Chocolat [ Larry Stylinson ]

Chapitre 6

~PDV Louis~

J'attend patiemment l'arrivée de la serveuse, un chocolat chaud entre les mains. J'ai horreur des gens en retard et bien évidemment, elle est en retard de presque dix minutes. Si elle n'est pas arrivée avant que ma boisson soit terminée, je me casse sans oublier de bloquer son numéro. C'est quand même pas compliqué d'être à l'heure. Les réveils existent, ou il existe aussi l'option "mémoire" dans notre cerveau, encore faut-il savoir s'en servir.

-Louis, oh mon dieu, je suis désolé. Mon petit frère a eu un problème et j'ai...

Je ne l'écoute déjà plus. Non seulement elle est en retard, mais en plus elle me fait chier avec ses histoires de famille dont je me contre-fou sans m'avoir dit un simple "bonjour" avant. Elle s'assoit en face de moi, retirant à la va-vite son écharpe pour la déposer un peu plus loin sur le siège. Ses lèvres bougent toujours, et la seule remarque que je suis en mesure de faire, c'est que sa voix avait l'air plus agréable au téléphone. Au moins, elle est jolie avec ses cheveux bruns et ses yeux de biches.

-Comment tu vas ? Finit-elle par demander.

Ça allait plutôt bien jusqu'à ce que tu me donnes mal au crâne.

-Bien. Répondis-je d'un ton détaché. Et toi ?

-Super ! Qu'est-ce que tu bois ?

J'ai bien envie de lui répondre de s'occuper de ses affaires, mais ça ferait surement vieux papy ronchon.

-Un simple chocolat. Excusez moi ! Essayai-je d'attirer l'attention d'une serveuse.

-Je peux vous être utile ? Demande une jolie brune en s'approchant, un sourire aux lèvres.

Du coin de l'œil, je vois Adélaïde afficher un visage fermé. Ça m'amuserai presque si je n'étais pas avant tout exaspéré.

-S'il vous plait, oui, lui souris-je poliment avant de me tourner vers celle en face de moi, qu'est-ce que tu prends ?

Adélaïde sourit d'un air hypocrite à la serveuse avant de lui répondre d'un ton froid le nom d'une boisson dont je n'ai jamais entendu parler. J'en viens à me demander pourquoi je lui ai donné mon numéro. Elle a l'air absolument abominable. Jolie, certes, mais beaucoup trop superficielle avec ses faux-cils, ses gros nichons et son sourire aussi faux que le mien en ce moment même.

-Alors, qu'est-ce que tu fais dans la vie ? S'intéresse t-elle.

-Journaliste. Affirmai-je avant de boire une gorgée de ma boisson.

-Oh c'est génial ! Tu interroges des célébrités et tout ça ?

Elle a les yeux ouverts sous l'émerveillement et je retiens un long soupire. Génial, je suis tombé sur la fille capable de s'enfiler tous les magazines peoples dans la salle d'attente du coiffeur.

-Nan.

-Oh. Soupire t-elle, l'air sincèrement déçue.

Elle avait vraiment l'air mieux au téléphone, hier. Plus délicate, plus timide, plus douce. Apparemment, elle est plus ouverte et extravertie en face à face.

-Et toi, qu'est-ce que tu fais ?

-Je suis serveuse à mi-temps, explique t-elle calmement, et l'autre parti du temps je fais des études pour devenir mannequin.

Je réprime un nouveau soupir. Et bien, Adélaïde, tu n'es plus mon genre à partir de maintenant. Jamais je ne coucherai avec un mannequin professionnel, ou pire, sortir avec. Je tiens beaucoup trop à mes soirées fast-food et je n'ai absolument pas envie de devoir manger une pomme à chaque repas pour la "soutenir". Hors de question.