Chapitre 7 : Irène

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Ça faisait une semaine que la soirée Halloween était passée. Je n'avais pas pointé mon nez en dehors de ma chambre, j'avais trop honte. Même si personne dans ma famille n'était au courant de ce qu'il se passait je me sentais souillée et j'avais cette impression que tout l'univers était au courant de mes cicatrices et autres blessures plus récente. Je sortais de mon lit seulement pour : prendre des bains espérant me faire aspirer dans les égouts et me faire recruter par les Tortues Ninja, prendre une boîte de céréales ou rebranché la Livebox lorsqu'elle n'en faisait qu'à sa tête. Mes meilleures amies étaient partie quelque part dans le monde et pour combler mon manque d'affection je regardais des vidéos de youtubeuses beauté qui "nous aimes fort les girlzzz". J'avais même voulu tenter un maquillage, mais arrivé devant le miroir, je fus vite découragé à cause de mon horrible tête. J'avais tout d'un monstre.

Cet état de végétation dura toute la première semaine des vacances de Toussaint, jusqu'à ce petit message. C'était Alex qui me sortait de mon ennuis. Celle-ci me demandait de la rejoindre chez elle et de prendre à manger au passage. Je bondis de mon lit, mit mes habits les plus appropriés pour ce genre de journée avec elles, attrapa mon eastpack rouge. Je descendis les marches à pas lent et silencieux pour ne déranger personne et parti dans la cuisine prendre des sucreries et toute choses salées possible.

 Alors que je me faufilais le plus discrètement possible hors de ma maison, je marchai sur la queue de mon chat ce qui le fit... Je ne saurais même pas vous dire quel genre de bruit c'était. Bien sûr, mon père se réveilla et commença à hurler. Je partis me cacher sous les escaliers mais ma cachette n'était pas tellement discrète qu'il me trouva et me gifla à plusieurs reprises puis me frappa autre part avant de me mettre dehors. Il avait cette mauvaise habitude de boire le matin en rentrant de son travail de nuit. Gardien de musée qu'il disait être...

Je mis ma capuche, pris mon vélo ainsi que mes lunettes de soleil dans le fond de mon sac et traversai le village en hurlant, la musique à fond dans mes écouteurs, ne me souciant pas des voitures. Arrivée à destination, et après avoir rapidement tout expliqué à mes camarades, ce fut au tour de Alex' de parler. Celle-ci nous raconta son voyage en Irlande, elle nous raconta ses retrouvailles avec sa sœur qu'elle avait bien sûr embrassé pour chacune d'entre nous. Hélène et Elsa, nous racontèrent leur semaine chez leur grand-mère et comment elles avaient dominé le monde sur Twitter. Le reste se déroula tranquillement devant des vidéos plus étrange les unes que les autres. Vers la fin de la soirée, les deux cousines partirent et alors que je mettais ma veste, Alex me tendit un pansement qu'elle colla sur le bord de ma lèvre. Je lui souris doucement et sortis de chez elle.

J'étais installée sur un banc au bord de la route et observée les voitures passer à vive allure tout en écoutant de la musique. Je regardais mes notifications Facebook lorsque je vis que Louis venait de se connecter.

Irène Diesel : Hey

Louis Dupon : Salut.

Irène Diesel : Comment vas-tu?

Louis Dupon : Bien. Et toi?

Irène Diesel : Oe.

Louis Dupon : .. Promis ?

Irène Diesel : Au fond, c'est quoi une promesse ? Quelque chose qu'on finit toujours par briser.

Louis Dupon : Ah... ok.

Irène Diesel : Viens on sort, je me fais trop chier ce soir

Louis Dupon : Il fait trop froid, sorry.

Irène Diesel : C'est une simple température qui te retiens ? Tu baisses dans mon estime.

Louis Dupon : Tu me soûles, tu veux qu'on se rejoigne ou?

Irène Diesel : Parfait ! Je savais que tu ne pouvais pas me résister *rire*, y a un bar sympas que j'aimerai te montrer, passes-moi ton numéro, je t'envoie l'adresse en chemin.

Après qu'il m'ait envoyé son numéro, je lui donna l'adresse du bar et grimpai sur mon vélo jusqu'à la fameuse destination. Un quart d'heure après, je le vis arriver. Je ne fus pas choquée par sa réaction face à mon visage abîmé, et pour une fois, ce n'était pas les boutons d'acné qui m'avaient fait ça.

On commanda à boire et j'attendais qu'il parle. Bien sûr, il ne le fit pas. Alors, c'était à moi de proposer une discussion.

"-Jouons à un jeu.

-Lequel?

-Celui où on se tape dans les mains là.

-Trois petits chats?

-Mais non! Tu sais celui où on doit esquiver puis frapper si l'autre à bouger! Je mimais maladroitement avec un sourire d'enfant.

-Tu es sûre? Je vais te faire mal. Dit-il avec un sourire arrogant.

-Oui! S'il te plait...

-Je résiste toujours aux yeux doux.

-Je te fais pas les yeux doux.

- Ok, ok, acquiesça-t-il en rigolant légèrement. Je commence."

Au bout de plusieurs minutes.

"- Attends attends, on fais une pause.. dis-je en me frottant les mains.

- Je t'avais prévenu.

- Gnagnagna..." 

Alors que je levais les yeux au ciel, Louis prit mes mains et souffla dessus tout en les frottant.

"- T'as les mains glacées, idiote, normal que tu ais autant mal..

- J'ai pas mal ! Je suis forte déjà! Je fis semblant de toucher mes muscles en ricanant bêtement.

- Oui oui... répondit-il ironiquement. Au fait, je voulais te dire que.."

Mon téléphone sonna mais je n'y prêtais plus attention, mon regard était plongé dans le siens attendant une explication et espérant qu'il ne parle pas de cette fichu soirée d'Halloween. En fait, je suis plutôt heureuse qu'il soit venu m'aider, je ne sais pas ce que je serai devenue si il n'était pas venu. Mais je ne pouvais m'empêcher de me dire que si il m'avait autant supplier de partir c'est qu'il était au courant. Alors soit il se fout complètement de moi depuis le début, Soit... Il ne savait pas comment je réagirais et si j'allais le croire, et il aurait eu raison, je ne l'aurais pas cru. Mes yeux restaient planté dans les siens comme si j'était envoûté par ses iris pétillant d'habitude sans émotion. Je ne pu m'empêcher de rougir.

"-Hum, Louis ? Ça deviens gênant là, tu voulais me dire quoi ?"

Sa bouche s'ouvrit, mais aucun son ne sortit. Mais il lui arrive quoi?

Titre par défaut.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant