à la légère.

[Titre en réflexion]Where stories live. Discover now