Sous ton corps engourdi, le bois raide embaume les chrysanthèmes. Une brise légère à répandu leur senteur étiolée, caresse ta peau d'albâtre; tu ne la perçoit pas. Son souffle effleure tes membres froidis, s'insinue entre tes lèvres entrouvertes. Ta bouche s'est muée en un sourire exhangue.
Une grimace doucereuse tord ton visage blafard: celle des noyés dont les cadavres éthérés pourrissent sur la grève.
Ta poitrine est emplie de ces mêmes eaux amères, elle est gonflée par le poid des remords étranglés. Qu'importe;
Ton corps, c'est loin des vagues qu'il bleuit.Un draps blanc étreint tes derniers souvenirs; tes cheveux éparpillés s'emmêlent sur ton visage blême. Le bois craque doucement et le vent fait tanguer ton lit d'ébène.
Derrière tes paupières closes, l'océan a succombé.Au loin, les cloches sonnent une mélancolie funèbre. Les lueurs des réverbères éclairent faiblement les figures blanches qui se recueillent. Le vent se déchaîne et son souffle froid se mêle aux dernières prières.
Mourir, c'est l'ouragan qui périt dans les corps grêles.