Chapitre 9 : Irène

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Nous étions la veille de la rentrée, et je n'avais clairement pas envie de retourner en cours. J'avais peur de me faire tyranniser par presque tout le lycée (oui j'exagère surement un peu. Beaucoup.), je n'avais pas fait mes devoirs et le pire de tout : la confrontation avec Louis. Pour les devoirs, je pouvais toujours trouver une excuse ou les demander à quelqu'un. Ce que pense les autres je m'en fou, temps qu'ils ne s'en prennent pas à moi physiquement, toute façon ça me passe au dessus de la tête, vu ma taille. Et puis ça c'est calmée depuis qu'il m'ai défendu.... D'ailleurs, depuis ce jour là, nous n'avions pas parlé plus que ça. Il s'était montré plutôt sympas, ce qui m'avait beaucoup surprise. Puis il m'avait aussi prêtait sa veste que j'avais conservait du mieux que possible et que je mettais le soir pour m'endormir.

Alors que je me traînais hors de mon lit, tel une larve, pour aller étudier un tout petit peu, ma tête cogna contre ma "table de nuit", qui n'était que trois boîtes à chaussures empilés les unes sur les autres. Je sentis quelque chose tomber sur ma tête. Je secoua la tête afin de faire tomber l'objet. C'était le paquet rouge que Louis m'avait offert lorsque nous nous étions vu dans ce bar il y a une semaine. J'étais tellement fatiguée en rentrant que je n'avais pas plus pensé à l'ouvrir et j'ai complètement oublié. Je m'assis en tailleur contre mon lit et commença à défaire le ruban noir qui enveloppait le paquet. Je mis ma main dans le paquet et senti une chaînette. Je tira l'objet hors du paquet et sortis un pendentif. Je le leva à la hauteur de mes yeux afin de mieux voir l'observer. Il avait choisit deux petites ailes d'ange. Je souris et accrocha la chaîne autour de mon cou. Ce collier m'avait motivé pour le reste de la journée. Je me mit debout et me dirigea vers la porte donnant sur le couloir pour aller prendre un petit déjeuné. Je sortis mon téléphone de ma poche pour voir si Hélène m'avait envoyé un message. Rien. Elle devait encore dormir, après tout il n'étais que dix heures du matin et la connaissant, ce ne serait pas avant midi qu'elle allait se lever. 

Alors que je venais de finir mon premier bol de céréale et que j'allais me resservir, je senti mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le déverrouilla et constata que j'avais une invitation de discussion avec Julien. J'accepta la demande pour voir ce qu'il avait à dire. Alors que je le voyait écrire, je serra les ailes d'ange en fermant les yeux en me persuadant intérieurement que tout ceci n'était qu'un cauchemar et que j'allais me réveiller. Mais on dirait que la vie ne voulait pas que tout se passe comme je le souhaitais. 

Ju Lien : Salut salut. Tu vas bien ? Hum je tenais à m'excuser pour la soirée d'Halloween... J'étais complètement déchiré, je sais pas ce qu'il c'est passé dans ma tête... Ca te dis on oublie tout et on recommence?

Ju Lien : J'ai vu que tu avais ouvert mon message, j'attend juste une réponse...

Ju Lien : Toujours rien ? Tu veux pas me parler c'est ça ?

Ju Lien : Bon. Ok. Tu l'aura voulu. Tu sais, j'ai détruis ta vie sociale, j'aurai pu te la reconstruire en un claquement de doigt. Pourtant, t'a pas voulu marcher dans mon jeu. Pas de soucis. Ne viens pas te plaindre par la suite.

Irène Diesel : Pourquoi tu es si méchant ?

Ju Lien : Ce sont mes raisons. J'aurai pu te répondre si tu ne m'avais pas ignoré. Je venais simplement te tendre la main. 

Irène Diesel : Je n'ai pas besoin de ton aide. J'ai mes amis, et tu n'en fais pas partis.

Ju Lien : Et ce très cher Louis en fait parti ? 

Ju Lien : Ah ? J'ai touché une corde sensible?

Ju Lien : Figure toi qu'il était au courant de ce qui devait se passer à la soirée. Mais on dirait qu'il c'est lié d'amitié avec toi... Enfin, pas tellement puisqu'il ne t'a pas prévenu... Que c'est dommage... 

Je ne voulais pas en savoir plus, je lança mon portable de l'autre côté de la pièce et remonta les escaliers. Je parti m'enfermer dans la salle de bain et me mis face au miroir. Mon visage était rouge et mes yeux étaient injecté de sang me brûlaient. Deux larmes de haines roulèrent le long de ma joue. Ma vue était flou mais je savais très bien que le reflet de ce miroir était horrible. Et cette horreur? C'était moi. 

Je réussis à me contenir plus ou moins et ne me fis pas de mal durant environ une heure et demie mais comme je suis faible j'ai finis par le faire. En récupérant ma boite noire, le pendentif de Louis cogna contre ma poitrine. J'hésita un instant mais fini par le passer sous mon t-shirt et parti trancher ma peau toujours plus. Espérant secrètement que quelqu'un vienne m'aider à sortir de tout ce merdier.

Nouveau message.

Louis : Eh demain tu viens ? Si oui, tu veux qu'on mange ensemble ? 

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