Chapitre 5

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Harry fut touché de cet élan d'affection. Il avait eu assez peur de la réaction de ses enfants, surtout d'Albus.
Son père souriait. Ron et Hermione ne savaient pas où se mettre. Harry s'avança vers eux, lentement.
- Félicitations, Harry.
- Bravo, ça n'a pas dû être facile, mon po... Harry.
- Merci.
Soudain, Harry fut pris d'un violent vertige. Il regarda ses deux amis. Il ne s'en était jamais rendu compte mais il leur devait tant... tellement d'années passées ensemble, et jamais un remerciement. Juste de l'action. Juste une compagnie. Ils avaient fait beaucoup pour lui. Beaucoup trop. Lui n'avait rien fait. Il avait passé ses années précieuses à se plaindre de la mort de ses parents, d'être le souffre douleur de Drago et de Rogue, de Dumbledore. Il n'avait rien fait, pourtant. Il n'avait détruit qu'un horcruxe. Il avait également détruit le seul morceau de l'âme de Voldemort qu'il restait et qui n'était pas un horcruxe. Et eux, qu'avaient-t-ils fait ? Tout. Ils l'avaient soutenu, il l'avait sauvé, aidé, ils avaient quitté leurs famille, ils avaient étés torturés, ils avaient concentré leurs pensées sur cette quête, ils s'étaient déguisés, ils avaient conçu un plan, ils s'étaient battus contre des mangemorts, contre Voldemort, contre Drago. Il étaient restés auprès de lui. Hermione l'avait aidé pour Ginny, Ron l'avait aidé pour Cho, et il n'avait pas levé le petit doigt pour eux deux. Ils s'étaient débrouillés seuls. Sans son aide. Mais lui n'aurait pas tenu deux jours sans eux. Jamais il n'aurait pu.
Hermione le regarda longuement. Elle posa une main sur son épaule et prononça les mots qui firent comprendre à Harry ce qu'il leur avait fait ressentir :
- Tu as enfin compris.
- Je suis long à la détente, Hermione.
- S'il te faut plus de vingt ans pour comprendre ça... hé ben mon vieux !
- Arrête Ron.
- Moi aussi je t'aime, ma chérie.
- Vous êtes géniaux. Tous les deux. Individuellement et ensembles.
- On a passé vingt-cinq ans ensembles. C'est normal que maintenant on soit des amis compréhensifs.
- Je suis désolé de n'avoir rien fait pour... enfin... votre... relation ?
- Ce n'est rien.
- Si. Tu sais pourquoi Hermione ? Je savais que c'était réciproque. J'étais le seul à savoir. Et je n'ai rien fait.
- Dis, Hermione... je crois qu'il n'a toujours pas compris que c'était trop tard et qu'on le lâchera jamais...
- Il a très bien compris, je te l'assure. Il culpabilise, c'est tout... et il a raison, d'ailleurs.
- Hermione enfin ! Non !
- Ron. Il faudra qu'on parle, tous les deux. Un de ces jours. Sérieusement. Sans les enfants.
Ron devint aussi rouge que ses cheveux et se glissa vers son meilleur ami.
- Ron, ce n'est pas grave. On vas voir les enfants ?
- C'est un idée presque parfaite, Hermione.
- Presque ?
- On vas voir les enfants et on les emmène prendre l'apéro.
- Je vois... je vais m'améliorer.
Le trio se dirigea vers leurs enfants qui s'étaient assis, fatigués d'avoir autant courût.
- Alors, comment ça va ?
Les quatre enfants se regardèrent et répondirent d'une même voix :
- Ça va, fois de Granger-Weasley-Potter !
Les trois amis se regardèrent en souriant. Ron n'attendis pas une minute et s'élança à la poursuite de ses enfants.
- Grrrrrr ! Je vais vous attraper ! Fois de Granger-Weasley ! Je suis le loup !!!!!!
- Celui je te jure...
- Ne te plains pas Hermione, c'est un excellent père.
- C'est vrai.
- Tu devrais prendre exemple sur lui... et sur moi ! s'écria Harry en s'élançant à la poursuite du quatuor riant.
Hermione resta seule.
- Ah oui, d'accord... prendre exemple sur lui...
Elle éleva la voix :
- Parce que je suis trop sérieuse peut-être ?
- Mais oui, mais oui, ma chérie, répondit Ron en se jetant sur Albus.
La jeune femme sourît et rejoignit le jeu. Le rouquin l'attrapa au passage et l'embrassa.
- Ron ! Lâche moi !
- Jamais, Mione. Il faut qu'on rattrape le temps qu'on à perdu à Poudlard !
- Oui, tu as raison.
Elle l'embrassa sur le front et courût à la poursuite de sa fille. Rogue et Ginny arrivèrent alors.
- Et dire que j'ai manqué tout ça...
- Vous êtes revenu, c'est ça qui compte.
- Merci. On y vas ?
- On y va.

Tu as les yeux de ta mèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant