Chapitre 14

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~PDV Louis~

Je crois rêver quand je reprends enfin mes esprits. La première chose que je sens, c'est une forte prise qui emprisonne mes chevilles. Je tends les bras en un geste instinctif pour pouvoir me détacher mais je me rends bien vite compte que mes mains aussi sont solidement attachées derrière mon dos. C'est quoi ce bordel, putain.

J'ouvre enfin la bouche pour déverser des insultes plus violentes les unes que les autres, sans succès. Mes membres ne sont pas les seuls à être privés de leurs mouvements. Tout ce qui sort de ma gorge, c'est une bouillie de mots incompréhensibles à cause du bâillon qui m'arrache le coin des lèvres.

Bordel de merde, c'est quoi ce bordel.

-Réveillé ? Tu as fais un joli somme, Tomlinson.

Je relève les yeux brusquement et la lumière artificielle me brûle les pupilles pendant quelques secondes. Quand enfin mes yeux reprennent leur fonction initiale, ce n'est pas Payne qui est en face de moi, mais Niall Horan. Qu'est-ce que ce trou de fion fait chez Zayn ?

Zayn ?

Je suis pris d'un haut le cœur. Zayn, putain. Zayn. Je me débats comme un fou avant de taper dans une chose indistincte. Je tourne la tête d'un quart de tour et découvre mon meilleur ami bâillonné, ligoté et en pleurs. Un torrent de larmes roulent sur ses joues mais il ne dit rien. Il garde la tête baissée et reste silencieux. Il ne me regarde même pas, il ne me lance aucun regard, aucune indication, rien. Il reste immobile, les yeux rivés sur ses cuisses.

Je vois des cordes entourer son ventre et le pied de la table haute de sa cuisine. Il a toujours voulu avoir ce genre de table avec les pieds encrés dans le sol. C'est malin. Je suppose que je suis attaché de la même façon.

-Ici, entendis-je avant de me prendre une légère claque sur la joue.

Je me retourne brusquement avec l'envie de lui cracher à la gueule. Enfoiré de merde. Crève la bouche ouverte dans une benne à ordures. Il rit avant de s'accroupir à une distance raisonnable. Va te faire mettre, connard.

-Je vais retirer ton bâillon, m'indique cet enculé de première. Si tu cris, ton petit copain aura le droit à une petite dose de ce joujou, ça marche ?

À ces mots, je sens le bras de Zayn tremblait contre le mien alors qu'Horan soulève un taser. Il l'enclenche quelques secondes pour, je suppose, nous faire peur. Zayn sursaute et je reste immobile. Il est clair que ce n'est pas la première fois qu'il entend ce bruit. Cet enfoiré de merde lui a sûrement mis la dose et putain de merde, je vais te buter.

Il n'attend pas mon approbation. Horan retire mon bâillon et j'ai l'impression qu'il fait exprès de griffer mes joues au passage. Je secoue la tête pour l'aider et éviter d'avoir ses mains dégueulasses sur le visage plus longtemps. Il rit encore. Ris encore et je vais te faire bouffer ton taser, emmerdeur.

-Qu'est-ce que tu veux ? lançai-je brusquement.

-Une vie paisible.

Il répond comme s'il avait préparé sa réponse et me lance un sourire sinistre. Il s'est cru dans un feuilleton, ce salopard ?

-Développe un peu ta philosophie, connard.

Une autre claque, plus forte. Zayn sursaute et ma tête part sur le côté. Je fais aller ma mâchoire quelques secondes et me tourne de nouveau vers cette poubelle sur pieds.

-C'est tout ce que t'as ?

La mâchoire tendue, je le sens prêt à recommencer mais il se coupe dans son élan en entendant une légère plainte venant de Zayn. Je tourne la tête vers le concerné et j'ai un nouveau haut le cœur en voyant enfin son visage. Il a l'air terrifié et bouleversé. Horan a un sourire fou quand il lui retire son bâillon et lui chuchote "quelque chose à dire?" en riant. Pas de réponse. Il reprend à mon attention, sans prendre le temps de recouvrir la bouche de Zayn.

Chocolat [ Larry Stylinson ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant