Chapitre 4
À genoux sur le sol craquelé, j'ouvris lentement les yeux et je pris compte de mon entourage. J'avais atterris dans un désert. Il n'y avait rien qu'un sol jaune orangé à perte de vue dans toutes les directions. Je regardai le ciel et fut surprise de ne pas voir de soleil, ni de source de lumière, mais une masse de nuages phosphorescente masquant le ciel en entier. Une odeur déplaisante enveloppait l'air et une brume épaisse réduisait grandement ma vision.
Je me relevai lentement et sortis la carte de mon arrière-grand-père. Selon ce qu'il y avait écrit, j'étais dans les plaines embrouillées et je devais me diriger en direction Sud pour retrouver son camp de base. Je sortis ensuite une boussole de mon sac et commençai à marcher vers le camp de base.
Le brouillard étais si épais que je voyais à peine cinq mètres devant moi. Je commençai à devenir lentement plus craintive, et devint très alerte de chaque petit bruit autour de moi. Ma respiration s'accéléra et mes pas devinrent plus rapides et frénétiques. C'est alors qu'un bruit attira mon attention. Je m'immobilisai et attendit avec tous mes muscles crispés et prêts à partir en courant. Quand rien ne se produit, je blâmai mon imagination et me remis et marche.
Les secondes devinrent des minutes alors que ma destination semblait ne jamais être assez proche. J'entendis de nouveau le même bruit que quelques minutes auparavant et, en ignorant tous mes instincts, je continuai ma route. Le bruit devint de plus en plus fréquent et se reprochait à chaque seconde. Je commençai à courir le plus vite que mes jambes pouvaient me transporter alors que je le brui se clarifia. l'amas de son devint un grognement haineux et je laissai échapper un cris quand je l'entendit tout près de moi. Tout en gardant ma vitesse, je regardai derrière moi et je vis ce dont j'avais e plus peur. Une ombre me poursuivait et se cachait dans le ombres du brouillard. Je pouvais distinguer, mais a peine, sa gueule remplie de dents acérées et son corps couvert d'écailles.
Mes yeux se remplirent de larmes alors que je tentai de courir encore plus vite. Je savais bien que je ne saurais pas en mesure de garder cette vitesse beaucoup plus longtemps, mais j'étais déterminée à ne pas abandonner. Ma vision était si embrouillée par mes larmes que je vis a peine la masse sur laquelle je fonçais à plaine vitesse. J'eus à peine le temps de l'éviter mais je heurtai mon genou gauche et une douleur déchirante s'empara de ma jambe. J'émis un cri perçant et m'écroulai a terre. Je tentai aussitôt de me remettre debout sachant que la bête était juste derrière moi, mais je n'y arrivait pas. je fouillai furieusement dans mon sac et sortis le poignard de mon arrière-grand-père. Je le tint avec ma main droite, prête à défendre ma vie si elle en dépendait. C'est alors que je vis bien la bête qui me poursuivait.
Elle était couverte d'écailles, avec six longues pattes et un corps disproportionnellement grand en comparaison avec la minceur de ses pattes. De longues canines acérées dépassaient de sa gueule et un liquide vert visqueux s'en échappait coulant le long de ses incisives. Ses yeux rouges à l'allure reptiliens soutenaient mon regard rempli d'horreur alors qu'elle commença à avancer. Toujours avec le poignard le main, je reculai jusqu'à ce que je heurtai la masse de pierre contre laquelle j'avais percuté mon genoux. Je retins ma respiration alors qu'elle n'étais plus qu'à un mètre de mois alors que les palpitations de mon cœur prirent un tour effréné.
Les grognements de la bête se firent plus fréquents et plus forts à mesure qu'elle avançait pas à pas, dangereusement lentement, comme si elle savait comment faire durer la torture. Quant elle fut à distances de bras, je brandis mon poignard et le lui enfonçai dans la poitrine. La créature ne broncha pas et pour bonne raison, je n'avais rien atteint. À l'endroit ou il devrait y avoir eu une grande lacération, il n'y avait que de la brume avec l'image du démon déformée. Je tentai de le frapper de nouveau, mais cette fois-ci, au visage. Sa forme se défit en un nuage et se reforma dans l'espace de quelques secondes.
