Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)

Chapitre 38 : Je suis inquiète, je suis déçue

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Bonne lecture

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(pas très bien éditée)

Trois jours sont passés et je suis toujours chez mes parents, Saphir a disparu et ne répond plus à mes appels. Je ne connais pas la raison de cette absence inexpliquée puisque même son père n'est plus revenu chez nous et son téléphone est éteint, alors que je sais très bien que si son fils a changé d'avis sur notre réunion il allait sûrement venir pour me prévenir. Je me sens embarrassé devant mes parents, même s'ils n'ont pas manifesté leur mécontentement pour le fait qu'il n'a pas tenu sa promesse de venir me prendre à notre foyer conjugal, cependant ils se comportaient un peu bizarrement, comme s'ils connaissaient quelques choses et qu'ils ne voulaient pas me le dire, et c'est ce qui m'inquiète.

- Tu es encore réveillée ?

J'ai sursauté en entendant la voix de ma sœur Abrar qui vient d'entrer dans la cuisine où je suis assise entrain de boire un verre de lait, je n'ai pas pu me rendormir après la prière de l'aube,et j'ai pensé qu'un verre de lait pourrait m'aider à me détendre un peu, sur tout que je n'ai pas pu dormir pendant toute la nuit, l'inquiétude et la tristesse m'en empêchaient. En fait, et pour être franche, je ne me sens pas très sereine de ma réconciliation avec Saphir parce que j'ai peur qu'il refasse ce qu'il a fait avant, je n'ai plus confiance en lui et j'ai besoin de beaucoup de temps pour pouvoir restituer mon respect pour lui, néanmoins, et malgré qu'il n'est plus revenu, j'essaie de rester un peu optimiste et me dire qu'il ne va plus penser à me faire mal. D'un autre côté ma mère nous a annoncé hier que, fort probablement et dans quelques mois, elle va subir une opération pour son cœur parce que son état commence à se dégrader et une opération s'est avérée importante si ce n'est pas urgente, et honnêtement j'ai très peur pour elle, enfin de compte c'est ma mère, je peux changer de mari et je peux avoir beaucoup d'enfant mais je n'ai qu'une seule mère et un seul père et si l'un d'eux meurt je ne penses pas que je serai capable de vivre.

- Oui, je n'ai pas pu me rendormir,soufflai-je avant de lui retourner la question. Et toi ?

- Je n'ai pas encore fini la rédaction de mon mémoire de thèse, et tu sais que j'aime travailler après la prière de l'aube, dit-elle en mettant la cafetière en marche avant de s'assoir sur la chaise en face de la mienne, de l'autre côté de la table à manger où je posais mon verre de lait, et regarder chaque trait de mon visage ce qui m'a un peu gêné. Tu l'aime, n'est ce pas ?

J'ai froncé mes sourcils en la regardant un peu étonnée de sa question qui m'a pris au dépourvu, ou sa conclusion en réalité. Sans pouvoir mentir ni sur elle ni sur moi-même, j'ai hoché ma tête positivement d'un air désolé en baissant ma tête, je me sens coupable d'être tombée amoureuse de mon mari, cet homme qui a avili mon image devant ma famille et ma propre personne et qui a fait des dégâts dans ma vie que je ne pourrai jamais oublier. Je sais que la dernière fois je lui ai dit que « tomber amoureuse de mon mari n'est pas un crime », et j'avoue que j'étais encore sous l'effet de notre nouvelle réconciliation et notre rapprochement quand j'ai articulé ces mots, j'étais comme une femme au début d'une relation amoureuse,alors que maintenant la situation a changé.

- Ne te sens pas coupable, il y a bien des choses qu'on ne peut pas contrôler et plus on les résiste plus elles deviennent intenses, et l'amour en fait partie, souffla-t-elle comme si elle comprenait ma situation. Même si je ne comprends pas comment tu as pu oublier Khalil facilement.

J'ai ouvert mes yeux en grand en entendant sa dernière remarque, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise ceci. Je n'ai pas oublié Khalil et juste en entendant son prénom mon cœur a commencé de battre fort, mais avec tous ces événements qui se sont enchainés sans me laisser le temps de respirer je l'ai enseveli et, forcée, je l'ai mis à l'oubli.